“Qui peut raisonnablement concevoir qu’une collectivité à l’échelle régionale passe efficacement d’une gestion déjà délicate de 472 lycées à près de 1 300 établissements si elle devait intégrer les collèges des départements d’Ile-de-France ?“, attaque Christian Favier, sénateur PCF et président du Conseil général du Val de Marne en pleine polémique sur les travaux dans les lycées.
Alors que le transfert de la gestion des collèges des départements aux régions, dans le cadre de la suppression annoncée des conseils généraux, n’a pas encore été voté, le président du Val de Marne refuse d’anticiper et, manière de provoquer, propose dans un communiqué de plutôt confier la gestion des lycées aux départements pour gagner en proximité. “Pour le Val-de-Marne ce sont 155 établissements dont nous aurions à assurer la gestion avec, j’en suis certain, une meilleure réactivité et prise en compte des attentes des usagers dans l’esprit d’un service public de qualité“, insiste l’élu.
Sur pratiquement tous les poteaux disponibles d’Ivry sur Seine sont apparus dernièrement des affichages du Conseil Général pour “sauver le département” dixit les affiches…..
– premièrement c’est très moche et Ivry n’a VRAIMENT pas besoin de ça….
– deuxièmement, dans la ville voisine (juste séparée par la Seine) de Charenton le Pont…..ben rien…..pas une pancarte, pas une affiche…pourtant Charenton et Ivry c’est le même Département….attendez…que me dites-vous?? quoi??? c’est parce que Ivry est gérée par des communistes…..comme le Conseil Général….alors le Conseil Général a le droit de polluer encore un peu plus les rues d’Ivry….pffffff Mr FAVIER ET CONSORTS…..DEGAGEZ SVP!!!!
Chez nous c’est pareil ( et très moche) sauf que le PCF a perdu le pouvoir en mars dernier. Pourtant le CG affiche partout sa propagande. On peut conclure de la différence Villjuif/Ivry/Charenton que c’est le CG qui paie le matériel mais ce n’est pas lui qui attache les affiches : des militants communistes locaux font ça pour lui, quand il en reste.
Ou alors le maire de Charenton a poussé un coup de gueule contre cette pollution évidemment illégale (nous sommes à moins d’un an des élections cantonales) alors que le maire de Villjuif, en négociations délicates avec le Conseil général (en particulier sur le Parc des Hautes Bruyères, cf dernier paragraphe ici : http://www.laveniravillejuif.fr/spip.php?article301 )
ne veut pas ouvrir un conflit sur un point secondaire.
Alain Lipietz a raison. Le gesticulations pathétiques de Favier n’ont d’autre but que de défendre un pré-carré qui ressemble au cimetière des éléphants. Le financement de la propagande du Conseil général est en effet scandaleux. Il en va malheureusement de même pour ce qui concerne l’état de nombreux collèges et lycées du Val de Marne
Monsieur,
Les plus pitoyable ne sont pas ceux que l’on croient… (soupirs appuyés)
Et oui les départements comme les villes qui ne sont pas des ghettos ,comme le 92 ou Neuilly, ont moins de ressources mais ils ne sont pas pauvres…..
le plus important c’est de garantir une proximité efficace , la répartition des ressources peut, sans aucun doute ,être organisé comme pour la Dsu.
Et les 70 crèches départementales sont un bon exemple de la différence entre les choix politiques du Val de Marne et ceux des Hauts de Seine.
Pour conclure si vous préférez l’Ump au Ps assumez et cessez d’être un donneur de leçons condescendant pour ceux qui aspirent encore à changer la société pour tous ceux qui ne vivent que de leur travail….
C’est cela, oui… “ils ont moins de ressources mais ils ne sont pas pauvres”. Eh bien chez nous (à Villjuif) on a plein de gens qui n’ont presque pas de ressources et une ville qui est elle même si endettée qu’elle n’a pas presque pas de ressource pour leur venir en aide. Alors pour vos précautions oratoires à la Marie-Antoinette (“ils n’ont pas de pain ? qu’ils mangent de la brioche”), merci.
Ce commentaire pitoyable permet de mesurer la perte de repères des « communistes » valdemarnais : ils ne savent même plus qu’il y en Ile de France des départements plus riches que d’autres ! D’où la demande (autrefois soutenue par les partis de gauche) de solidarité entre départements de la région.
Bon, essayons de réexpliquer à zylberberg (soupir).
« Département pauvre », ça veut dire moins riche que la moyenne. Ce qui peut s’évaluer de deux façons.
– Soir on regarde le revenu des ménages, en particulier des ménages les plus pauvres, ce qui permet de se faire une idée des besoins de la politique sociale départementale : on voit que le 94 est nettement plus « pauvre » que les Hauts de Seine. Voyez par exemple ici :
http://www.salairemoyen.com/departement-92-Hauts_de_Seine.html#.VAsqFkt7mR0
– Soit on regarde la production de richesse dans le département 94, ce qui permet de se faire une idée de la « base fiscale » de son conseil général, sa capacité à prélever des impôts pour aider les plus pauvres de ses contribuables. Et là on voit que l’écart avec les Hauts de Seine ou Paris est encore plus considérable. Voyez :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_départements_français_classés_par_produit_intérieur_brut_par_habitant
Assez généralement, un département où les habitants sont pauvres est hélas aussi un département dont le Conseil général est pauvre, et à du mal à offrir de bons services publics à ses habitants. Il faut donc une solidarité interdépartementale. Pourquoi pas interrégionale ? Il en faut aussi ! Mais tous les départements franciliens sont plus riches que la plupart des autres départements français, donc même le 94 ou le 93 doivent aider la Creuse ou le Pas de Calais.
La demande de M. Favier, que soutient zylberberg, revient à demander que Paris et les Hauts de seine, bien plus riches, cessent de participer au financement des lycées valdemarnais. C’est donc une demande anti-sociale, d’autant plus injuste que beaucoup de valdemarnais vont travailler et produire de la richesse à Paris et à la Défense ! Évolution de Favier assez étonnante car le 94 avait en effet la réputation d’une politique sanitaire et sociale (y compris la politique des soins dentaires) relativement plus sociale. Mais le problème de C. Favier et des communistes valdemarnais est de concentrer le plus de pouvoir possible dans le département qu’ils tiennent encore. D’où leur propagande déchainée sur les grilles des collèges et les lampadaires de Villejuif, financée par le conseil général, à quelques mois des élections cantonales (au risque de lourdes sanctions pénales, comme celles qui frappèrent Huchon pour avoir fait la pub des réalisations du Conseil régional, quelques mois avant une élection régionale.)
Mais le plus pathétique dans le commentaire de zylberberg est justement ce glissement des lycées aux soins dentaires pour attaquer le PS. Les « sans-dent » : c’est une allusion à Hollande. Il est donc curieux qu’il attaque ceux qui dirigent « avec la droite » (c’est à dire : comme EELV à Villejuif, en alliance avec une liste qui au premier tour avait l’investiture UMP)… alors que le PCF de Villejuif dirigeait la ville auparavant (et souhaitait continuer) justement avec les socialistes, partisans de Hollande et de Valls !!
Allez, restons-en à l’hypothèse de C. Dubois : cette demande de Favier n’est qu’une « manière de provocation ».
Quant aux écologistes, ils proposent depuis longtemps la suppression des départements, qui deviendraient des circonscriptions d’action sociale du conseil régional. Ce qu’ils savent bien faire (et pas gérer les lycées ).
C’est quoi un département pauvre….?
C’est un département sans dent?
Pourtant le val de marne est à la pointe avec notamment la prévention bucco dentaire….
Quand on dirige avec la droite les leçons on se les gardent.
Si c’est une “manière de provoquer”, passe encore. Si c’est sérieux, cela signifie transférer à des départements plutôt pauvres (93, 94) les coûts des lycées, jusqu’ici mutualisés au niveau régional (ce qui signifie que sur ce point au moins les riches 75 et 92 contribuent au financement des lycées des départements pauvres). C’est une proposition anti-sociale destinée uniquement à renforcer un “pouvoir de contrôle” du PCF sur le seul département qu’il préside encore. La question de la participation directe des citoyens et usagers à la gestion des établissements publics est une vraie question, mais qui ne saurait se résoudre par un recul de la solidarité régionale.
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