“Freud nous apprend que la science a infligé deux graves démentis à l’orgueil humain. Le premier quand Copernic nous affirme que nous ne sommes pas le centre de l’Univers. Le second quand Charles Darwin nous dit que nous ne sommes pas le couronnement de la création. Mais est-ce vraiment le cas?
Quelles conceptions ont animé les hommes au cours des âges?”, questionne Thibault Simoné, professeur des sciences et de la vie de la Terre au collège Paul Bert qui anime ce jeudi 6 novembre à 20h à l’Orangerie de Cachan une conférence-débat sur la question L’Homme est-il le centre de l’Univers? Entrée libre
Ce nouveau rendez-vous inaugure la 6e édition du cycle de conférences à l’Orangerie, consacrées à des questions de sciences, d’histoire ou de littérature.
Je ne sais quand et où Freud a tenu de tels propos. Cela est sans doute lié au contexte d’une époque, la fin du XIXè où le scientisme était omniprésent. La notion de centralité n’a aucune signification spatiale : l’anthropocentrisme n’est pas un géocentrisme. Cette erreur grossière a fait illusion. Un Galilée et un Descartes qui ont été les premiers artisans (beaucoup plus que Copernic) de l’édification de la science étaient convaincus de cela : leurs convictions humanistes surplombaient leur attachement à la connaissance scientifique. Ce sont davantage les extensions de l’esprit scientifique dans le domaine des sciences humaines ou sociales qui étaient grevées de beaucoup d’ambiguïtés qui ont généré l’idée d’une humanité finalement incapable de surmonter les déterminismes et les conditionnements extérieurs et intérieurs (l’inconscient chez Freud) auxquels l’homme est soumis. Cela a débouché dans les années 50 à une violente contestation de l’humanisme. Que penser de tout cela ? Ce qui est sûr, c’est qu’il y a matière à penser et que cela n’est pas superflu.
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