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Education | | 07/09/2014
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Le collège international de Noisy: un exemple du difficile Grand Paris

Le collège international de Noisy: un exemple du difficile Grand Paris

noisy-le-grand college internationalAlors qu’a été inauguré en grande pompe le nouveau collège international de Noisy-le-Grand ce vendredi 5 septembre, en présence notamment du Premier ministre et de la ministre de l’Education, les élus de l’Actep (Association des communes de l’Est parisien), sont un peu amers, voire carrément en colère, de n’avoir pas été conviés à la fête alors que l’association était  l’origine du projet.

“L’Actep, dont faisant partie la ville de Noisy-le-Grand à l’époque, est à l’origine du projet du lycée-collège International. Tous les élus avaient oeuvré sans a priori politique pour la création de cet établissement phare pour l’Est Parisien, la reconnaissance de leur implication n’aurait été que justifiée. Aujourd’hui la ville de Noisy-le-Grand récupère pour son compte le travail de l’Actep. Au moment où la Métropole du Grand Paris doit se construire pour une meilleure compétitivité de l’Ile-de-France et pour tous ces habitants, c’est un très mauvais signal pour la coopération intercommunale de ce territoire“, a ainsi réagi Laurent Lafon, président de l’Actep et maire-conseiller régional UDI de Vincennes, dès vendredi soir.

Dès la création de l’Actep en 2000, à l’origine portée par les maires de Vincennes, Le Perreux, Noisy-le-Grand et Montreuil et rapidement rejointe par les communes avoisinantes pour faire mieux reconnaître l’Est parisien dans le projet de Schéma directeur de la région décidé par le Conseil régional (Sdrif), la création d’un collège-lycée international figurait en effet dans les cartons. “Nous avons travaillé sur un projet ambitieux et avions même conclu des accords avec des ambassades et prévu une fondation avec des entreprises internationales. L’idée était non seulement d’accueillir un collège et un lycée mais aussi des classes préparatoires, de permettre aux étudiants étrangers de passer leurs examens dans leur langue et aussi de donner des cours de langue aux employés d’entreprises locales durant les vacances scolaires“, se souvient Jean-Pierre Spilbauer, maire de Bry-sur-Marne.

Alors que le projet, ficelé par l’Actep, prend tournure et que la région accepte de porter le lycée, le Conseil général du Val de Marne refuse finalement de cofinancer la partie collège, n’étant pas en phase avec sa dimension élitiste (les élèves sont recrutés sur dossier) et préférant concentrer ses investissements sur d’autres projets. Le Conseil général accepte en revanche de financer les frais de scolarité des Val-de-Marnais qui seront inscrits au collège international. Les Conseils généraux de Paris et de Seine et Marne ne participent pas non plus et c’est donc le Conseil général de Seine-Saint-Denis qui  finance seul les 25,7 millions d’euros du chantier dans le cadre de son plan exceptionnel d’investissement pour les collèges et d’un partenariat public privé (PPP) avec Eiffage.  Le collège qui devait se situer à cheval sur les communes de Bry et Noisy est entièrement construit sur Noisy. Entre temps, l’Actep a été amputée d’une partie de ses adhérents de Seine-Saint-Denis dont Noisy-le-Grand qui a quitté l’association en 2009.

Si le collège compte un majorité d’élèves de Seine-Saint-Denis, il accueille toutefois des habitants des départements voisins et des étrangers. Et la ville voisine de Bry-sur-Marne y a par exemple envoyé 11 élèves alors que seules ont ouvert cette année les classes de 6e et 4e, soit au total 200 élèves.

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