Grand Paris | | 30/05/2014
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Pierre Gosnat veut défendre la Seine Amont dans la future métropole

Pierre Gosnat veut défendre la Seine Amont dans la future métropole

Pierre GosnatMaire PCF d’Ivry-sur-Seine et président de la Communauté d’agglomération Seine Amont (Casa), Pierre Gosnat entend avoir son mot à dire quant au devenir de cette intercommunalité (qui devrait disparaître à terme au profit d’un conseil de territoire) au sein de la future métropole de Paris et vient de demander à rejoindre le bureau de Paris Métropole lors du renouvellement de ses instances.

En tant que maire d’Ivry et président de la Communauté d’agglomération Seine-Amont, il siégera également de droit au sein du Conseil des élus de la mission de préfiguration de la métropole. Interview.

Comment voyez-vous une éventuelle extension du périmètre de la Casa dans l’optique des futurs conseils de territoire de 300 000 habitants?

Pierre Gosnat : Tout d’abord, le seuil minimum, arbitraire, des 300 000 habitants doit être questionné, alors que dans le Val de Marne, la moitié des villes n’ont communautés d’agglomération. Avec Choisy et Vitry, nous avons mis deux à trois ans pour définir le projet de territoire de la Seine Amont, en discussion avec les élus, la population, les acteurs économiques. Nous pouvons réfléchir à une extension avec d’autres communes, comme par exemple  Valenton et Villeneuve-Saint-Georges, et je compte écrire aux différentes communes qui se trouvent dans cette continuité pour les inviter à réfléchir ensemble, mais je reste farouchement opposé à l’imposition d’un territoire sans qu’il n’y ait eu au départ de réflexion avec les élus. Ceci est contraire avec la décentralisation et la démocratie.

Est-ce envisageable de se rapprocher du treizième arrondissement parisien?

Pierrre Gosnat : Anne Hidalgo, maire de la capitale, considère que Paris constitue en soi un territoire. Et puis il y a une convergence d’histoire et de perspectives économiques le long de la vallée de la Seine, dans le cadre de la mutation de villes qui ont été très industrialisées avant de voir leurs usines se muer en friches, et qui reconstituent progressivement leur tissus urbain, économique et universitaire. L’enjeu de ces bords de Seine est de recréer un territoire équilibré entre logements, services publics, culturels… et de développement économique. Aujourd’hui, il y a 5000 étudiants à Ivry, de la recherche aux Ardoines, une cité des métiers à Choisy…

La mutation des territoires, notamment à Ivry, suscite justement l’inquiétude des habitants dont les propriétés figurent dans des périmètres de projet. 

Pierre Gosnat : Il est compréhensible que les gens défendent leur bien et nous avons comme principe fondamental de ne pas les spolier.  Toute démarche doit se faire à l’amiable. Ensuite, il y a un juge de paix, c’est le service des domaines (ndlr autorité administrative qui évalue le foncier). Car il s’agit à la fois de préserver l’intérêt des habitants et d’éviter les surenchères conduisant à une hausse des prix. Plus le foncier augmente, moins il est possible de créer du logement abordable et du logement social, ni de développer de l’activité économique dans le secteur secondaire. J’ai par exemple visité une opération de logements à 4100 € le m2 ce midi, dans le 13ème arrondissement voisin, il faut compter le double.

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