Quelques semaines après la défenestration accidentelle et mortelle d’une patiente Alzheimer, le personnel du service des unités cognitivo-comportementales (UCC) était en grève ce mardi 14 octobre, pour réclamer les travaux devant permettre d’installer l’unité au rez-de-chaussée.
“On savait que cela finirait par arriver” lance, la mine abattue, l’une des aides-soignantes de l’UCC des hôpitaux de Saint-Maurice. Le 9 août dernier, une patiente Alzheimer de 80 ans, Marie-Thérèse, décède suite à une chute accidentelle du 2e étage de l’hôpital où est installé le service. “Une aberration” juge Renaud Péquignot, chef de service. En effet, les patients atteints de cette maladie neurodégénérative évoluent dans une réalité qui leur est propre. “Leurs jugement sont faussés et un drame arrive vite” explique Renaud Péquignot.
Le service a été transféré au deuxième étage en 2012, le temps de faire les travaux. Mais le projet d’aménagement, mis sur pied par l’équipe médicale et validé par la direction et l’Agence Régionale de Santé (ARS, qui a même promis un chèque de 200 000 euros), n’a toujours pas vu le jour. La configuration des lieux, encadrés par deux portes non verrouillées, rend dangereuse la pratique des soins selon les personnels soignants. “On passe notre temps à surveiller les déplacements de nos patients, à leur courir après, à interrompre nos soins. Souvent, nous devons les récupérer en pleine ville, lorsqu’ils réussissent à quitter l’hôpital” détaille une infirmière.
Claude Herrey-Grossmann, veuf de Marie-Thérèse, est venu soutenir les manifestants. Il a porté plainte pour homicide involontaire contre l’hôpital.
Selon les soignants, 1,5 millions d’euros sont nécessaires pour la réalisation des travaux. Des négociations pourraient être entamées dès ce vendredi, lors du Conseil de surveillance des hôpitaux de Saint-Maurice.
Une pétition a été lancée qui a déjà recueilli 400 signatures.
Alors que se tient ce vendredi 17 octobre une réunion du Conseil de surveillance, une délégation des personnels, accompagnée de la famille, devrait être reçue, soutenue par l’association France Alzheimer, suite à une demande adressée au sénateur-maire Christian Cambon, président du Conseil de surveillance de l’hôpital.”A court-terme, nous demandons la sécurisation du service, à commencer par le verrouillage des portes et issues de secours” assume Renaud Péquignot.
La position de la direction de l’hôpital complétera cet article dès qu’elle se sera exprimée.
De toutes les façons pour nous qui sommes proche du patient nous ne sommes à aucuns moments consultés dans le cadre de l’amelioration de notre outil de travail tout se fait au bon vouloir d’une direction qui préfère utiliser l’argent pour son confort personnel ou pour des barrières qui ne servent à rien le personnel et les patients sont des laissés pour contre et notre ministre de la santé nous abandonne
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