Municipales 2014 | | 15/01/2014
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Le FN confirme ses 10 à 20 listes dans le Val de Marne

Le FN confirme ses 10 à 20 listes dans le Val de Marne

Dominique Joly Louis Aliot Maxime ChevallierAlors que Marine Le Pen vient de réviser à la baisse le nombre de listes Front National aux municipales sur l’ensemble du pays, indiquant espérer atteindre les 500, le FN du Val de Marne a confirmé le chiffre de 10 à 20 listes FN ou Rassemblement Bleu Marine dans le département, à l’occasion de la venue du vice-président du parti, Louis Aliot, pour soutenir le candidat Maxime Chevallier au Plessis-Trévise.

Concrètement, quatre listes FN sont déjà annoncées, à Champigny-sur-Marne (Jean(Marie Rougier), Villiers-sur-Marne (Graciosa Batista), Limeil-Brévannes (Jean-Jacques Lejemble) et Le Plessis-Trévise (Maxime Chevallier). Villeneuve-Saint-Georges et L’Haÿ-les-Roses, seules deux villes à disposer d’un conseiller frontiste dans le département (le délégué du 94 Dominique Joly et Jeanine Le Néonard), devraient aussi renouveler leur présence. En dehors du FN, une liste du Siel (membre du Rassemblement bleu marine) s’est aussi annoncée à Fontenay-sous-Bois avec Christian Tollari. Ce qui fait donc déjà 7. Des opérations de tractage sont aussi en cours à Arcueil, Vitry-sur-Seine et Le Perreux-sur-Marne.  Aucune liste RBM ou FN n’est pour l’instant prévue à Villeneuve-le-Roi, où Marine Le Pen a dépassé les 20% lors des présidentielles de 2012. Le chiffre de dix semble donc assez atteignable. Pas évident en revanche que le parti s’approche de la vingtaine.

Côté programme, le Front National puise à la fois dans une charte commune conjuguant sécurité (vidéosurveillance, police municipale armée), non attribution de subventions aux associations considérées comme “communautaristes”,non augmentation des impôts, commission d’attribution des logements… et de spécificités locales. A Limeil par exemple, le candidat Jean-Jacques Lejemble veut installer un marché des terroirs et réimplanter les deux terrains de boules. Au Plessis-Trévise, le candidat Maxime Chevallier a décidé de s’attaquer au budget de la ville, ce qui est assez osé alors que la rigueur budgétaire figure parmi les priorités de la majorité Modem de la commune, promettant dans les semaines à venir des tracts détaillés sur la gestion financière de la ville.

Pour le FN, la présence aux élections municipales n’a pas pour seul objectif de gagner des villes, le parti de Marine Le Pen n’en aura probablement aucune dans le Val de Marne, mais de disposer d’élus locaux officiels, qui seront aussi des grands électeurs. “Une étape  importante avant les prochaines échéances électorales“, souligne Louis Aliot.

Reste bien sûr à boucler les listes, avec une marge. “C’est plus facile que je ne le pensais, déclare Maxime Chevallier, mais la liste n’est pas encore achevée“.

Un premier cercle de militants frontistes depuis leur plus jeune âge

Si le FN vise à élargir son électorat en puisant parmi les déçus de la gauche et de la droite, faisant de la dénonciation de l’UMPS ou UMPC l’un de ses leitmotiv, le parti s’appuie d’abord sur des militants ou sympathisants de longue date, quand bien même ils sont jeunes. “J’ai toujours été sympathisante FN, depuis que j’ai commencé à avoir des convictions politiques, et ai voté pour Jean-Marie Le Pen avant de le faire pour sa fille”, témoigne Bénédicte, la trentaine, directrice de campagne de Maxime Chevallier au Plessis, lequel, à 26 ans, était aussi sympathisant longtemps avant d’adhérer il y a deux ans “pour aller plus loin”. Dans la salle venue applaudir le vice-président du parti et le champion local, il en est de même pour quasiment toutes les personnes présentes, quelque soit leur âge. “J’ai toujours été sympathisant FN, ma famille aussi est frontiste après avoir été à droite“, indique le candidat d’une ville d’un département voisin, tout comme ses camarades militants. “Je suis sympathisant de longue date mais avant je n’osais pas m’afficher car j’étais chef d’entreprise“, note encore Jean-Philippe Levêque, directeur de campagne de Maxime Chevallier au Plessis. A Limeil-Brévannes, les Thibaud, un couple de militants, étaient déjà présents à la fondation du FN au début des années 1970, venant d’Ordre nouveau, l’un des mouvements fondateurs du parti, même s’ils ont fait une escapade avec  Bruno Mégret en 2001.

Un étudiant en langues étrangères appliquées, encore à la fac, témoigne en revanche avoir été tenté par le communisme avant d’opter pour le programme du Front National. A Limeil, le candidat Jean-Jacques Lejemble, traiteur de profession,  était sympathisant de droite, et indique que l’élément déclencheur pour adhérer au FN a été la demande de buffets halal et des appels à la prière dans la rue il y a déjà plusieurs années (et qui se sont depuis arrêtés).

 

 

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