Municipales 2014 | | 15/02/2014
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Municipales : rupture historique entre le PS et le PCF à Fontenay-sous-Bois

Municipales : rupture historique entre le PS et le PCF à Fontenay-sous-Bois

PC - PS MesallianceL’échec des négociations entre PS et PCF à Fontenay-sous-Bois est désormais acté. Après avoir défendu une candidature en solo depuis juin 2013, puis tenté de se rapprocher du maire sortant PCF, Jean-François Voguet, suite aux injonctions de la fédération nationale du PS le 15 janvier, Patrice Bédouret se présentera finalement au nom du seul PS aux élections municipales de mars 2014.

Les discussions organisées depuis le 15 janvier n’ont pas abouti (voir précédent article). Cette semaine encore pourtant, une réunion de la dernière chance s’était tenue entre les représentants PS 94 et PCF 94, lors de laquelle le PCF avait proposé 10 élus PS contre 12 auparavant, dont 3 PS dissidents de la section locale, ayant directement négocié avec l’équipe du maire sortant (Michel Tabanou, Georges-Sedar Locko et Clémence Avognon-Zonon). Une proposition jugée inacceptable par la section locale du PS. “Ce n’est pas au PCF ne choisir les représentants du PS”, regrette Patrice Bédouret. “On ne pouvait pas se désolidariser des socialistes qui se sont montrés loyaux envers nous. De toutes façons, aucune force politique ne sera majoritaire au sein de la majorité municipale”, se défend-on dans l’entourage du maire sortant.

Patrice Bedouret
Comme à Ivry-sur-Seine, Patrice Bédouret est donc donc libre de repartir en campagne – avec le logo PS. “Au-delà des questions d’équipe, nous avions aussi une vraie divergence sur le programme, notamment concernant les rythmes scolaires”, confie Patrice Bédouret qui annonce dans un communiqué souhaiter “rassembler la gauche démocratique, écologique humaniste, et offrir enfin un autre choix  à gauche, refusé aux Fontenaysiens depuis 50 ans.”

A Fontenay-sous-Bois, cette rupture est une première depuis 1965.  Le PS a toujours été un allié dès le premier tour de la majorité municipale communiste. Pour le parti à la rose, absent des dernières élections de candidats locaux (cantonales 2011 comme législatives de 2012) où il était allié aux écologistes, ce suffrage sera l’occasion de se compter.

Les deux partis devraient toutefois se retrouver au second tour, s’il y en a un. En 2008, Jean-François Voguet avait été réélu dès le premier tour avec 62,25% des voix.  “Je suis favorable au désistement républicain”, insiste Patrice Bédouret. Cette campagne ne se trompera  pas d’adversaire, en jugulant les appétits de conquête  des droites, du Modem à l’UDI-UMP.

Jean-François Voguet 2
De son côté, Jean-François Voguet regrette cette rupture et indique être prêt à renouer le dialogue: “Cette décision de division est dangereuse. Elle profite, c’est une évidence, à la droite. A un moment où celle-ci caresse l’espoir de conquérir notre ville (…).  Pour l’heure, je ne me résous pas à la division et je reste ouvert avec Fontenay Pour Tous à la reprise du dialogue pour, qu’ensemble avec notre programme, nous poursuivions pour Fontenay : une gestion progressiste, démocratique où chacun, quelles que soient ses ressources, ses origines, trouve sa place dans une ville solidaire et écologique, ouverte aux grands défis de notre temps.”

Murielle Michon
Murielle Michon (ex PS) qui avait indiqué ne pas souhaiter se présenter contre le PS s’il partait en solo,  a annoncé sa candidature officiellement la semaine dernière pendant que le PS négociait encore avec le PCF, et n’envisage plus de renoncer alors que sa liste de centre-gauche est lancée, avec David Dornbusch (ex secrétaire de section PS), les représentants locaux du Modem et le soutien du Rassemblement citoyen de Corinne Lepage.

A Fontenay-sous-Bois, il y aura donc quatre candidats : le maire sortant PCF Jean-François Voguet, au nom d’une liste portée par le Front de Gauche, EELV, le PRG, Fontenay Citoyen, des PS dissidents et des sympathisants, Patrice Bédouret (PS), Murielle Michon (ex PS) en équipe avec l’ex PS David Dornbusch, le Modem local et le soutien du LRC, et Gildas Lecoq (UDI soutenu par l’UMP). Christian Tollari (Siel) tente de son côté de monter une liste Rassemblement bleu marine mais n’a pas confirmé sa candidature et pourrait avoir des difficultés à boucler sa liste.

 

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