La première ligne régulière Air France Toulouse-Orly utilisant 10% de biocarburant a atterri devant un comité d’accueil prestigieux ce mardi 21 octobre, avec notamment les présidents d’Air France et Aéroports de Paris et la ministre du Développement durable Ségolène Royal.
Développé au Brésil à partir de canne à sucre fermentée par la startup californienne Amyris, en joint-venture avec le groupe Total, grand absent de la fête hier soir en raison de la disparition brutale de son patron, Christophe de Margerie, ce biocarburant, Farnésane, est incorporé avec le kérosène classique à hauteur de 10%.
En dehors de ce détail, le reste du vol se déroule de la même manière. “Cela ne change absolument rien dans la manière de piloter l’avion”, précise Paul Thévenon-Rousseau, le commandant de bord de l’Airbus A 321 qui reliait hier soir Toulouse à Orly par le vol FGTAQ.
Si le Farnésane ne rejette pas moins de CO2 dans l’air que du kérosène classique, il en diminue l’émission de manière globale car au lieu de rejeter dans l’atmosphère le carbone qui était stocké sous forme d’hydrocarbures dans la terre, il émane de plantes qui ont consommé auparavant du CO2 via la synthèse chlorophyllienne. Le bilan est donc neutre. En outre, il s’agit d’une énergie renouvelable, contrairement au pétrole dont on ne cesse d’annoncer la fin proche. Autre intérêt, ces biocarburants ne viennent pas en
Pour l’instant, l’usage de biocarburant reste expérimental même s’il a déjà été testé par différentes compagnies aériennes depuis 2008 sous différentes formes (de la transformations d’huile de cuisson à celle des noix de coco en passant par les algues). A terme, son usage pourrait toutefois permettre de réduire les émissions de CO2 de 80% indique Air France, qui s’est à ce jour engagée à inscrire l’expérimentation dans le temps en complétant l’approvisionnement en kérosène de 10% de Farnésane sur son vol Toulouse-Orly une fois par semaine.
L’initiative s’inscrit dans un panel de solutions pour diminuer la consommation (allègement des avions, roulage au sol à l’électricité, optimisation des routes, augmentation du rendement des moteurs…) qui ont déjà permis de diminuer par 5 la
Pollution sonore
Prochaine étape : réduire la pollution sonore, a demandé la ministre. Une requête ancienne des riverains, nombreux autour de l’aéroport d’Orly.
Moins de consommation d’eau
Autre demande de la ministre : arrêter de nettoyer les avions au jet d’eau. Sur ce point, Air France a indiqué que cela était déjà fait, toute la flotte de la compagnie étant désormais nettoyée aux lingettes biodégradables, ce qui a permis de diviser par 100 la consommation
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