Valophis Habitat, l’office public HLM du Val de Marne, a fêté son 40 000e logement social ce vendredi 7 février. Si l’ambiance était à la fête dans les salons art-déco archi bondés du plateau de Gravelle (Bois de Vincennes), les discours du président du Conseil général comme celui du président de Valophis n’en étaient pas moins offensifs politiquement quant au devenir de l’établissement, en pleine construction de la métropole du Grand Paris.
Créé en décembre 1969 avec à l’époque 600 logements de transit en gestion, l’Office public HLM du Val de Marne, devenu ensuite Valophis Habitat, compte aujourd’hui 40 000 logements qui accueillent près de 100 000 personne. La demande ne faiblit pas avec un peu plus de 20 000 demandes encore non satisfaites. L’établissement public agit essentiellement dans le département (46 villes sur 47) et dans une moindre mesure dans les Yvelines, l’Essonne, la Seine-et-Marne et le Val-d’Oise. Associé à une coopérative de production HLM, Expansiel Promotion, il propose également, via le groupe Valophis, de l’accession sociale à la propriété en plus de la location.
Cet établissement à forte identité départementale survivra-t-il à la métropole du Grand Paris ? La loi sur la métropole qui prévoit de définir la politique du logement au niveau métropolitain (Paris et proche couronne) et la réflexion sur une éventuelle suppression des départements de petite couronne est en cours ont mis sur la défensive les acteurs de ce bailleur social.
Attention de ne pas commettre à nouveau les erreurs du passé en re-centralisant les organismes HLM, a mis en garde le président PCF du Conseil général, Christian Favier, à l’occasion de cette célébration du 40 000e logement Valophis. Et de citer un récent rapport de la Cour des comptes (qui devait rester confidentiel mais que plusieurs journaux se sont procurés) épinglant la SNI, le plus gros bailleur social de France concernant le rachat du patrimoine résidentiel de la foncière Icade. (Lire l’article du Monde à ce sujet) A propos de recentralisation, le président du Conseil général n’a pas manqué non plus de faire part de son inquiétude quant à une éventuelle suppression des départements de petite couronne et rappelé le lancement d’une mission d’évaluation sur ce sujet au sein de l’assemblée départementale.
Rééquilibrage emplois/logements
Alors que la ministre de l’Egalité des territoires, Cécile Duflot, a présenté lors d’un récent Conseil des ministres sa feuille de route pour accélérer la construction de logements en région parisienne, conformément aux objectifs du Schéma directeur régional d’Ile de France, Christian Favier a également appelé à un rééquilibrage habitat/emploi dans l’Est parisien pour éviter de construire de nouvelles banlieues dortoir.
Des ambitions hors-périph de Paris Habitat
De son côté, Abraham Johnson, président de Valophis Habitat et vice-président PS du Conseil général, s’est inquiété des propos de son homologue Jean-Yves Mano, également PS, président de l’office HLM de Paris, Paris Habitat, qui a récemment déclaré que son organisme avait mission à se développer “au-delà du périphérique”. «Il y a déjà assez à faire à Paris, n’oublions pas les dégâts sociaux et urbains occasionnés par la construction de logements en banlieue par l’office HLM de Paris», a pointé le président de Valophis, insistant sur la nécessité de travailler dans la proximité. A la fin des années 1960, l’office HLM de Paris avait créé plusieurs grands ensembles en banlieue, qui appartenaient à la ville de Paris, comme par exemple les cités du Bois l’Abbé et des Mordacs à Champigny-sur-Marne, rapidement devenus des quartiers sensibles mais sur lesquels les communes n’avaient pas directement la main, certaines rues appartenant même à la capitale.
10 000 nouveaux logements pour 2020
Le président de Valophis Habitat a indiqué un objectif de 10 000 logements supplémentaires d’ici 2020, «ambitieux mais tenable», a-t-il confié. Trois secteurs sont appelés à accueillir d’importants développements fonciers : celui de l’Epa Orsa (Orly rungis Seine amont), des Ardoines et de Chennevières (délaissé de la VDO). Dans l’immédiat, l’office HLM a aussi engagé la construction de son nouveau siège social à Créteil, dans le cadre d’une opération de renouvellement urbain du quartier Petit-Pré Sablières.
Le président de Valophis a également insisté sur la nécessité de prendre en compte toutes les composantes du développement durable dans la construction des logements, précisant avoir demandé aux services d’intégrer par exemple la provenance des matériaux (et l’impact environnemental de celui-ci).
Bonjour,
Je viens de prendre en compte vos articles qui en dise long sur ce bailleur cependant je tiens à vous dire que moi ,j’ai réussi à faire plier le bailleur résultat plus de 10 ans de procédure pour enfin obtenir gain de cause.
Reste qu’il est très difficile de mener une telle action mais en étant déterminée, le résultat est là.
Aucunes augmentations sur les charges ne peut se faire sans vérification. “Celui qui réclame doit prouver “.
Concernant ce bailleur n’hésite pas à m’informer.
Bonne journée à toutes et tous.
Bonjour est-il normal de faire porter des charges supplémentaires aux locataires soit 119,95% d’augmentation sur le chauffage pour 2013 alors que la température des appartements ne dépassent pas 18 degré car des malfaçons non réparées à ce jour (trous sous fenêtres) 10 cm de long sur 2 de large 3 à 4 cm de profondeur. Le chef de chantier est venu à constater et fait poser du joint de salle de bain ou d’évier par un temps de grand vent donc grosse bulle genre malabar. Que qui ce moque t-on? et pendant ce temps là je crève de froid et vous croyez que je vais payer cette augmentation hors de question j’ai fait opposition au prélèvement d’office de mon loyer je le règlerai tous les mois à ma gardienne sans l’augmentation. MAINTENANT JE VEUX DES PREUVES FACTURES
@ l’ Amicale des locataires je dis BRAVO c’est la vérité.
La politique de Valophis Habitat en matière de réhabilitation des logements sociaux est la suivante : faire payer aux locataires l’essentiel des travaux, travaux qui sont obligatoires tels que le ravalement, le changement des compteurs électriques (mise aux normes) ou la pose de détecteurs de fumée en augmentant les loyers de 8,26% (environ 500 € d’augmentation annuelle).
Cette augmentation ne comprend pas les 1,5% minimum d’augmentation annuelle et à la finale, les locataires supporteront 9,76% d’augmentation, soit environ 550 € d’augmentation annuelle cette année.
Dans notre résidence, très peu de travaux sont réalisés dans appartements et les locataires doutent fortement qu’ils fassent des économies d’énergie. L’essentiel des travaux touchent l’extérieur des bâtiments et les parties communes. Ce projet s’apparente davantage à une résidentialisation de ce groupe d’immeubles HLM.
Il faut savoir que dans le cadre d’une réhabilitation, Valophis Habitat a contracté un emprunt substantiel à la Caisse des Dépôts, emprunt que Valophis Habitat a l’intention de faire rembourser par les locataires.
Nous avons fait un simple calcul (n’étant pas experts comptables, notre calcul ne tient pas compte des amortissemnents) : en tenant compte du seul montant de l’augmentation,Valophis Habitat remboursera le capital emprunté en 15 ans.
Et cela sur le dos des locataires!
Cette politique est généralisée là où il n’y a pas d’Amicale de locataires et s’appuie sur la loi Boutin, connue pour être particulièrement injuste envers les locataires. En effet dans notre ville (Villiers-sur-Marne dans le Val-de-Marne), il y a d’autres sites gérés par ce bailleur qui vont subir une augmentation identique.
Or la majorité des membres du Conseil d’Administration de Valophis Habitat est composée de membre élus de l’opposition siègeant au Conseil Général du Val-de-Marne, des personnes qui se disent de gauche et qui, malgré la crise, vont faire supporter aux locataires des travaux qu’ils devraient payer puisque cela fait 20 ans qu’ils encaissent les loyers.
En plus de cet emprunt, Valophis Habitat va percevoir deux subventions et sa contribution ne sera que de 26% du montant total des travaux.
Certes, si vous les consultez, ils vous diront qu’ils ont entrepris une concertation avec les locataires, concertation qui les a réunis par deux fois.
Cette concertation n’était que de la poudre aux yeux. Valophis avait décidé d’entreprendre ce projet (car il y avait à la clé ces deux subventions) et s’est empressé de faire participer les locataires à un scrutin complètement frauduleux (sur la période des congés d’été), et cela en sachant pertinemment qu’ils serait difficile pour les locataires de créer rapidement une amicale.
Voici comment ils ont procédé :
réunion en avril 2011 (10% de locataires présents)
réunion en mai 2011 (10% de locataires présents : les mêmes!)
scrutin au mois de juillet! (les réponses des locataires devaient être remises au gardien du 21 juin au 21 juillet 2011, aucune liste d’émargement n’a été signée par les locataires et aucun d’entre eux n’a été invité à participer au dépouillement!)
A l’issue de ce sondage, Valophis a annoncé par voie d’affichage que 80% des résidents étaient d’accord alors qu’il y a eu 57% d’abstention (sur la réponse à remettre au gardien, il était indiqué que les gens qui ne répondaient pas seraient considérés comme étant d’accord!).
L’Amicale a alors fait signer une pétition et a recueilli 160 signatures, soit 82% de loctaires refusant l’augmentation, contestant le mode de scrutin et demandant une nouvelle concertation.
Lors du recueillement des signatures de la pétition, nous nous nous sommes aperçus que de nombreux locataires qui avaient répondu oui aux travaux n’avaient pas compris qu’ils acceptaient aussi l’augmentation du loyer.
Et pour cause, le document de 6 pages remis aux locataires est très peu lisible.
Voilà comment on abuse les locataires. Soyez donc prudents!
Article bien documenté. Reste ouverte la question : qui mettra la main sur l’Office HLM, lieu stratégique où se contrôle la population d’électeurs de pas mal de villes de gauche du 94 ?
Ne m’en parlez pas de VALOPHIS marchand de sommeil.
Pour avoir un logement il faut avoir un NOM à particule étrangère.
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