Une enseignante malvoyante au rectorat pour aménager ses conditions de travail

Ce premier juillet toutefois, elle a reçu un courrier du rectorat l’informant qu’elle devrait reprendre à temps complet à partir de la rentrée de septembre, malgré de nombreuses démarches et une reconnaissance de son handicap par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées).

“Cette année déjà, on m’a rajouté une classe de Français en plus des 6 heures d’Allemand et des 12 heures d’Ara (Activité à Responsabilité Académique) qui consistent en un accompagnement des élèves hors cours. Cette situation m’oblige à poser des congés maladie à répétition“, regrette la professeur. Après avoir effectué des démarches infructueuses, lancé une pétition et même fait appel au représentant départemental du défenseur des droits, l’enseignante a obtenu une audience au rectorat ce vendredi 11 juillet. En plus d’une aide de plusieurs heures par semaine, pour pouvoir par exemple lire les copies qu’elle corrige, l’enseignante souhaite conserver ses 6 heures d’Allemand et 12 heures d’Ara mais être déchargée d’autres classes.  Plusieurs collègues ont décidé de l’accompagner devant le rectorat avec une canne blanche et des lunettes noires pour marquer le coup.

“J’ai une collègue dans la même situation dans l’Académie de Versailles, qui a porté plainte au tribunal administratif. Je n’exclue pas la possibilité de faire de même. Nous essayons de monter un collectif national des personnes en situation de handicap dans l’Education nationale”, reprend la professeur.

Du côté du rectorat, on précise que les personnes souffrant de handicap peuvent bénéficier d’une organisation spéciale et d’un accompagnement spécifique sur préconisation médicale.