Municipales 2014 | Val-de-Marne | 19/03/2014
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Municipales Val de Marne : le défi du logement social

Municipales Val de Marne : le défi du logement social

Cite jardins Champigny 2Comment atteindre – ou pas-  les 25% de taux de logement social d’ici 2025 ? Voilà un sujet qui divise nettement les candidats avec à la fois un clivage classique droite-gauche  mais aussi des nuances liées  à l’existant, entre les communes qui partent de moins de 7% comme l’insulaire Saint-Maur-des-Fossés culturellement hostile au HLM et celles qui sont déjà au-delà de 70% comme sa voisine d’outre-Marne Bonneuil.

Dans les villes disposant de peu de logements sociaux, les candidats qui souhaitent être élus ou réélus plaident la défense du cadre de vie et/ou la difficulté financière de faire du logement social compte-tenu du coût du foncier. Des solutions de compromis émergent toutefois, avec des propositions de constructions de petites unités réparties dans les nouvelles constructions et des reconversions de logements existants. Certains, comme Nicolas Clodong (Divers droite) à Saint-Maur, prônent aussi le développement de l’intergénérationnel avec des solutions de cohabitation jeunes-personnes âgées. (voir les propositions des candidats de Saint Maur en matière de logement social)

Au-delà de l’obligation, un facteur de motivation à créer du logement social dans les villes cossues est aussi leur incapacité à accueillir les enfants de leurs habitants, obligés d’aller en grande banlieue dès qu’ils se mettent en ménage même avec un revenu supérieur au Smic. Pour augmenter le logement social en ciblant ces classes moyennes, les candidats s’engagent à privilégier le logement social PLS*, c’est à dire la catégorie de logement social qui s’adresse à des foyers aux revenus les plus hauts.  A Nogent par exemple, Marc Arazi (SE) promet de réaliser 70% de ses futurs logements sociaux en PLS.  (*Pour rappel, les logements sociaux se répartissent en effet en trois catégories (PLAI, PLU-PLUS et PLS) conditionnés à des revenus allant de 27 245 € à 64 397 € de revenu annuel pour un même foyer de quatre personnes par exemple.)

Dans les communes déjà très fournies en logements sociaux et très sociaux, les demandes des habitants n’en sont pas moins nombreuses, qu’elles émanent des personnes issues de la ville ou alentours et de foyers à revenu moyen ou très faible. Dans ce contexte, les élus en place ne remettent pas en question leur quota, même s’il est déjà supérieur à ce qu’impose la loi. A Bonneuil-sur-Marne, qui compte plus de 70% de logements sociaux,  le maire sortant, Patrick Douet (PCF) seul candidat à sa succession, ne compte pas diminuer son offre. De même à Vitry-sur-Seine, Alain Audoubert, le maire sortant PCF promet de rester à 40% de logements sociaux tout en poursuivant la construction de nouveaux logements. Un point de programme sur lequel s’accorde l’un de ses anciens adjoints et désormais concurrent Bertrand Potier. Jacques Perreux, candidat écologiste dans la ville, ne remet pas non plus en question le quota de logements sociaux et propose de développer l’habitat participatif. Il souhaite néanmoins conditionner la construction de logements à la création d’emplois. Le candidat UMP, Alain Afflatet ne souhaite en revanche pas construire plus de logement social mais rénover et requalifier l’existant. Le candidat FN François Paradol souhaite aussi diminuer la proportion de logements sociaux et privilégier l’accession à la propriété.

Les priorités de la SNL 94

Association active dans le département, Solidarités nouvelles pour le logement (SNL),  qui développe des logements passerelles pour accompagner des personnes en très grande difficulté sociale le temps qu’elles reprennent pied et trouvent une solution pérenne, a questionné les candidats aux municipales pour connaître leurs engagements en faveur du logement social et déjà reçu 17 réponses. A lire en détail sur le site de l’association.

Serge Henry Fourestier
Quelque soit les réponses, ce qui est important est que les habitants puissent savoir à quoi s’engagent les candidats“, motive Serge-Henry Fourestier , ancien président de SNL Val de Marne et coordonnateur de cette campagne de sensibilisation à l’occasion des municipales.

“La clef du logement social est dans les mairies”, insiste-t-il. Ce dernier défend trois priorités auprès des élus :
1° des engagements concrets et chiffrés en matière de logement social.
2°Un dosage entre les différentes catégories de logement social comportant suffisamment de PLAI (logement le plus social).
3°La mobilisation du parc privé et des logements vacants en plus de la seule construction. “Le taux de logements vacants monte parfois jusqu’à 6-7%“, pointe Serge-Henry Fourestier.

 

 

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