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Société | | 10/09/2014
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La police va tester des mini drones de surveillance lors d’un match à Créteil

La police va tester des mini drones de surveillance lors d’un match à Créteil

Remote Controlled Drone with Camera Vector. Flat DesignSportifs et supporters du club cristolien Lusitanos et du Clermont foot seront sous haute surveillance le 19 septembre prochain, lors de leur rencontre sportive au stade Duvauchelle de Créteil. La préfecture de police et la police nationale vont y expérimenter le recours aux mini drones et micro drones.

Il ne s’agira pas ici d’utiliser ces engins pour jouer les arbitres (quoi-que, cela arrivera peut-être un jour…) mais d’en expérimenter l’usage dans un lieu au public dense. Le recours aux drones comme outils de vidéosurveillance mobile dans le cadre de violences urbaines ou d’interventions policières est en effet à l’étude depuis plusieurs mois alors que ces appareils sont déjà testés depuis fin 2013 par la SNCF pour inspecter des ouvrages d’art comme le viaduc de Roquemaure ou encore ERDF pour détecter des incidents sur ses lignes électriques tandis que GRDF y recourt pour faire de la thermographie aérienne.

Des micro de moins de 2 kg et des mini de 20 kg

A Créteil, la police testera deux types de drones afin d’étudier à quel type de mission ils sont le plus appropriés. Objectif : “démontrer la plus-value opérationnelle des données recueillies par les caméras embarquées; comparer les performances des différents systèmes de drones; évaluer la complémentarité avec les autres équipements déployés – caméras fixes et mobiles, mais aussi personnels au sol; et tester l’intégration du drone dans l’architecture de commandement, en préalable à la phase d’acquisition de systèmes complets : vecteurs aériens, charges utiles, stations sol et chaînes de transmission“, détaille la préfecture de police de Paris dans sa lettre Pprama (n°331) du 10 septembre.

Concrètement, seront expérimentées d’une part des micro-drones de 1 à 2 kg, équipés d’une caméra et dotés d’une autonomie d’une demi-heure, et des mini-drones, filaires, d’environ 20 kg avec une hélice de 2,50 m , dotés de deux caméras dont une thermique pour la vision nocturne et d’une autonomie d’environ une heure. Ils seront capables de faire des vols stationnaires et s’élèveront jusqu’à environ 50 mètres d’altitude.

De la violence urbaine à la sécurité routière

La préfecture de police indique que les caméras utilisées sur ces engins n’ont pas pour objectif d’identifier des individus et ne pourront pas distinguer clairement un visage. “Aucun survol des personnes ou des espaces privés (terrasses privées, balcons, jardins privatifs…) ne sera possible. Les services de police, tout comme les particuliers qui utilisent ce type d’appareils, doivent respecter la réglementation existante, déterminée par la direction générale de l’aviation civile (DGAC). Ils ne pourront donc pas voler au dessus du public ou suivre des groupes de personnes cheminant dans les rues de Paris…“, détaille le bulletin de Pprama, précisant que l’objectif principal du futur recours aux drones sera d’obtenir des informations sur des zones à risques, afin de ne pas exposer des effectifs de police à un danger potentiel, “que ces utilisations pourront être démultipliées afin de s’adapter aux phénomènes nouveaux de délinquance, mais également en matière de sécurité routière, d’ordre public ou encore d’assistance aux services de secours…

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