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Logements | Val-de-Marne | 09/02/2014
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Logement social : Valophis défend son rôle de proximité dans le Grand Paris

Logement social : Valophis défend son rôle de proximité dans le Grand Paris

Valophis Habitat 40 000 logementsValophis Habitat, l’office public HLM du Val de Marne, a fêté son 40 000e logement social ce vendredi 7 février. Si l’ambiance était à la fête dans les salons art-déco archi bondés du plateau de Gravelle (Bois de Vincennes), les discours du président du Conseil général comme celui du président de Valophis n’en étaient pas moins offensifs politiquement quant au devenir de l’établissement, en pleine construction de la métropole du Grand Paris.

Créé en décembre 1969 avec à l’époque 600 logements de transit en gestion, l’Office public HLM du Val de Marne, devenu ensuite Valophis Habitat, compte aujourd’hui 40 000 logements qui accueillent près de 100 000 personne. La demande ne faiblit pas avec un peu plus de 20 000 demandes encore non satisfaites. L’établissement public agit essentiellement dans le département (46 villes sur 47) et dans une moindre mesure dans les Yvelines, l’Essonne, la Seine-et-Marne et le Val-d’Oise. Associé à une coopérative de production HLM, Expansiel Promotion, il propose également, via le groupe Valophis, de l’accession sociale à la propriété en plus de la location.

Cet établissement à forte identité départementale survivra-t-il à la métropole du Grand Paris ? La loi sur la métropole qui prévoit de définir la politique du logement au niveau métropolitain (Paris et proche couronne) et la réflexion sur une éventuelle suppression des départements de petite couronne est en cours ont mis sur la défensive les acteurs de ce  bailleur social.

Valophis 40 000 Christian Favier
Attention de ne pas commettre à nouveau les erreurs du passé en re-centralisant les organismes HLM, a mis en garde le président PCF du Conseil général, Christian Favier, à l’occasion de cette célébration du 40 000e logement Valophis. Et de citer un récent rapport de la Cour des comptes (qui devait rester confidentiel mais que plusieurs journaux se sont procurés) épinglant la SNI, le plus gros bailleur social de France concernant le rachat du patrimoine résidentiel de la foncière Icade. (Lire l’article du Monde à ce sujet) A propos de recentralisation, le président du Conseil général n’a pas manqué non plus de faire part de son inquiétude quant à une éventuelle suppression des départements de petite couronne et rappelé le lancement d’une mission d’évaluation sur ce sujet au sein de l’assemblée départementale.

Rééquilibrage emplois/logements

Alors que la ministre de l’Egalité des territoires, Cécile Duflot, a présenté lors d’un récent Conseil des ministres sa feuille de route pour accélérer la construction de logements en région parisienne, conformément aux objectifs du Schéma directeur régional d’Ile de France, Christian Favier a également appelé à un rééquilibrage habitat/emploi dans l’Est parisien pour éviter de construire de nouvelles banlieues dortoir.

Des ambitions hors-périph de Paris Habitat

Abraham Johnson
De son côté, Abraham Johnson, président de Valophis Habitat et vice-président PS du Conseil général, s’est inquiété des propos de son homologue Jean-Yves Mano, également PS, président de l’office HLM de Paris, Paris Habitat, qui a récemment déclaré que son organisme avait mission à se développer “au-delà du périphérique”. «Il y a déjà assez à faire à Paris, n’oublions pas les dégâts sociaux et urbains occasionnés par la construction de logements en banlieue par l’office HLM de Paris», a pointé le président de Valophis, insistant sur la nécessité de travailler dans la proximité. A la fin des années 1960, l’office HLM de Paris avait créé plusieurs grands ensembles en banlieue, qui appartenaient à la ville de Paris, comme par exemple les cités du Bois l’Abbé et des Mordacs à Champigny-sur-Marne, rapidement devenus des quartiers sensibles mais sur lesquels les communes n’avaient pas directement la main, certaines rues appartenant même à la capitale.

10 000 nouveaux logements pour 2020

Le président de Valophis Habitat a indiqué un objectif de 10 000 logements supplémentaires d’ici 2020, «ambitieux mais tenable», a-t-il confié. Trois secteurs sont appelés à accueillir d’importants développements fonciers : celui de l’Epa Orsa (Orly rungis Seine amont), des Ardoines et de Chennevières (délaissé de la VDO). Dans l’immédiat, l’office HLM a aussi engagé la construction de son nouveau siège social à Créteil, dans le cadre d’une opération de renouvellement urbain du quartier Petit-Pré Sablières.

Le président de Valophis a également insisté sur la nécessité de prendre en compte toutes les composantes du développement durable dans la construction des logements, précisant avoir demandé aux services d’intégrer par exemple la provenance des matériaux (et l’impact environnemental de celui-ci).

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