Alors que les rythmes scolaires viennent d’être validés dans les 47 communes du département, plusieurs syndicats enseignants et fédérations de parents, restent hostiles à la réforme et ont majoritairement voté contre lors des deux CDEN de validation des nouveaux rythmes qui se sont tenus les 19 juin et 3 juillet.
“Nous voulions une réforme unifiée au moins à l’échelle du département et ce n’est même pas le cas au niveau des communes, regrette Marc Lesvignes, délégué SNUipp-FSU, à la sortie du Cden. Nous avons désormais une réforme territorialisée qui va créer de grandes inégalités entres les communes, notamment avec d’un côté des activités périscolaires gratuites, et de l’autre payantes” déplore-t-il. “A l’intérieur d’une même commune il y aura des rythmes différents, comme à Chennevières par exemple” ajoute Luc bénizeau, délégué SNUDI-FO 94.
“Comme les communes sont face à un manque de financement pour organiser cette réforme, elles font des économies en mettant en place différents rythmes d’une école à l’autre, cela leur permet de faire un roulement sur le personnel qui anime les temps périscolaires, au lieu d’en engager de nouveau” ajoute Marc Lesvignes. “Il fallait une réforme à moindre coût pour les maires. On ne peut pas leur jeter la pierre car ils ont d’énormes contraintes financières, chacun a fait comme il a pu, mais nous nous retrouvons face à un gros problème en terme de rythmes et d’équité entre les territoires, des problèmes qui sont normalement le ressort de l’Education Nationale” poursuit Luc Bénizeau.
Les délégués syndicaux déplorent également le manque de temps pour préparer la rentrée, alors que les vacances d’été approchent à grand pas. “A ce jour 850 professeurs ne savent pas où ils vont aller à la rentrée. Les professeurs n’ont pas de temps prévu pour s’organiser et préparer la rentrée, et parmi eux, près de 250 professeurs stagiaires pour le Val-de-Marne, qui pour leur première rentrée ne savent pas dans quelles classes ils iront, ni quels seront leurs horaires” explique Hélène Houguer, déléguée SNUipp-FSU.
“Malgré cette situation de dernière minute nous prendrons nos responsabilités pour nous réunir entre professeurs et préparer la rentrée“, conclut néanmoins Marc Lesvignes.
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