Politique locale | | 23/09/2014
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Le torchon brûle toujours entre ancienne et nouvelle majorité à Villejuif

Le torchon brûle toujours entre ancienne et nouvelle majorité à Villejuif

Mairie VillejuifL’heure n’est pas encore à l’apaisement entre l’ancienne majorité PCF et l’équipe plurielle qui s’est installée à l’hôtel de ville autour du maire UMP Franck Le Bohellec. Même la fête de la paix, qui se tenait samedi 20 septembre, a été source de querelle.

Depuis toujours, les associations, mouvement pour la paix et partis politiques de gauche se retrouvent sur la place de la paix à l’initiative du comité local du mouvement pour la paix. Cette place est symbolique car c’est celle où s’est rendu Nelson Mandela lors de son passage à Villejuif, et cette année, se tenait à proximité une exposition commémorative de la grande guerre initiée par l’ancienne majorité. Nous nous sommes donc donnés rendez-vous ce samedi comme de coutume”, explique Pierre Garzon, secrétaire de la section PCF locale. Un discours y était organisé, fustigeant la participation de la France aux attaques armées en Irak et regrettant que la nouvelle municipalité n’ait pas reconduit les festivités auparavant organisées à l’occasion de cette fête de la paix. “Mais pour la première fois,  la police s’est déplacée pour nous avertir que ce rassemblement n’était pas autorisé et qu’il n’y aurait pas de prise de parole. C’est une dérive supplémentaire dans l’autoritarisme de la nouvelle municipalité“, s’indigne Pierre Garzon.

Du côté de la mairie, la vision est différente. “En pleine inauguration de l’exposition dédiée au centenaire de la guerre, un attroupement d’une quarantaine de personnes avec une sono, distribuant des tracts irrespectueux (ndlr, un tract accusant la nouvelle municipalité de charcutage électoral et représentant le maire et son adjoint Alain Lipietz en tenue de boucher avec un couteau à la main). Un tel rassemblement s’appelle une manifestation et une manifestation doit faire l’objet d’une déclaration en préfecture. Le maire n’a pas interdit le rassemblement mais simplement demandé à ce que ne soit pas utilisé la sono. Les forces de l’ordre ne sont pas non plus intervenues autrement que pour se renseigner“, explique une porte-parole du maire.

“Cet événement est venu s’accumuler avec d’autres faits. Un adjoint s’est ainsi permis de menacer le responsable du CE de la ville de mesures disciplinaires! “, reprend Pierre Garzon.”J’ai effectivement convoqué le président du Casc (comité d’action sociale et culturelle) car le site Internet du Casc fait la promotion d’un syndicat en particulier.  Je lui ai donc rappelé que la convention entre la mairie et le Casc ne prévoit que trois activités : culture, sport et solidarité“, argumente Philippe Vidal, maire-adjoint aux finances.

“Et pour se réunir, il est de plus en plus difficile d’obtenir une salle. Avant la gestion des salles était autogérée par un collectif d’associations. Depuis mars, ce collectif a été réuni plusieurs fois et les premières mesures ont été de considérer que ce collectif n’avait pas de raison d’être et que certaines association n’avaient pas le droit de cité, considérées comme trop proches des communistes.  Cela conduit à opposer les associations les unes aux autres“, détaille encore Pierre Garzon.

Le secrétaire local du PCF s’inquiète également à propos du règlement intérieur. “Il a été évoqué un nombre minimum de 5 conseillers pour constituer un groupe, ce qui éliminerait les groupes PS, MRC et PG. Mais nous avons l’intention de ne pas laisser passer“, prévient Pierre Garzon. “La création d’un groupe, en dehors de l’union citoyenne constituée des quatre groupes issus des listes fusionnées au second tour, sera possible à partir de 2 conseillers. C’est ce qui sera proposé lors du vote du règlement intérieur vendredi“, assure de son côté Philippe Vidal.

Autre sujet de fâcherie : le redécoupage des bureaux de vote (voir l’arrêté). “Plusieurs bureaux au sein-desquels le vote PCF était le plus fort ont été divisés en deux, bien que ne dépassant par 1000 électeurs, avec un deuxième bureau éloigné à près d’un kilomètre. Cela ne va pas tellement inciter à aller voter!”, regrette Pierre Garzon.  “Ce n’est pas nous qui avons décidé du redécoupage cantonal!“, se défend Philippe Vidal.

Le prochain conseil municipal de Villejuif se tiendra vendredi 26 septembre à 20h30.

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