32 projets de mise en place des nouveaux rythmes scolaires ont pour l’instant été validés sur les 47 villes du Val de Marne. Ce jeudi 3 juillet, un nouveau Conseil départemental de l’Education nationale (Cden) pourrait acter les derniers calendriers. Les villes réfractaires ou celles qui avaient vu leur proposition retoquée par avaient officiellement jusqu’au 26 juin pour corriger leur copie. Point d’étape sur la situation dans les 15 communes encore en suspens.
Pour rappel, les villes qui n’ont pas fait de proposition devront en principe appliquer le cadre départemental type fixé par la direction départementale académique et qui est le suivant : 9h-16h15 avec une pause méridienne de 12h à 14h et classe le mercredi de 9h à 12h.
Les trois villes qui avaient proposé des emplois du temps refusés par l’Education nationale car ils prévoyaient un horaire différent d’une semaine sur l’autre (par exemple 1 samedi travaillé sur 3), ont rendu une nouvelle copie. Il s’agit de Chennevières, Ivry et Saint-Maur. Les autres n’ont toujours pas rendu de proposition même si la plupart se résignent à appliquer le cadre départemental type qui leur sera imposé. Limeil-Brévannes et Sucy-en-Brie maintiennent pour leur part une position plus radicale, qui indiquent qu’elles n’ouvriront pas les portes des écoles ni le mercredi ni le samedi. (voir le détail par ville ci-dessous)
Une situation mouvante
D’ici au CDEN de ce jeudi 3 juillet, la situation peut toutefois encore évoluer. “Lors du Cden du 19 juin, le document qui nous avait été soumis quelques jours avant faisait état de 24 villes et ce-sont 32 calendriers qui ont été présentés en séance. Cette semaine, nous n’avons encore rien reçu concernant les organisations de nouveaux rythmes scolaires, alors qu’en principe tout doit être envoyé 7 jours avant la réunion, commente Luc Bénizeau, délégué syndical Snudi-Fo. Et lorsque, aujourd’hui, à l’occasion d’un groupe de travail de la Capd (commission académique paritaire départementale), j’ai demandé à la Direction départementale des services de l’Education nationale pourquoi nous n’avions rien reçu, il m’ a été répondu que les tractations n’étaient pas terminées.”
Le point dans les 15 villes en suspens
Ci-dessous, en date du 2 juillet, la situation dans les quinze villes dont les calendriers n’ont pas déjà été officiellement validés par l’Education nationale.
Voir aussi le détail des villes dont les emplois du temps ont déjà été validés.
Ablon-sur-Seine : refus d’appliquer «Nous n’avons pas formulé de proposition alternative et restons opposés à la réforme dans son cadre actuel. Nous attendons les décisions de l’Education nationale à l’issue du CDEN du 3 juillet et communiquerons ensuite aux familles si un nouvel horaire nous est imposé, afin de leur permettre de s’organiser», précise le maire de la ville, Eric Grillon.
Chennevières-sur-Marne : Après avoir vu un premier projet retoqué par l’Inspection (car il prévoyait des horaires différents d’une semaine sur l’autre), la ville a organisé une consultation des Conseils d’école sur de nouvelles propositions. Les résultats de cette consultation étant très serrés, la ville a demandé à l’Inspection académique de trancher (voir article détaillé).
Gentilly : pas de proposition alternative
Ivry-sur-Seine : Après avoir vu un premier projet retoqué par l’Inspection (horaires différents d’une semaine sur l’autre), la commune a proposé la formule 8h45-16h avec pause de 12h à 14h, soit 3h15 le matin et 2h l’après-midi, et classe le samedi matin de 8h45 à 11h45. La proposition est en cours de validation par l’Inspection académique avant présentation au Cden du 3 juillet. De son côté, la conseillère d’opposition PS Sandrine Bernard a écrit à l’inspection pour rappeler que 88% de parents consultés s’étaient exprimés en faveur du mercredi et demander à ce que ce soit le mercredi matin qui soit retenu comme jour de classe.
L’Haÿ-les-Roses : hostile à la réforme, la ville indique qu’elle appliquera malgré tout le cadre départemental type, s’il lui est imposé, et s’organisera à la rentrée pour proposer des animations durant la pause méridienne et un accueil périscolaire. «Nous avons prévu de renforcer les effectifs d’encadrement qui passeront de 1 adulte pour 20 enfants au lieu de 30 enfants actuellement en élémentaire et un adulte pour 11 enfants au lieu des 14 prévus légalement en maternelle», précise-t-on à la mairie. Par ailleurs, le Conseil municipal du 26 juin a réaffirmé l’opposition de la ville au décret et autorisé le maire à ester en justice pour réclamer des moyens budgétaires afin de mettre en place la réforme.
Limeil-Brévannes : pas question de mettre les nouveaux rythmes en œuvre pour l’instant. La maire,Françoise Lecoufle, vient du reste de publier un nouveau communiqué ce mardi 1er juillet pour réaffirmer sa position. «Il revient au maire de décider ou non de mettre à disposition les locaux nécessaires. Dès lors, malgré des pressions incessantes exercées par l’Education nationale et les services de l’Etat, nous n’autoriserons l’ouverture des écoles ni le mercredi, ni le samedi», prévient l’élue. «De nouveaux rendez-vous ont déjà été pris avec l’Education nationale, au-delà du Cden», indique-t-on également en mairie.
Maisons-Alfort : pas de proposition alternative non plus du côté de Maisons-Alfort. «C’est à l’Etat de prendre ses responsabilités et de notifier les emplois du temps à ses enseignants. Les communes ne sont pas légitimes pour imposer un cadre de travail aux enseignants», motive Olivier Capitanio, premier adjoint au maire.
Noiseau : pas de proposition alternative.
Saint-Maur-des-Fossés : Après avoir vu un premier projet retoqué par l’Inspection (horaires différents d’une semaine sur l’autre), la ville a proposé une nouvelle organisation avec école le samedi matin et en attend la validation. Le nouveau schéma a suscité des réactions de mécontentement de l’opposition PS et de la Fcpe (Voir article détaillé)
Santeny : La ville appliquera les horaires imposés. «Nous appliquerons le cadre type sans proposer d’activités périscolaires supplémentaires jusqu’à la Toussaint, et réfléchirons durant cette période à ce que nous pourrons mettre en place», détaille le maire, Jean-Claude Gendronneau.
Sucy-en-Brie : Avec Limeil, Sucy reste décidée à ne pas ouvrir ses écoles le mercredi. «Nous maintenons notre position de non-application pour éviter la précipitation. Nous allons relancer la concertation avec l’hypothèse du samedi matin», précise-t-on au cabinet du maire.
Villecresnes : hostile à la réforme, le nouveau maire, Gérard Guille, indique qu’il appliquera le cadre type départemental si celui-ci lui est imposé. «Je ne peux pas me mettre hors la loi», explique-t-il.
Villejuif : la ville appliquera le cadre type départemental s’il lui est imposé mais n’a pas fait de proposition alternative et souhaite laisser à l’Education nationale la responsabilité de nouveaux horaires.
Villeneuve-le-Roi : pas de proposition alternative.
Villeneuve-Saint-Georges : la ville appliquera le cadre type départemental imposé.
Les vrais horaires définitifs sont publiés ce jour par l’académie de créteil pour le val de marne ;
http://www.ia94.ac-creteil.fr/premier_degre/textes/annexe_RTD-juillet2014.pdf
Les deux mairies qui ont décidé de ne pas ouvrir les écoles la 5 eme matinée et qui n’ont strictement rien fait pour assurer les accueils du mercredi seront ils mis dans quelques jours sous tutelle de la préfecture ?
Réponse a monsieur Vurpillot.
Je suis maman d’une éleve d’Ivry sur Seine. J’adorerai partir en week end prolongé mais je vous rassure les seuls week end hors d’Ivry sont consacrés a mes propres parents qui, manque de chance et d’opportunités de travail, habite a 200kms de Paris! Autant vous dire que l’aller retour en 24h, peu faisable!
Je suis maman célibataire et ma fille aura la chance de se lever 6 jours sur 7 aux aurores car, si je n’ai pas de résidence secondaire, je n’ai pas non plus les moyens du temps partiel!
Triple peine une semaine sur deux, elle se lèvera plus tôt car elle a la chance de partir en we chez son papa une semaine sur deux donc de faire plus de route!
Ah j’oubliais que ses activités du samedi matin n’étant plus possibles
.. Elle n’en aura ni a l’école, ni a l’extérieur … et oui quand on travaille (honte a nous!) Pas de mercredi et la semaine a 17h non plus …
Bref, face a tout cela, je n’ai pas attendu qu’un parti politique me prenne pas la main pour defendre mon enfant et les 80% de parents abusés par l’équipe municipale en place!
Cdt.
Encore une fois, je pense que cette réforme fait l’unanimité pour son caractère quasi inapplicable et inefficace, ma réflexion se porte sur :peut-on ne pas appliquer un décret? D’autre part cette réforme était dans les projets du ministre Luc Chatel, si elle avait été mise en place avant 2012 je suis convaincu que la plupart des mairie UMP l’aurait appliqué et n’aurait eu aucune écoute vis à vis des parents ou enseignants…non?pour cette raison je parle de positionnements politiques, la preuve: citez moi une ville ps qui ne l’appliquera pas…
Nous, parents d’élèves de Saint-Maur, nous étions pris au dépourvu, mais nous avons su nous organiser pour réagir .
Je me permets d’utiliser cet article pour faire passer notre message, adressé hier par lettre recommandée et par courriel à la Directrice académique Mme LAPORTE :
75% des parents d’élèves de Saint-Maur ont exprimé leur préférence POUR LE MERCREDI et contre le samedi. Vous trouverez le continu complet de la lettre sur la pétition http://FILZ.fr/g89ddx
Faites passer le message autour de vous. Nous ne voulons pas ne mêler à quelconque querelle politique! Nous agissons dans l’intérêt de nos enfants!
Nous menons le même combat à Ivry sur Seine!
Y a t il une pétition en ligne ?
Oui, mais nous les avons déjà communiquer à l’Académie, puisque le maire d’Ivry ne veut rien entendre. Sourd à la demande de majorités des parents! Et l’Académie s’intéresse qu’aux absences les samedi de l’année prochaine. On vas dont leur en montrer des absences…
Bravo ! Mobilisons nous !
@Pascal Sauf… que cette question des rythmes scolaires ne fait pas l’objet d’une loi, mais d’un simple décret. Nos enfants ne méritent-ils pas mieux qu’un décret passé en catimini, sans débat devant la représentation nationale ? Par ailleurs, ce décret est totalement contraire au principe constitutionnel de libre administration des collectivités territoriales puisqu’il transfère aux communes une charge supplémentaire, sans lui donner les moyens de l’assumer… Dans ces conditions, comment demander aux maires de respecter ce décret, si l’Etat lui même ne respecte pas la constitution ? Enfin permettez moi de vous dire que chez la plupart des maires qui n’appliquent pas la réforme, il n’y a pas de considérations politiques. Les maires se retrouvent face à deux alternatives : augmenter les impôts pour financer les activités périscolaires, ceci dans un contexte d’overdose fiscale déjà avérée ou alors organiser la réforme à minima en proposant de la garderie en lieu et place des activités périscolaires promises par l’Etat (ce qui déjà coûte cher aux collectivités). Sans compter les difficultés entrainées par la réforme (recrutement des animateurs, locaux à trouver, charges supplémentaires…). Normal donc que les maires refusent de choisir l’une ou l’autre de ces propositions… surtout dans un contexte où l’Etat réduit ses dotations aux collectivités de manière drastique !
Très bonne analyse de Marie. Rarement une réforme n’a été aussi injuste, quelle différence de prise en charge de nos enfants que vous soyez dans une commune dotée de moyens et d’infrastructures ou dans un commune en déficit de moyen. Et puis pourquoi bouleverser ce rythme de 4 jours qui convient à tout le monde? Quand un gouvernement n’est pas capable de faire des réformes de fond sur le plan économique, il fait des réformes sociétales pour faire croire qu’il bosse !!! Personne n’est dupe.
La maire de Sucy veut revenir sur le mercredi matin alors que les concertations déjà effectuées donnait le mercredi largement en tête des souhaits des parents.
Si le samedi venait au final a être choisi nous serons nombreux à ne pas déposer nos enfants à l’école le samedi matin pour des questions évidentes de vie de famille.
Les raisons évoquées par le maire sont pèle-mêles politiciennes (UMP et vice présidente de la communauté d’agglomération) ou purement clientéliste dans la mesure où les seuls véritables réfractaires à la réforme sont des associations favorables au maire qui ne veulent pas modifier leurs horaires et jours d’ouvertures pour les activités des enfants.
Accessoirement, elle n’a strictement rien fait pour le recrutement du personnel nécessaire, pire on constate que la ville de paris qui elle a fait le nécessaire (ou d’autres communes) ont embauché tout le personnel compétent. Il était pourtant simple de prévoir cela en organisant des séances de formation et offrir le BAFA à des jeunes. Ce qui n’est pas ce qui manque.
La maire de Sucy avait simplement misé sur l’abandon de la réforme et un recul via la nomination de Sucy en brie. Elle n’a rien fait, ni même essayé.
Si elle venait à toucher des subventions de l’Etat (5 € par enfants) pour cette réforme alors qu’elle n’est pas appliquée il est évident que nous lui demanderons de rendre des comptes devant les tribunaux.
Nous sommes nombreux à penser que cette réforme (qui était dans tiroirs du ministre Chatel) est tout sauf pour le bon rythme des enfants.cependant ces maires qui refusent de l’appliquer souvent pour des raisons politiques viennent faire ensuite des leçons de moral à ceux qui ne respectent pas la loi…bonjour l’exemple! Moi j’étais contre la réforme sur les retraites, puis je ne pas l’appliquer? Non j’y suis contraind comme tous les citoyens alors messieurs les maires respectez la république …
Pour la Conseillère d’opposition d’Ivry sur Seine , qui propose le mercredi, au lieu du samedi ( évidemment plus difficile de prendre un week-end prolongé) il s’agirait de rectifier : c’est une dissidente PS qui s’est présenté aux municipales contre l’avis du bureau National et fédéral sur l’Union de la Gauche et qu’elle ne représente plus le Parti Socialiste,
A noter que sur ce thème des rythmes scolaires elle est très à l’aise avec les dissidents des verts et la droite ( opposition oblige) pour faire du pseudo activisme. Une petite attitude relevant d’une petite réflexion.
Merci de vérifier vos sources ,S BERNARD n’est pas aujourd’hui hui dissidente du PS,
Mais complètement soutenue et active pour son parti: le PS .
Pour les rythmes scolaires,'”ses avis et ses petites réflexions” sont soutenues par les plus grands spécialistes et lever nos enfants 6 jours sur 7 est une erreur.Il ne s’agit pas de weekend end prolongé ; à IVRY combien peuvent partir en week-end ?
J’en viens à douter des vôtres (avis et réflexion )et de votre QI.
Pour vous l’école aurait été necessaire le mercredi et le samedi!
Heureusement qu’il y a encore des gens honnête chez les socialistes qui ne rampe pas devant une poignée de communiste arriéré! Et elle est plus en phase avec des parents-citoyens d’Ivry, que la municipalité actuelle…
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