Grand Paris | Val-de-Marne | 01/05/2014
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Suppression des départements : Paris Métropole n’a pas d’avis tranché

Suppression des départements : Paris Métropole n’a pas d’avis tranché

Daniel Guiraud et Philippe LaurentImpossible pour Paris Métropole, syndicat mixte créé il y a cinq ans par les élus locaux pour penser la métropolisation de leur propre chef, de donner un avis tranché pour ou contre la suppression des départements de petite couronne.

Auditionnés ce lundi 28 avril dans le cadre de la Mission du Conseil général du Val de Marne sur cette question, Daniel Guiraud et Philippe Laurent, respectivement président PS et vice-président UDI de Paris Métropole ont donc livré des avis personnels, s’exprimant d’autant plus librement sur le sujet.

Daniel Guiraud president Paris Metropole
Daniel Guiraud, président PS du syndicat, par ailleurs premier vice-président du Conseil général de Seine-Saint-Denis et maire des Lilas, la suppression n’est pas choquante en soi, à condition de ne surtout pas poser le problème en termes financiers, mais de subsidiarité. L’élu pointe notamment le nombre de partenaires financiers trop important lors du montage financier des projets, entre la commune, l’intercommunalité, le département, la métropole, la région, l’Etat et encore l’Union européenne, une source de déperdition d’énergie et de ressources illisible pour la population et les citoyens selon Daniel Guiraud.
Ce dernier s’inquiète en revanche de la manière dont les missions actuellement assurées par les départements seront transférées à d’autres acteurs. Surtout, le président de Paris Métropole met en garde sur la question du transfert des personnels, «très importante et très complexe».
«Les départements ont joué un rôle historique majeur dans la construction la république moderne mais ce rôle est achevé et il est peut-être temps de passer à une autre étape, conclut néanmoins l’élu de Seine-Saint-Denis. Mais il faut du temps, au moins un mandat.»

Philippe Laurent
Philippe Laurent, vice-président UDI de Paris Métropole et maire de Sceaux, insiste sur la nécessité de se préoccuper d’abord du devenir des politiques publiques et rappelle également l’important nombre d’organismes, partis politiques, associations… structurés en départements, à commencer par l’Etat lui-même avec les préfectures. Au-delà, Philippe Laurent pointe les hésitations historiques et permanentes entre régionalisme et jacobinisme, qui empêchent d’avancer et regrette que la logique partisane l’emporte souvent sur la logique territoriale, citant l’exemple du territoire de la Vallée de la Bièvre, situé sur deux départements, le Val de Marne et les Hauts de Seine, qui ont plutôt tendance à se tourner le dos.

L’intégralité de l’audition (1h30) avec les interventions de Christian Favier, président PCF du Conseil général, Jacques JP Martin, maire UMP de Nogent sur Marne, Abraham Johnson, vice-président PS du Conseil général et Evelyne Rabardel, vice-présidente PCF du Conseil général, est à visionner ci-dessous via l’enregistrement de la Web TV du Conseil général.

Voir aussi les précédents articles sur la suppression du Val de Marne et des départements de petite couronne.

 

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