Impossible pour Paris Métropole, syndicat mixte créé il y a cinq ans par les élus locaux pour penser la métropolisation de leur propre chef, de donner un avis tranché pour ou contre la suppression des départements de petite couronne.
Auditionnés ce lundi 28 avril dans le cadre de la Mission du Conseil général du Val de Marne sur cette question, Daniel Guiraud et Philippe Laurent, respectivement président PS et vice-président UDI de Paris Métropole ont donc livré des avis personnels, s’exprimant d’autant plus librement sur le sujet.
Daniel Guiraud, président PS du syndicat, par ailleurs premier vice-président du Conseil général de Seine-Saint-Denis et maire des Lilas, la suppression n’est pas choquante en soi, à condition de ne surtout pas poser le problème en termes financiers, mais de subsidiarité. L’élu pointe notamment le nombre de partenaires financiers trop important lors du montage financier des projets, entre la commune, l’intercommunalité, le département, la métropole, la région, l’Etat et encore l’Union européenne, une source de déperdition d’énergie et de ressources illisible pour la population et les citoyens selon Daniel Guiraud.
Ce dernier s’inquiète en revanche de la manière dont les missions actuellement assurées par les départements seront transférées à d’autres acteurs. Surtout, le président de Paris Métropole met en garde sur la question du transfert des personnels, «très importante et très complexe».
«Les départements ont joué un rôle historique majeur dans la construction la république moderne mais ce rôle est achevé et il est peut-être temps de passer à une autre étape, conclut néanmoins l’élu de Seine-Saint-Denis. Mais il faut du temps, au moins un mandat.»
Philippe Laurent, vice-président UDI de Paris Métropole et maire de Sceaux, insiste sur la nécessité de se préoccuper d’abord du devenir des politiques publiques et rappelle également l’important nombre d’organismes, partis politiques, associations… structurés en départements, à commencer par l’Etat lui-même avec les préfectures. Au-delà, Philippe Laurent pointe les hésitations historiques et permanentes entre régionalisme et jacobinisme, qui empêchent d’avancer et regrette que la logique partisane l’emporte souvent sur la logique territoriale, citant l’exemple du territoire de la Vallée de la Bièvre, situé sur deux départements, le Val de Marne et les Hauts de Seine, qui ont plutôt tendance à se tourner le dos.
L’intégralité de l’audition (1h30) avec les interventions de Christian Favier, président PCF du Conseil général, Jacques JP Martin, maire UMP de Nogent sur Marne, Abraham Johnson, vice-président PS du Conseil général et Evelyne Rabardel, vice-présidente PCF du Conseil général, est à visionner ci-dessous via l’enregistrement de la Web TV du Conseil général.
Autre sujet et non des moindre, Au nom de la “simplification de la sphère public” et de la baisse des dépenses publiques, le président et consorts, utilisent la même métaphore que leurs prédécesseurs celle du « mille-feuilles » administratif.
Cette présentation est inexacte et trompeuse : tous les niveaux ne sont pas équivalents.
Il existe en réalité six niveaux déterminants et utiles dans l’espace d’aménagement territorial :
Trois sont à dominante politique : la commune, le département, la nation.
Trois sont à dominante économique : la communauté de communes, la région et l’Union européenne.
Dès lors, la question majeure est de savoir ce qui doit l’emporter en démocratie : le politique ou l’économique ?
Il est bon que le millefeuille institutionnel (aux fromages) de la République se réduise enfin. Nous sommes au 21eme sciècle et les communications se sont beaucoup améliorées. Le Département a joué son rôle aujourd’hui le contexte est bien différent et c’est encore plus vrai en Région parisienne. Il est nécessaire de s’adapter. Les politiques seront jugées sur leur capacité a prendre en compte les évolutions de la société même si cela doit se traduire par moins d’avantages pour eux mêmes.
Monsieur J J-P Martin, Maire de Nogent sur Marne, Monsieur le Sénateur, Christian Favier, nous comptons sur vous, le Val de Marne on y tiens..
Merci
On s’étonnera quele PS se ramasse aux élections municipales….
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