Entreprendre | Val-de-Marne | 22/05/2014
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Première promotion Cité’Cap : “entreprendre ne s’improvise pas”

Première promotion Cité’Cap : “entreprendre ne s’improvise pas”

Gisele Fras et Tatiana Piron-Toure«Diriger une entreprise ne s’improvise pas. Les artisans sont obligés de suivre une préparation à l’installation en entreprise, il devrait en être de même pour les autres entrepreneurs», pose Nadia Bennacer, incubatrice et marraine bénévole dans le cadre du dispositif Cité Cap, une initiative menée par la CCI du Val de Marne de fin 2012 à mi 2014 pour accompagner une trentaine de jeunes pousses situées (elles ou leur dirigeant) dans des quartiers politique de la ville (CUCS, ZFU, ZRU, ZUS) du département, et qui tenait ce mercredi 20 mai sa soirée de clôture.

Objectif : aider les entrepreneurs à professionnaliser leur démarche, penser leur stratégie marketing, commerciale, organisationnelle, financière pour éviter les écueils. Cet accompagnement consistait en quatre étapes progressives commençant par une mise à niveau des basiques de la gestion d’entreprise suivie d’une formation plus pointue en management auprès de l’ESCP, école de commerce parisienne. Cet enseignement fondamental était ensuite complété d’un suivi pratique avec le parrainage de chefs d’entreprise puis d’un coaching commercial.

Rationaliser sa démarche commerciale

Severine Targowski Gregoire et Francois Regis Viviand
«Cet accompagnement nous a permis de prendre conscience que ce n’est pas parce que l’on est son propre patron qu’on n’a pas de comptes à se rendre, d’objectifs à se fixer, témoigne François-Régis Viviand  (à droite sur la photo), cofondateur avec son frère Grégoire de Tonight Sound, prestataire événementiel en sonorisation et éclairage, basé à l’hôtel d’entreprises de Chennevières-sur-Marne. Le parrainage a été complémentaire de la formation pour mettre en place concrètement les indicateurs pertinents», poursuit le jeune chef d’entreprise. «Un entrepreneur qui se lance ne compte pas son temps et se réjouit à chaque commande engrangée, mais il est un moment où il devient nécessaire de rationaliser le processus commercial pour poursuivre son développement et recruter sur la base d’un modèle économique viable», explique Patrick Cornardeau, dirigeant de Prosp’Active, conseil en développement commercial, qui est intervenu sur le coaching commercial.

Savoir changer de cap à temps

Gisele Fras et Tatiana Piron-Toure
Pour certains, cet encadrement par des pros expérimentés a été l’occasion de se remettre en question avant qu’il ne soit trop tard. C’est le cas de Tatiana Piron-Touré (à droite sur la photo), qui a complètement revu son projet avec sa marraine. «Après avoir fait des études de préhistoire et archéologie, j’ai lancé une librairie en ligne de livres anciens mais je ne connaissais personne dans le milieu et ne disposais pas des fonds nécessaires pour investir. Mon affaire ne marchait pas. En parallèle, comme j’aime les enfants et les histoires, j’ai proposé à l’hôpital à côté de chez moi d’intervenir bénévolement auprès des enfants et nous avons décidé d’écrire des histoires avec eux. Lorsque je suis entrée dans le dispositif Cité’Cap que j’ai découvert via l’Espace pour entreprendre de Choisy-le-Roi, c’est ma marraine qui m’a fait prendre conscience de mon savoir-faire auprès des enfants et fait complètement changer de trajectoire, explique la fondatrice des Petits livrent. Aujourd’hui, je travaille avec ma nouvelle commune de résidence, Les Ulis (Essonne) et aide les enfants en difficulté d’apprentissage à travers l’écriture d’histoire et la production de livres ou de spectacles.»

Gisèle Fras (à gauche sur la photo), artiste peintre amateur qui s’est reconvertie dans l’artisanat de porcelaine après avoir perdu son emploi dans l’hôtellerie-restauration, a de son côté repositionné son offre de produits sur le haut de gamme et les pièces uniques pour se différencier des productions de masse à prix défiant toute concurrence. Elle s’apprête à publier son premier catalogue et s’est doté d’un site Internet de vente en ligne, Afrima 2000. Séverine Targowski, assistance polyvalente à temps partagé (A2C Assist) n’a pas remis en question son projet mais développé son arsenal commercial, du site Internet à la multiplication des speed-meeting.

La reconduction dépendra du financement

Le dispositif, qui a coûté quelques centaines de milliers d’euros, les participants ne contribuant qu’à hauteur de 358 euros, a été financé notamment par les Fonds sociaux européens. Le renouvellement de ce dispositif dépendra de la reconduction de ces sources de financement.

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