Arrivés il y a une dizaine de jours, possiblement en provenance de l’Essonne où une dizaine de campements ont été expulsés fin mai le long de la RN7, près d’une centaine de Roms qui s’étaient installés en bordure de la RN19 au niveau de Limeil-Brévannes, sur un terrain de la Dirif, ont été évacués par les forces de l’ordre ce jeudi 12 juin en tout début de matinée.
Cette expulsion s’est déroulée dans le cadre d’un procédure d’urgence enclenchée par la maire de Limeil-Brévannes en vertu de ses pouvoirs de police et pour des raisons de sécurité, tous les accès au campement passant obligatoirement par la route et plusieurs traversées de la chaussée par des adultes et des enfants ayant été constatées. “La RN 19 est un axe routier accidentogène, non éclairé, sur lequel les véhicules circulent à grande vitesse. L’accident mortel qui s’y est produit la semaine dernière nous rappelle malheureusement le caractère extrêmement dangereux de cette route nationale”, indique la mairie dans un communiqué. “Par ailleurs, la présence de cabanes artisanales réalisées à partir de matériaux inflammables, ainsi que l’utilisation de bonbonnes de gaz et l’allumage de feux, décuplent les risques d’incendies dans l’environnement forestier du campement.”
Cette expulsion s’étant déroulée dans le contexte d’une procédure d’urgence pour raisons de sécurité, aucun diagnostic social n’a été réalisé préalablement et aucune proposition de relogement formulée. “Ces personnes étaient arrivées récemment et aucune action d’insertion, scolarisation des enfants ou soins médicaux n’était en cours“, précise-t-on à la préfecture.
“Les motifs de sécurité sont toujours évoqués pour expulser les Roms mais on ne fait que repousser le problème“, regrette Aline Poupel, du collectif Romeurope.
Dans le Val de Marne, trois installations de Roms, sur place depuis plus longue date, sont actuellement en attente d’une expulsion, rue Truillot à Ivry-sur-Seine (terrains de l’AP-HP), rue Léon Geffroy à Vitry-sur-Seine où, en mars dernier, un enfant du campement échappant à la vigilance de ses parents s’est fait écraser par une voiture, et au pied du RER d’Ablon-sur-Seine.
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