Manifestation contre la carte scolaire 2014 dans le Val de Marne

Entre les ouvertures et fermetures de classe fermes et conditionnelles (26 ouvertures fermes et 40 ouvertures conditionnelles contre 45 fermetures fermes et 19 fermetures conditionnelles pour les classes ordinaires), le doute plane encore largement concernant cette future carte scolaire et chaque école concernée se mobilise pour défendre son ouverture de classe de manière ferme ou protester contre une fermeture potentielle.

“Je suis parent d’élèves à l’école de Beuvin à Créteil. Ici ils ont décidé de fermer une classe en primaire, alors que l’école est située dans une zone en cours de réhabilitation avec une dynamique démographique à la hausse. On risque d’être en sureffectif et cela se ressentira sur le travail des enfants” explique Florence, 44 ans. Une crainte partagée par les professeurs de l’école “Nous sommes censés faire de la pédagogie différenciée pour chaque enfant, mais plus les classes sont chargées, plus c’est difficile“.

Même mobilisation à la maternelle Eugénie Cotton de Champigny sur Marne. “L’an passé, ils ont décidé d’ouvrir une classe, et ils veulent maintenant la fermer, alors que nous sommes en sureffectif, jusqu’à 28 élèves sur certains niveaux. C’est à n’y rien comprendre”, regrettent Odile et Régine, parents d’élèves.

«L’ensemble des documents fournis aux organisations syndicales ne mentionne plus le classement des écoles, ni de moyenne. Et en  prenant connaissance des propositions de mesures on s’aperçoit  que les normes (seuils) utilisées jusqu’à présent dans le département : 27 en élémentaire en zone banale, et 30 maternelle en zone banale, 23.5 en élémentaire ZEP et 25 en maternelle ZEP, ne sont pas respectées. C’est ainsi que des dizaines d’écoles sont en attente d’ouvertures non prévues dans les mesures de carte scolaire, malgré des chiffres explosifs !», pointe  le communiqué du syndicat Snudifo.

Au-delà des ouvertures et fermetures de classe, enseignants et parents se mobilisent aussi pour protester contre l’absence de renouvellement de poste au sein des RASED (réseaux d’aide aux enfants en décrochage scolaire en primaire) ainsi que contre la transformation des classes dédiées aux enfants non francophones (CLIN) auparavant attachées à une école, en unités mobiles (UP2A).

Chaque délégation d’école a été reçue par l’Inspection pour exposer ses griefs.