Il n’y a pas que le kérosène qui pollue l’atmosphère au décollage des avions, les dizaines voire centaines de m3 d’antigel (glycol) utilisés pour dégeler les pistes lors des hivers rigoureux rejoignent les eaux de ruissellement et contribuent à une autre forme de pollution.
Bien que les eaux de pluie et autres liquides qui cheminent sur les pistes fassent déjà l’objet d’un traitement avant de rejoindre la Seine, via un Système de Traitement des Eaux Pluviales (STEP) qui traite chaque année entre 3 et 5 millions de m3 d’eaux de ruissellement, Aéroports de Paris a donc décidé de tester à Orly un système de traitement naturel pour prendre en charge cette pollution spécifique et hivernale liée à l’antigel. La solution : un marais filtrant. Une initiative innovante pour l’instant uniquement testée dans l’aéroport val-de-marnais.
A proximité des pistes, ce-sont ainsi quelques 36 000 pieds de roseaux qui ont germé depuis l’année dernière, donnant aux confins de l’aéroport un petit air de campagne un peu désertique. Concrètement, le dispositif qui ne fonctionne que les hivers froids, et n’a donc pas été testé cette année, constitue une nouvelle étape intermédiaire avant le traitement classique par le STEP.
Un premier bassin tampon de 13 000 m2 traite l’eau par l’effet de la biomasse (bactéries et éléments nutritifs). Ce traitement dure de 24h à 48h, selon la charge de pollution. Le marais filtrant de 6500 m2 prend alors le relais, via une douzaine de bassins constitués de roseaux plantés dans du sable et de granulats. C’est le sable qui procède à l’épuration, les plantes ne servant qu’à l’oxygénation de ce filtre minéral. Immédiatement absorbée par le sable, l’eau ne stagne pas dans le marais. Cette seconde étape prend une journée.
En tout, deux à quatre jours suffisent pour éliminer le glycol. “Pour tester le système, on a déversé 2 tonnes et demi de glycol dans le bassin, en 24 heures, 99% des particules ont été éliminées” explique un directeur du chantier.
Le système est également muni de capteurs à la sortie qui permettent de vérifier la qualité de l’eau : si elle n’est pas satisfaisante, retour à la case départ pour un nouveau cycle.
Faute de neige cet hiver, le marais filtrant devrait être effectif en fin d’année 2014.
Combien ça coûte ? Environ 5 millions d’euros dont 4 millions ont été pris en charge par ADP et 1 million par l’agence de l’eau.
Evidement une dépollution peut avoir un impact financier très lourd et la responsabilité du pollueur peut être est engagée même plusieurs années après l’occupation d’un site
… contamination.
Le rejet de glycol dans le sol constitue un acte irresponsable. Tous les acteurs de la chaîne (fabricants, distributeurs, utilisateurs et tous leurs commettants informés sont coupables de cet acte irresponsable.
Des industriels bénéficient-t-ils d’une participation de l’agence de l’eau pour la dépollution de leurs rejets. Très honnêtement, je ne vois pas pourquoi des citoyens qui n’ont pas le goût, voire qui n’ont pas les moyens de voyager en avion contribueraient aux dépenses de Aéroport de Paris ou des compagnies aériennes.
la justice et la logique voudrait que Aéroport de Paris paie la dépollution et tous les poyens pour éviter la pollution et répercute cette dépense indispensable sur les charges qu’elle demande aux compagnies aériennes.
Très bien.
Il y a d’autres moyens que le glycol ou le sel, qui par ailleurs constitue aussi une pollution calamiteuse des nappes phréatiques.
C’est le minimum à faire et donc on ne critiquera pas le procédé. On regrettera même qu’on aie pu balancer du glycols dans la nature avant d’avoir trouvé la solution, puisque le glycol est reconnu comme un poison violent (voir l’étiquette d’un bidon d’antigel ou autre produit à base d’éthylène glycol ou de propylène glycol.
par delà l’aspect environnemental, qu’est-ce qui peut bien justifier que l’agence de l’eau prenne en charge quoi que ce soit. La logique ne voudrait-elle pas que comme pour toute activité, le pollueur soit le payeur de la
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