Grève | | 20/06/2014
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Les postiers du centre de tri de Créteil rassemblés contre leur fermeture

Les postiers du centre de tri de Créteil rassemblés contre leur fermeture

grève PIC Créteil (5)Quelques 80 salariés se sont rassemblés devant la PIC (Plateforme Industrielle Courrier) de Créteil, ce jeudi 19 juin dès midi, à l’appel de la CGT, SUD, FO et CFDT, pour protester contre la suppression annoncée de leur centre de tri.

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“Il y a d’abord eu les sites de Bobigny, Orly, Pontoise et Paris Charolais, qui représentaient 1 000 personnes, qui ont été supprimé. Et maintenant c’est notre tour” s’indigne Jacky, de la CGT Fapt (activités postales et de télécommunications).

Sous prétexte que le trafic baisse, tous les centres parisiens ferment petit à petit. Pourtant, 90 000 emplois ont déjà été supprimé en dix ans. Ils avaient donc anticipé cette baisse de trafic puisque les gens mutés ou partis à la retraite ne sont pas remplacés. De 800, nous sommes déjà passés à

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400″ ajoute Christian, pilote machine à la PIC Créteil. “En fait, La Poste a décidé de ne garder que deux méga sites, un au sud et un au nord : celui de Gonesse, qui en quelques années a englobé le 93, le 95 et tous les arrondissements nord de Paris, et celui qui va nous manger, Wissous, considéré comme la plus grande plateforme d’Europe et qui a déjà englobé le 91, le 77 et maintenant le 94. Comme le courrier est dans une situation catastrophique, il chute de 10% par année, ils veulent nous rassembler sur ces deux entités pour réduire les frais de gestion. Pourtant, le centre de Créteil est encore viable, on fait des bénéfices tous les ans. Près d’un million de plis sont encore traités quotidiennement ici, à Créteil.

Prévue pour décembre 2015, cette fermeture angoisse les 400 employés du site, prostrés dans l’incertitude. “Nous refusons la délocalisation des emplois, surtout qu’on ne nous propose rien de concret, à part des postes sur Lognes ou Wissous. Mais on ne sait pas quel poste, pour quels horaires, ni combien. Il n’y aura pas de place pour tout le monde, et pour ceux qui en auront, ce sera dans quelles conditions?” s’interroge Jacky. “Personnellement, cela fait 21 ans que je travaille ici, mais j’ai déjà vécu deux fermetures” témoigne Christian. “Se dire qu’on va de nouveau subir une délocalisation est  difficile émotionnellement. Ici on avait un statut et beaucoup ont acheté un logement proche… là ça nous ferait des heures et des frais de transports incommensurables pour aller travailler dans un autre département.”

 

 

 

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