Chennevières-sur-Marne s’apprête-t-elle à revivre le scénario de 2008? L’élection municipale y avait été annulée en raison de la présence d’une même personne sur deux listes différentes. Cette fois, c’est l’inscription sans consentement de colistier du premier tour dans une liste fusionnée de second tour qui est en cause.
Pour gagner les élections, le nouveau maire Modem Jean-Pierre Barnaud, qui menait une liste plurielle sans étiquette, a en effet fusionné avec le candidat divers droite Dany Grouzelle, suscitant une crise au sein de ses colistiers de premier tour dont une majorité n’ont pas souhaité figurer au second (voir article sur la crise et les explications de J-P Barnaud). Inscrit malgré lui, Guy Bétaille a ainsi démissionné avec fracas lors de la séance d’installation du Conseil municipal.
Une inscription sans consentement qui nourrit un recours en justice déposé par l’intéressé lui-même mais aussi l’ancien maire UMP de la ville Bernard Haemmerlé et son équipe. “La jurisprudence est très claire sur cette question. L’accord écrit de chaque colistier est nécessaire en cas de fusion de liste“, indique l’ancien édile, qui se dit confiant dans la décision du tribunal. Si les signatures des candidats ne sont pas obligatoires au second tour lorsque la liste reste inchangée, l’article L 265 du code électoral stipule en effet qu’elles sont indispensables en cas de liste différente.
La requête en annulation sera examinée ce jeudi 4 septembre au tribunal administratif de Melun.
Petit rappel du contexte de la situation municipale canavéroise :
Dans cette cité majoritairement à droite, les dissensions au sein de la majorité pèsent depuis les élections municipales de 2008. A l’époque, une fronde se constitue contre le maire sortant DVD, Lucien Lavigne, qui voit se présenter une liste dissidente sous l’égide de Christophe Absalon (UMP). Une division qui fait le bonheur de l’opposition. Car au second tour des élections, la liste officielle de l’UMP (celle de Christophe Absalon) et la dissidente en tête, celle de Lucien Lavigne, se maintiennent toutes les deux tandis que PS et MoDem font cause commune sous la houlette du socialiste Alexandre Minéo. Un an plus tard, celui-ci doit toutefois rendre son siège. L’élection a été annulée par le Tribunal administratif car l’un de ses colistiers s’est inscrit sur deux listes différentes. Cette fois, les deux équipes de droite se ressoudent. C’est Bernard Hammerlé, ancien maire adjoint de Lucien Lavigne qui emmène la liste avec l’investiture officielle de l’UMP, et gagne les élections en 2009. Les tensions ne tardent toutefois pas à reprendre le dessus et lors des cantonales de 2011, c’est le MoDem Jean-Pierre Barnaud qui remporte le canton, raflant plus de deux tiers des voix au second tour. Au sein de la majorité municipale, la fronde s’officialise fin septembre 2012 avec la demande de constitution d’un groupe autonome par l’équipe de Christophe Absalon, sous l’égide de Dany Grouzelle. Lors des municipales de 2014, Bernard Haemmerlé investi par l’UMP voit son concurrent Dany Grouzelle monter sa propre liste tandis que Jean-Pierre Barnaud constitue au premier tour une liste sans étiquette comprenant notamment des anciens socialistes, EELV, UMP, UDI ou non encartés. Il fusionne au second tour avec Dany Grouzelle contre l’avis d’une majorité de son équipe de premier tour et gagne les élections en remportant 39,26% des suffrages contre le maire sortant Bernard Haemerlé (37,25%) et le socialiste Jean Djébara (23,48%).
J’ai oublié : deux adjoints au maire chargés du budget pour une ville comme Chennevières de 17 000 habitants. Du jamais vu ……………
Une annulation des élections est le souhait de tous les Canavérois soucieux de leur ville. Depuis l’élection de M. Barnaud :
– aucune commission n’a été créée,
– tentative d’enterrer une association qui a quarante d’existence sur le quartier du Bois l’Abbé et ainsi priver 250 jeunes de leur seule activité sportive qui est le foot,
-changement d’horaire du conseil municipal sans aucune concertation avec les élus de l’opposition pour priver le public des débats.
-l’achat de deux biens immobilier estimé à 883 000 euro et pour lesquels il n’existe aucun projet,
-une aide miraculeuse de 8500 euro sans aucune garantit à une nouvelle association”2 mois d’existence ».
La liste est longue …..
Les politiciens sont comme notre administration, quand ils font une erreur, ça se voit, et en plus pas d’excuses.
Ils prennent vraiment les électeurs pour des C…
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