Les années passent et la question de l’accueil des populations Roms reste une équation impossible pour les familles qui font en permanence leur carton d’un bidonville à l’autre, les villes confrontées à leur installation en dehors des normes sanitaires et parfois dans des zones dangereuses, des habitants parfois excédés et la préfecture chargée de faire respecter la loi.
Voir dossier précédent consacré à cette question.
L’évacuation récente de plusieurs bidonvilles dans le Val de Marne, en particulier celui de la rue Ernest Renan à Ivry-sur-Seine la semaine dernière, a relancé le débat. Ce jeudi 20 novembre, des militants val-de-marnais d’associations de soutien aux populations Roms s’étaient rassemblés devant la préfecture après avoir claqué la porte d’une réunion organisée par les services de l’Etat et les élus locaux, car son ordre du jour ne concernait pas exclusivement les conséquences de l’évacuation de ce bidonville. “Pour la préfecture, il s’agit de régler le problème à Ivry. Puisque les familles ont quitté la ville après les expulsions, alors on ne s’occupe plus d’elles” regrette Aline Poupel, du collectif Romeurope 94. Evacuées le 13 novembre, les familles s’étaient vues proposer une solution de mise à l’abri provisoire par la préfecture mais ne s’y étaient pas rendues et avaient investi le lendemain un foyer du Samu social installé dans l’hôpital désaffecté Jean Rostand. Après des discussions avec la préfecture le vendredi, 32 personnes avaient finalement accepté la solution de mise à l’abri provisoire et 11 s’étaient effectivement rendues dans les hôtels proposés, avait indiqué la préfecture. Depuis, l’hébergement provisoire a été prolongé et devrait l’être jusqu’à la semaine prochaine.
Une solution qui reste temporaire et ne satisfait pas les associations de soutien aux populations roms. Dans leur déclaration, lue par Sacha Kleinberg, du collectif de soutien aux Roumains d’Ivry, avant de quitter la réunion, les associations s’estiment”flouées” par les services de l’Etat dont elles considèrent qu’il aborde la question de façon trop globale sans apporter de solutions concrètes durables.
A quand une conférence régionale pour ouvrir le débat?
“Les «mises à l’abri» provisoires, prévues par la circulaire d’août 2012, constituent une avancée, mais se révèlent insuffisantes pour répondre aux volontés d’insertion qu’expriment ces populations, réagit pour sa part Philippe Bouyssou, premier adjoint au maire PCF d’Ivry-sur-Seine. C’est pourquoi nous revendiquons depuis de longs mois auprès de l’Etat la tenue d’une conférence régionale pour construire des solutions justes et durables. Les collectivités locales ne peuvent plus faire face seules au développement de cette précarité. Nous considérons que la démarche que nous avons initiée autour du bidonville Truillot en partenariat avec l’Etat, le Conseil Général du Val de Marne et les associations qui vise à la résorption du bidonville dans le respect des droits des populations qui sont contraintes d’y vivre actuellement, peut constituer une base de travail qui mériterait d’être portée à une échelle territoriale et financière plus large. C’est pourquoi nous proposons d’accueillir la tenue de cette conférence régionale à Ivry”, invite l’élu dans un communiqué de ce 20 novembre.
“Le préfet a fait un point d’étape sur les différents bidonvilles recensés sur le département et a fait preuve de sa volonté d’avancer” a également estimé l’élu en sortant de la réunion, sur le parvis de la préfecture, qui a soumis à nouveau à cette occasion l’idée d’une conférence régionale. Pour l’instant, aucun calendrier n’est toutefois acté.
“Cette conférence permettrait d’ouvrir un vrai débat sur la question plus large de la précarité dans notre pays” estime Malika, une militante associative. “Dont acte” défie-t-elle. “C’est avant tout une question de volonté politique” pense Sacha Kleinberg. “Il y a un malaise, car nous devons composer avec les valeurs du collectif, que nous partageons évidemment, et avec l’exaspération de nos administrés” assume Philippe Bouyssou. En septembre dernier, un collectif de riverains excédés par la proximité du bidonville de la rue Truillot, s’étaient invités au Conseil municipal pour manifester leur colère.
Selon les associations, 1200 Roms vivraient actuellement en Val-de-Marne, dont la moitié à Ivry-sur-Seine.
Nous avons institué en France la générosité généralisée mais il y a une limite. Les Roms sont là uniquement par intérêt et organisent des réseaux de mendicité. Ils sont partout et le “s’il vous plait” avec une intonation si particulière se transforme en “por favor” en Espagne avec la même intonation de voix reprise par des humoristes à tel point elle est caricaturale. Que voulez vous faire ? Il n’y a pas de travail, pas de logements, pas d’argent, ils ne savent rien faire, ne parlent pas la langue et avec 5 million de chômeurs, la coupe est pleine. Le pauvre ouvrier de base qui trime comme un dingue et cette année qui se voit avec des impôts et perdre des avantages et qui se fait cambrioler … il n’est pas raciste mais il dit NON à cette bouche de plus à nourrir.
Bonjour les Vikings et les Grolandai(se)s,
J’aimerais vous dire à vous comme aux autres que la réalité est bien plus complexe et parfois bien moins brillante que ce que des articles, y compris de ce site, montrent. P. ex. l’exaspération des administrés, dont parle la mairie, vient aussi du fait que le quartier Truillot est voué à la “rénovation urbaine” et ses habitants voués à partir plus loin, si possible en dehors du “grand Paris”. Ils sont aussi dans le flou dans la cité. Quant aux Roms, l’Etat fait faire par ses opérateurs une “sélection” de “familles insérables” qui finiront dans des dispositifs “d’insertion” plutot douteux, d’après ce qu’on voit jusqu’à présent. Les autres seront des “surnuméraires”. Les uns comme les autres, les sélectionnés comme les surnuméraires, devront disparaitre, tout comme la plupart des habitants de la cité. De ce point de vue-là donc, il n’y a pas de discrimination parmi les habitants du quartier, qu’ils habitent dans les barres HLM de la cité ou bien dans les baraques sur le terrain à coté.
Mais c’est vrai, les cocos ne sont plus ce qu’ils étaient dans les années 30 ou 50. Ils ont beau jeu à mettre en avant l'”exaspération” de leurs administrés en lui imputant les causes les plus spéctaculaires, donc les plus superficielles. Le jour viendra où ils comprendront qu’ils sont la cause première de l’exaspération, et ça sera vraiment à leurs frais, comme à Bobigny. Le problème, c’est que les memes qui leur feront comprendre ça, vont souffrir aussi de la leçon qu’ils leur donneront, comme à Bobigny. Il parait qu’on accouche dans la douleur de toutes façons, mais souhaitons qu’à Ivry au moins le bébé soit beau et en bonne santé. Il ne me reste plus qu’à finir ce commentaire par la formule consacrée: Prolétaires de tout Ivry, unissez-vous 😉
Je partage votre commentaire. Et à 100%! Il n’y a rien à ajouter à vos derniers paragraphes, c’est tout le dilemme dans lequel les hommes et les femmes de Gauche se trouvent.
Merci de continuer de nous tenir au courant sur la situation, comme vous le faîtes.
Bon courage,
Bien à vous.
La grolandaise de Villejuif.
En attendant, j’attends toujours une réponse à ma question… Aucune intelligentsia coco pour me répondre ?
La liberté d’expression, “la grolandaise”… vous connaissez ? ou c’est une sorte de dictature version Corée du nord ou Cuba que vous préférez ? Je ne crache pas ma haine, je dénonce un système qui n’a plus valeur d’être et je m’indigne que le système Français n’est pas du tout égalitaire envers ses compatriote. A moins que ça fasse mal aux oreilles de voir la vérité en face, la France est endetté un peu plus tout les jours, mais ça, ça ne vous intéresse pas !
Qui va payer ? Moi, je ne veux pas… J’ai le droit de refuser ou la bien-pensance de gauche va prendre l’argent publique sans demander l’avis des citoyens et creuser un peu plus la dette ? Si on s’occupe des Roms alors qu’ils n’ont jamais cotisés, on fait pareil avec les tout les peuples : les maliens, les syriens, les libyens, les algériens, les turcs, les marocains, les tunisiens, les portugais, les indiens, les espagnols, les camerounais, les nigériens, les irakiens…. Allons-y, gaiement et allons au bout de la morale, l’humain d’abord, donnons tout gratuitement et dévalisons les classes moyennes qui se lèvent tout les matins et bossent comme des moutons ! Vive l’AME, vive les logements gratuit, vive les aides, vive les associations de gauche, vive le social et vive la grande générosité de la France.
Quelqu’un du Site peut-il dire à King-Kong de retourner chez les Vikings pour cracher sa haine et sa bêtise sous d’autres cieux, ça nous ferait de l’air!
Heureusement qu’il y a de “plus en plus d’étrangers dans le monde” sinon il s’ennuierait!
Merci.
G.
Une question : pourquoi devrait-on traiter les ROMS de manière spécifique ? Pourquoi devraient-ils être prioritaires par rapport à d’autres immigrés ? je n’ai jamais compris ce traitement de faveur auquel ils avaient droit…
Effectivement, une telle conférence est indispensable. Des solutions existent comme ce que nous avons pu réaliser à Choisy ces dernières années. Mais il est impossible de laisser les viles seules face à cette question, une mutualisation est indispensable, des moyens doivent être dégagés. Très honnêtement, il ya moins de 20000 Roms en France, nous avons les capacités de leur permettre de vivre dignement dans ce pays.
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