Au sein du syndicat mixte Paris Métropole, composé d’élus locaux de droite et gauche, la coutume veut que la président change chaque année et soit alternativement d’un côté ou de l’autre de l’échiquier politique.
Cette année, c’est le socialiste Daniel Guiraud qui officie et ce sera donc au tour de la droite de prendre la tête du syndicat à partir de janvier 2015. Alors que la campagne pour la présidence de l’UMP est en cours, la désignation du candidat UMP à Paris Métropole se fait dans la douleur.
Alors que Patrick Ollier, vice-président du syndicat et maire UMP de Rueil-Malmaison était seul candidat à la primaire UMP pour Paris Métropole, le président du Conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, s’est déclaré dans la dernière ligne droite, au motif d’un désaccord sur la ligne à adopter au sein du syndicat. Une dissension entre élus de droite lors du Conseil syndical du 17 juin avait conduit les élus UMP à voter différemment, certains se prononçant pour et d’autres contre une entrée immédiate dans la mission de préfiguration.
Lors d’une réunion des élus UMP de Paris Métropole ce vendredi 20 juin, était bien prévue à l’ordre du jour la désignation du futur candidat UMP à la présidence de Paris Métropole mais la candidature de Patrick Devedjian n’était pas connue de tous les élus concernés et seulement une trentaine d’élus étaient présents sur la centaine d’UMP et apparentés du syndicat. Pour Patrick Devedjian, qui avait déposé sa candidature quelques jours plus tôt, le vote est parfaitement valide. Pour Patrick Ollier et Jacques JP Martin, maire de Nogent-sur -Marne, qui ont claqué la porte avant le vote, ce n’est pas légitime. “A notre initiative, tous deux vice-présidents de Paris Métropole, un grand nombre d’élus ont refusé de participer à un vote inopportun et inapproprié face à l’urgence des questions à traiter. Seules 25 personnes, physiquement présentes dotées de procurations, ont ainsi pris part au vote : il est clair que l’élu d’un tel scrutin, dont le déroulement n’est pas conforme aux annonces de Patrick Devedjian, ne peut avoir la légitimité nécessaire pour se présenter au titre de sa famille politique comme candidat à la tête de Paris Métropole fin 2014. Nous prendrons le moment venu les dispositions nécessaires pour que cela ne puisse se produire“, préviennent les élus dans un communiqué. “Un président de Conseil général n’a pas vocation à être président de Paris Métropole qui est un syndicat de collectivités territoriales“, ajoute Jacques JP Martin.
Voir le déroulé de cette séance houleuse, dans le compte-rendu officiel de l’UMP.
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