La suppression de la matinée d’école du lundi 13 octobre à des fins de consultation des enseignants sur les programmes fait décidément l’unanimité contre elle. Associations de parents Peep, Fcpe et syndicats
Sud, CGT Education, CGT Territoriaux, SnudiFo et FO territoriaux demandent dans un communiqué commun à la rectrice de Créteil de revenir sur le choix de cette date, imposée au niveau national entre le 22 septembre et le 21 octobre.
(Important : Mise à jour du 8 octobre : Il y aura finalement cours normalement le 13 octobre au matin dans les écoles et collèges du Val-de-Marne. La demie-journée banalisée est annulée par le rectorat de Créteil.)
Plusieurs élus ont également adressé un courrier à la ministre de l’Education pour protester contre les conséquences de cette demi-journée banalisée en termes d’organisation pour les parents et pour les villes.
“Cette mesure place les parents (et les enseignants eux-mêmes) dans une situation très difficile sachant que les mairies n’ont aucune obligation, dans ce cadre, d’organiser un service d’accueil. Les agents territoriaux (animateurs, agents d’entretien, ATSEM) voient aussi leurs horaires et missions bouleversés par cette mesure. Et dans le cas où un accueil périscolaire serait mis en place, les municipalités auront-elles le nombre d’animateurs suffisant pour encadrer tous les élèves qui vont se présenter ? Et quid de l’organisation de la cantine ? Les familles qui auront la possibilité de garder leurs enfants le matin pourront-elle les inscrire à la cantine et à quel moment ? Les parents et les enseignants vont avoir du mal à comprendre le zèle des IEN (ndlr: inspecteur de l’Education nationale) contre l’absentéisme du mercredi ou du samedi matin, en même temps que la rectrice organise l’absentéisme d’un lundi matin“, motivent les associations de parents d’élèves et syndicats.
De son côté, le député-maire UMP de Saint-Maur-des-Fossés, Sylvain Berrios a saisi la ministre de l’Education nationale par courrier en plus d’un voeu en Conseil municipal contre cette matinée banalisée, rappelant que le service minimum d’accueil n’ayant pas été mis en place, les enfants ne peuvent pas être accueillis dans les écoles ce jour-là, faute de cadre légal. “Dans une commune comme Saint-Maur, il faudrait remplacer 250 enseignants pour couvrir les 24 écoles. (…) Cette décision unilatérale est une provocation : comment les parents peuvent-ils faire garder leurs enfants un matin, en début de semaine, alors que les Saint-Mauriens sont nombreux à effectuer une heure de trajet matin et soir pour aller travailler ?”, s’insurge l’élu.
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