Nature | | 19/10/2014
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Poney club et maraîchage bio à la plaine des Bordes : débat au Conseil général

Poney club et maraîchage bio à la plaine des Bordes : débat au Conseil général

Parc-départemental-Plaine-des-Bordes (19)La séance du Conseil général de ce lundi 20 octobre devrait débattre de l’implantation de maraîchage bio et l’installation d’un poney club sur la plaine des Bordes, à Chennevières-sur-Marne. Ce second projet suscite la colère des écologistes locaux.

Ancien domaine de la Seigneurie des Bordes, situé sur une cinquantaine d’hectares à Chennevières-sur-Marne, en limite des communes du Plessis-Trévise, de la Queue-en-Brie et du centre commercial Pince-Vent, la plaine des Bordes fait partie des rares lieux de proche couronne à accueillir des activités agricoles.

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Racheté par le Conseil général du Val de Marne en 1977, il a vocation à préserver et valoriser les terres agricoles du Haut Val de Marne dans une perspective de développement soutenable, et fait l’objet d’une charte pour que l’espace soit aménagé de manière participative, avec une vocation récréative, sociale et éducative.

 

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Actuellement, la plaine des Bordes accueille un parc avec minigolf, pétanque, parcours d’orientation et de santé, jeux… ouvert au grand public les weekend et jours fériés et de 17h à 19h en semaine. Le domaine abrite aussi une asinerie (élevage d’ânes et production de lait d’ânesse bio, voir reportage), un rucher associatif et des jardins partagés qui travaillent ensemble au devenir de la plaine des Bordes dans le cadre du collectif Les Robin des Bordes. Voir le plan détaillé du site.

Un projet agricole est également en cours sur une dizaine d’hectares avec Val Bio Ile de France, une antenne des Paniers bio du Val de Loire qui regroupe une trentaine de producteurs de fruits et légumes biologiques de la région Centre.

Côté loisirs, un poney club devrait s’implanter prochainement et le principe du contrat avec le centre équestre devrait être voté lors de la séance plénière du Conseil général du Val de Marne de ce lundi 20 octobre.

Les écologistes s’indignent de la présence d’un poney club

Le projet fait toutefois polémique chez les écologistes locaux. “Louer 10 ha à une société privée pour la création d’un centre équestre et d’élevage d’équidés laisse la porte ouverte à d’autres valeurs que purement sociales, éducatives et de formation, s’alarme dans un communiqué le groupe EELV du Haut Val de Marne. Nous sommes contre le centre équestre mais pour l’autorisation d’implantation de Val-Bio Ile de France car il respecte lui la richesse du projet initial bien qu’il faille revoir des constructions qui semblent disproportionnées par rapport à son espace sur la plaine des bordes. Val Bio va mettre en culture 8 ha pour accompagner les Val de Marnais, exclus d’une dynamique professionnelle, vers une réinsertion sociale dans ce lieu de ressources avec des réponses opérationnelles et solidaires. La solidarité s’exprimera aussi quand les consom’acteurs bénéficieront des récoltes”, poursuit le groupe EELV qui demande à l’Assemblée départementale de rejeter la proposition de centre équestre et demande au maire de Chennevières, Jean-Pierre Barnaud, de ne pas accepter de modifier le PLU sur l’extension de la zone constructible de la plaine des Bordes. Les écologistes reprochent également le montant proposé du bail avec le centre équestre, qu’ils estiment trop faible, et refusent de “confier des terres, d’une valeur d’environ 5 millions d’euros à une société privée contre un fermage de 1282 € annuel, qui serviront à l’enrichissement personnel des propriétaires.” Les écologistes souhaitent en revanche proposer sur la plaine des Bordes une extension du lycée Champlain pour créer une section horticole bio.

Christian Hervy Maire Chevilly Larue
Nous essayons d’additionner plusieurs structures, associatives et privées, pour proposer des activités valorisantes pour le potentiel agricole de la ferme des Bordes mais aussi génératrices de lien social pour les populations environnantes, rétorque Christian Hervy, conseiller général PCF, chargé de l’économie sociale et solidaire, du commerce équitable et de l’agriculture responsable. “Les chevaux ne sont pas nuisibles pour la nature et ce n’est pas une multinationale que nous installons mais un couple qui va vivre de cette activité destinée aux enfants. Cela me semble moralement acceptable!  Cette implantation s’inscrit dans un cadre de coopération et de lien social comme celle de l’agriculteur biologique. Cette réaction d’EELV correspond à un choix de ne pas participer à ce qui se passe à la plaine des Bordes alors que les autres acteurs,  l’asinerie, Val Bio Ile de France, le poney club… ont décidé de coopérer ensemble pour le bien commun“, ajoute l’élu.

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