(Mise à jour 6 mars, 15h) Le FN Val de Marne, qui avait annoncé entre 10 et 20 listes puis ajusté son objectif à 10 candidats dans le département, vient d’atteindre ce chiffre avec l’annonce de sa présence à Créteil puis Ormesson, ce qui porte à onze le nombre de ses candidats. Le Parti de Marine Le Pen réussit ainsi à se positionner dans les trois villes les plus peuplées du département : Créteil, Vitry-sur-Seine et Champigny-sur-Marne.
En dehors d’Ormesson (moins de 10 000 hab) et du Plessis-Trévise et ses 19 095 habitants, toutes les communes où le parti candidate comptent plus de 20 000 habitants et, au total, les onze villes qui accueilleront un candidat FN représentent plus d’un tiers de la population du Val de Marne (voir tableau ci-dessous).
Au-delà de la taille des communes, le parti s’est implanté en fonction de l’ardeur de tel ou ou tel militant local à monter sa liste, ce qui ne correspond pas systématiquement aux terres où il dispose des meilleurs scores. Le parti a toutefois passé le cap des 10% aux présidentielles dans toutes les communes où il se présente, avec même une pointe à 18,02% à Villeneuve-Saint-Georges et 16,23% à Limeil-Brévannes. A Créteil cependant, Marine Le Pen n’a dépassé les 10% que de peu, affichant un score de 10,53%.
Vers un réseau d’élus locaux frontistes
Une autre caractéristique des candidats frontistes du département est leur jeunesse, la plupart ayant en-dessous de 30 ans avec un benjamin de 18 ans à Créteil. A noter également que toutes les têtes de liste sont masculines. La seule femme annoncée, Graciosa Batista, a finalement laissé place à Gilles Parmentier à Villiers.
“Les élections municipales constituent pour nous un enjeu essentiel pour asseoir notre crédibilité grâce à un maillage d’élus locaux qui s’ancreront dans la durée dans le paysage politique. Il s’agit de relayer le discours de Marine Le Pen via ces élus de proximité“, expose Nicolas Bay, secrétaire général adjoint du parti en charge des élections dans les communes de plus de 1000 habitants, qui se montre confiant dans l’atteinte, voire le dépassement, de l’objectif des 500 listes en France dont 80 à 90 en Ile de France. Un score qui dépasserait alors le recors de 1995 où le parti avait présenté 480 candidats en France contre 190 en 2001 et 119 en 2008. Le secrétaire général adjoint mise ainsi sur 1000 à 1500 élus municipaux dans le pays.
Ambitions en terre communiste
Dans le Val de Marne, seules deux listes FN s’étaient présentées en 2008, à Villeneuve-Saint-Georges et L’Haÿ-les-Roses (commune qui ne comptera pas de candidat frontiste cette année). Pour le Front National, le Val de Marne communiste est une terre de mission privilégiée. Le parti qui fustige dans son discours la “trahison des ouvriers par un PCF allié au PS et sa politique ultralibérale” espère recouvrir le marteau et la faucille de la flamme frontiste. “Nous ne sommes plus dans le clivage droite-gauche mais patriote-mondialiste”, insiste Nicolas Bay.
Réactions des autres partis
Face à cette offensive, les réponses diffèrent. Les maires sortants prônent l’union tandis que leurs concurrents prêchent au contraire le vrai choix dans la diversité. Ainsi en est-il de Vitry-sur-Seine où Alain Audoubert, maire PCF sortant soutenu par le PS, a regretté que la gauche ne soit pas partie unie “pour faire barrage à la droite et l’extrême droite“, alors qu’à ses côtés ont germé deux listes, l’une portée par l’écologiste Jacques Perreux et l’autre par Bertrand Potier (PG ne se revendiquant pas de son étiquette).
“Ce n’est pas en criant au loup qu’on l’empêche de progresser. Depuis le temps que le Front National avance, cela se saurait. Ce sont les politiques d’austérité, les inégalités sociales qui nourrissent les divisions et font le meilleur nid à la droite et à son extrême. S’y opposer n’est pas affaire de posture mais d’actes politiques concrets”, s’est défendu Jacques Perreux dans un communiqué au vitriol dénonçant les “effets désastreux du « parachute doré » de 450 000 euros donné au directeur de la SEMISE alors que des habitants de certaines cités se sentent abandonnés, que des réparations, parfois mineures sont refusées (…).”
Le FN ne s’attaque cependant pas seulement aux villes PCF comme Champigny, Vitry, Villejuif et Villeneuve-Saint-Georges, mais aussi aux autres couleurs politiques comme EELV (Arcueil), le Modem (Le Plessis), le PS (Créteil) et l’UMP (Ormesson, Villiers et le Perreux). C’est du reste dans les villes UMP que la présence du Front National pourrait rogner le plus sur les suffrages au maire sortant, notamment à Ormesson où ce dernier est déjà fragilisé. Que se passera-t-il alors au second tour ? Du côté du parti de l’ancienne majorité présidentielle, une réponse de principe a été apportée par le patron de l’UMP 94, Christian Cambon en septembre 2013, se refusant à toute alliance.
Ci-dessous les dix villes où le FN présente un candidat, avec rappel de la population et du score de Marine Le Pen à la présidentielle de 2012.
Nom de la commune | Population municipale | Score de Marine Le Pen en mai 2012 | Candidat aux municipales |
Créteil (PS) | 90 528 | 10,53% | Gaëtan Marzo |
Vitry-sur-Seine (PCF) | 86 375 | 12,49% | François Paradol |
Champigny-sur-Marne (PCF) | 75 800 | 12,76% | Jean-Marie Rougier |
Villejuif (PCF) | 55 923 | 12,65% | Alexandre Gaborit |
Le Perreux-sur-Marne (UMP) | 33 214 | 11,19% | Claude Lédion |
Villeneuve-Saint-Georges (PCF) | 32 767 | 18,02% | Dominique Joly |
Villiers-sur-Marne (UMP) | 27 222 | 13,62% | Gilles Parmentier |
Limeil-Brévannes (SE) | 20 663 | 16,23% | Jean-Jacques Lejemble |
Arcueil (EELV) | 20 100 | 12,05% | Denis Truffaut |
Le Plessis-Trévise (Modem) | 19 095 | 13,84% | Maxime Chevallier |
Ormesson-sur-Marne (UMP) | 9 921 | 15,13% | Alexandre Pallares |
L’annonce de la candidature, à VITRY, d’une liste du “Front National” est une donnée à prendre en compte. Elle n’est pas un “scoop”. La politique habile de communication sur le dépôt successif et tardif de liste est à relever…
Il convient de dénoncer sans relâche la politique réactionnaire du Front National qui conteste les fondements politiques et sociaux de l’organisation sociale, de notre pays, issus notamment du Conseil National de la Résistance. Le combat à l’encontre de ses thèses et de ses propositions est un engagement permanent. Ce combat politique ne doit en aucun cas effacer les autres termes du nécessaire débat politique national et local. Tout affadissement contribuerait à créer un boulevard à la démagogie réactionnaire.
Les élus du Front National, dans les années 1989 /1995 n’ont pas laissé de souvenir marquant au sein du conseil municipal de VITRY.
A titre accessoire, à noter que l’article évoque “Bertrand Potier (PG ne se revendiquant pas de son étiquette)”. Comment pourrais je invoquer, pour la liste que je conduis (“Pour VITRY, à GAUCHE Vraiment, une autre page est à écrire ensemble”), un label (celui du Parti de GAUCHE) qui est refusé par les instances nationales du Parti de Gauche…?
Militant du Front de Gauche depuis sa création, je le suis. Engagé dans notre ville je le demeure!
Les Citoyens de Vitry demandent à se prononcer sur le bilan et les propositions,”vraiment à gauche”, présentées pour notre ville.
A VITRY, le rapport de force entre la “GAUCHE” et la droite ainsi que l’extrême droite est de 65% 45%. La seule question est qu’aucune voix ne manque pour Vitry Vraiment à Gauche….
Il est scandaleux de vous approprier le programme du CNR vous le représentant d’un parti bolchevique à la Mélenchon.Un extrait de ces mesures politiques, comme le rétablissement de la démocratie, du suffrage universel et de la liberté de la presse ;
des mesures économiques, caractérisées par « l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie », ce qu’on appellera généralement les nationalisations, et qui est exprimé dans le texte comme « le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques » ;
des mesures sociales, dont un rajustement important des salaires, le rétablissement d’un syndicalisme indépendant et des délégués d’atelier et « un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ».
Le FN est tout à fait en phase ,honte à vous de travestir la vérité.
Un rapport de force 65-45…
ca se voit qu il ne faudrait pas laisser les commandes des Finances Publiques à des gens comme vous si vous ne maîtrisez pas l arithmétique comme l exige la fonction de maire.
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