Environnement | | 18/12/2014
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Polémique sur les moutons et chèvres du Réveillon à Santeny

Polémique sur les moutons et chèvres du Réveillon à Santeny

Moutons Santeny3Problèmes de voisinage? de santé publique? politique? La polémique enfle dans le quartier du Réveillon de Santeny depuis le départ des moutons et chèvres qui vivaient sur des terrains abandonnés. Explications.

“Il y a plus de vingt ans, nous avons récupéré un couple de moutons auprès d’un propriétaire de bêtes à Marolles-en-Brie, afin de les faire pâturer sur des terrains laissés à l’abandon à côté de chez nous. Depuis, il n’y a jamais eu de problèmes et tout se passait très bien. Or, la mairie a enlevé nos animaux, 8 moutons et 2 chèvres, vendredi 12 décembre, avec l’aide de la police.  La mairie voulait que nous mettions les animaux sur notre propre parcelle mais elle est trop petite pour cela. Du reste, le voisin qui possède des chevaux les met lui aussi sur ces terrains. Nous sommes très inquiets de ce qui va advenir de nos bêtes et voulons savoir où elles sont”, explique Carole Pennacchioli, propriétaire des moutons et présidente de l’association “R.U.E” pour la protection du Réveillon, des Usagers et de l’environnement, dont le mari s’était par ailleurs présenté lors des dernières élections municipales.

Les deux chèvres

Les deux chèvres, janvier 2013

Ces animaux errent sur la rue du Réveillon, se promènent sur la voie publique et les terrains des autres. Le voisin a du clore son terrain pour y faire paître ses chevaux, explique de son côté Sophie Del Socorro, première adjointe au maire. Les services de la préfecture sont venus voir les Pennacchioli pour aborder le problème mais ces derniers ont déclaré que les moutons ne leur appartenaient pas.  Ce troupeau est donc considéré comme errant sans propriétaire et donc sous la responsabilité de la municipalité”, détaille la maire-adjointe. “Nous n’avons pas de titres de propriété en bonne et due forme mais aurions pu aller voir l’ancien propriétaire de Marolles pour attester”, proteste Carole Pennacchioli.

Moutons et chevaux en pâture commune

Moutons et chevaux en pâture commune, avril 2014

“Conformément à l’article L 211-20 du code rural, nous avons donc emmené de manière douce ces animaux la semaine dernière, rassemblés par un chien de berger. La police était présente mais simplement pour constater. Ils ont été emmenés dans une ferme de Seine et Marne et il est hors de question de les euthanasier. Un vétérinaire a constaté leur état sanitaire déplorable. Ils n’étaient pas tondus et se prenaient les pattes dans leur propre laine, et n’étaient pas vaccinés non plus plus. L’un des moutons était même mourant et ne pouvait plus bouger, il a fallu le transporter. Ils sont beaucoup mieux traités aujourd’hui”, témoigne Sophie Del Socorro.

Tonte
“Les animaux n’étaient pas vaccinés car il n’y avait pas d’obligation. Ils ne sont ni destinés à la vente ni à la consommation. Ils étaient tondus régulièrement mais pas tous les ans, ce n’est pas nécessaire. L’animal qui n’allait pas bien s’était fait courser par un chien la veille et s’était réfugié dans le Réveillon dont il a fallu le sauver de la noyade. Un autre s’est enlisé dans la boue suite lors de cet incident, nous l’avons retrouvé épuisé et n’avons pas eu le temps de le soigner”, réagit Carole Pennacchioli qui a lancé une pétition pour protester.

 

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