Education | Val-de-Marne | 14/04/2015
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16 villes du Val-de-Marne changeront de rythmes scolaires en septembre

16 villes du Val-de-Marne changeront de rythmes scolaires en septembre

Temps-Rythmes-scolaires-©-pict-rider-Fotolia.comLes rythmes scolaires à la rentrée 2015 seront définitivement validés en CDEN (Conseil départemental de l’Education nationale) ce vendredi 17 avril dans le Val-de-Marne. 16 des 47 communes ont apporté une modification, parfois minime, à leur emploi du temps actuel, selon la grille de travail de l’Education nationale à l’étude (à télécharger ci-dessous).

Télécharger la grille qui sera proposée en CDEN vendredi,
Rappel de la grille de rentrée 2014.

Le mercredi travaillé définitivement préféré au samedi

Deux communes, Champigny-sur-Marne et La Queue-en-Brie, devraient passer du samedi au mercredi travaillé. “A Champigny, une première consultation des parents en 2013 avait opté pour le samedi travaillé, mais, depuis la rentrée, plusieurs familles ont réclamé le mercredi et nous avons organisé une nouvelle consultation qui a cette fois donné le mercredi largement en tête”, explique Marc Mariette, responsable du service enseignement de la ville. A partir de septembre, les écoliers de Champigny devraient donc aller à l’école le mercredi de 9h à 12h au lieu du samedi. Les temps périscolaires se tiendront toujours le matin, qui consistent en des activités calmes (jeux de société, activités manuelles, apprentissage de l’équilibre) avant le début des cours.

A La Queue-en-Brie également, ce-sont les parents qui ont choisi de passer du samedi au mercredi matin travaillé. “80 % des parents qui ont répondu à la consultation ont choisi le mercredi. En outre, l’absentéisme le samedi matin était devenu préoccupant, surtout pour les élèves d’école élémentaire”, indique le maire UMP, Jean-Paul Faure-Soulet qui estime que 20% des élèves ne venaient pas régulièrement, voire jamais, le samedi matin. “Sur le fond, je reste hostile à cette réforme qui fatigue les enfants et n’apporte rien“, ajoute l’édile.

A Villiers-sur-Marne, les élèves continueront à aller à l’école le samedi bien que les parents aient indiqué leur préférence pour le mercredi, allant jusqu’à manifester en déposant oreillers et polochons sur les marches de la mairie samedi 11 avril dernier. A côté de Villiers, Le Plessis-Trévise, Noiseau et Ormesson-sur-Marne conservent également le samedi travaillé.

A Saint-Maur-des-Fossés aussi, l’école restera travaillée le samedi matin, au moins à la rentrée 2015. “J’espère encore que l’on pourra supprimer cette réforme, et ce sera le cas en cas d’alternance politique nationale en 2017. Si tel n’est pas le cas, nous reverrons complètement l’organisation des rythmes dans le cadre des Etats généraux de la ville éducative. Cette réforme reste une ineptie. Les enfants sont plus longtemps à l’école, plus fatigués, et les villes n’ont pas les moyens d’aller loin dans les activités périscolaires alors que les dotations continuent à baisser”, note le député-maire UMP de la ville, Sylvain Berrios, qui chiffre à 1,2 million € net le coût de la réforme pour la commune.

Enfin, le samedi travaillé restera de mise à Ivry-sur-Seine où la ville a souhaité se donner le temps d’expérimenter et d’évaluer, ne signant son PEDT (projet éducatif territorial) que pour une période de deux ans et non de cinq ans.

Au total, seules 6 communes sur 47 du Val-de-Marne devraient donc ouvrir leurs portes le samedi matin à la rentrée 2015.

Autres ajustements

D’autres communes ont choisi de commencer plus tôt l’école et de libérer les élèves de bonne heure l’après-midi. C’est le cas de L’Haÿ-les-Roses, Valenton et Boissy-Saint-Léger, qui réduit aussi sa pause méridienne. Villecresnes fait démarrer 10 minutes plus tôt en maternelle pour éviter des horaires identiques en maternelle et primaire. Fontenay-sous-Bois démarre aussi plus tard pour réduire la pause méridienne.

Villeneuve-le-Roi choisit de rejoindre le cadre expérimental consistant à libérer une après-midi ou deux demi-après-midi par semaine. Chevilly-Larue et Mandres-les-Roses, qui avaient choisi cette option pour les écoles élémentaires, ont franchi le pas pour les maternelles. D’autres communes ayant choisi ce cadre expérimental ont décidé d’alterner les demi-après-midi d’activités péri-scolaires par école pour que ce ne soit pas toujours les mêmes qui finissent plus tôt le mardi et vendredi par exemple. C’est le cas de Bonneuil-sur-Marne, Choisy-le-Roi et Thiais. Sucy-en-Brie au contraire, égalise les horaires par école en allongeant la pause méridienne d’un quart d’heure.

Impossible de faire l’unanimité

Des choix qui ne font jamais totalement l’unanimité. A Alfortville, des parents regrettent le choix de faire démarrer l’école plus tôt le mercredi. “Nous avons été consultés et tous les conseils d’école ont voté contre l’avancement des horaires de 8h50 à 8h30 le mercredi matin, mais nous n’avons pas été entendus. Peu d’élèves fréquentaient pourtant la garderie  gratuite de 8h30 à 8h50, les enfants vont être encore plus fatigués”, regrette Hamida Essaidi, présidente de la FCPE du groupe scolaire Henri Barbusse. “Nous avons fait le choix de proposer des activités périscolaires gratuites et qui ne sont pas de la simple garderie puisque nous proposons des activités en lien avec le conservatoire, les médiathèques, le mur d’escalade et autres associations importantes de la ville deux demi-après-midi par semaine. Nous devons donc aussi faire des arbitrages à la marge en tenant compte de nos contraintes budgétaires. La réforme des rythmes scolaires est un succès dans la ville. 80% des 4200 élèves s’y sont inscrits, mais cela a un coût”, justifie le sénateur-maire PS de la ville, Luc Carvounas, qui estime à 700 000 euros net (une fois déduite les subventions) le montant de mise en oeuvre de cette réforme pour laquelle il a fallu faire appel à 180 agents supplémentaires. “Nous regrettons également qu’il n’y ait pas eu d’alternance des écoles concernant les jours où l’école finit plus tôt. Ce n’est pas ce qui avait été prévu”, ajoute Hamida Essaidi.

Du côté des enseignants, pas d’unanimité non plus. “La réforme des rythmes reste le premier motif de grève chez les enseignants, qui pose notamment de gros problèmes concernant le partage des locaux”, rappelait il y a quelques jours Luc Bénizeau, délégué syndical SnudiFo, à la veille de la grève du 9 avril.

Contrairement au printemps 2014 où les derniers ajustements s’étaient effectués tardivement en juin, avec des horaires imposés aux derniers élus récalcitrants, la mise en place des emplois du temps de la rentrée 2015 devrait être actée nettement plus tôt cette année, lors d’un CDEN qui se tiendra opportunément juste avant deux semaines de congé, ce vendredi 17 avril. A défaut de convaincre toutes les communes, ce cadrage plus tôt en saison devrait leur permettre de s’organiser plus facilement.

Télécharger la grille qui sera proposée en CDEN vendredi,
Rappel de la grille de rentrée 2014.

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