Après une première vague de 30 exclusions début mars 2015, le Conseil fédéral du Val-de-Marne a procédé la semaine dernière à 9 nouvelles sanctions tandis qu’à Saint-Maurice, c’est la conseillère municipale qui a claqué la porte d’elle-même.
Sur les 9 nouvelles exclusions de la semaine passée, 7 sont liées au même motif : le soutien à Brigitte Tironneau, conseillère générale PS sortante en binôme avec le PCF Stéphane Coloneaux au lieu des candidats officiels du PS, Fabienne Heilbronn et Philippe Vafiades. Ont été exclus 3 militants de Fresnes et 4 de L’Haÿ-les-Roses. “Il s’agit d’exclusions d’un an pour les militants et de deux ans pour les élus”, précise-t-on à la fédération. Cela porte donc à 37 le nombre d’exclusions relatives à l’élection dans le canton de Fresnes-L’Haÿ-les-Roses, finalement remporté par Vincent Jeanbrun, maire UMP de L’Haÿ-les-Roses, et Frédérique Pradier, conseillère municipale d’opposition UDI à Fresnes.
Ancien directeur de cabinet de Pierre Coilbault lorsque ce dernier était maire de L’Haÿ, Didier Urbain indique qu’il fera appel, pour le principe. Militant à Fresnes depuis 20 ans, passé sans discontinuité des MJS au parti, Sébastien Cartier n’envisage en revanche pas de faire appel, convaincu que cela ne changera rien.
A Boissy, le groupe frondeur ne passe pas
Les 2 autres exclusions concernent des militants de Boissy-Saint-Léger : Nicolas Georges, ancien directeur de cabinet de Régis Charbonnier lors de sa première mandature 2008-2014, placé en troisième position sur sa liste en mars 2014, et Thérèse Lefèvre. Si sur le papier, le motif d’exclusions concerne un soutien dissident lors des départementales, “mais il n’y avait pas de liste dissidente dans le canton du plateau briard”, indique Nicolas Georges, l’exclusion est motivée sur le fond par la création d’un groupe autonome, Boissy Avenir, au sein de la majorité, avec l’élu EELV Christian Larger. Bien décidé à poursuivre son action militante à Boissy-Saint-Léger, Nicolas Georges n’envisage pas non plus de faire appel de la décision du PS. Début février, le maire s’était retrouvé en minorité au Conseil, suite à une fronde d’une partie de son équipe, en raison du dépôt de plainte de l’édile contre l’ex-directrice financière, dont il s’était expliqué. Depuis, une partie des frondeurs sont rentrés dans le rang, permettant au maire de retrouver une majorité municipale.
A Saint-Maurice, Patricia Richard claque la porte mais reste au Conseil
A Saint-Maurice, c’est Patricia Richard, tête de liste aux municipales de 2014, qui a jeté l’éponge, s’en expliquant dans la tribune de son groupe au sein du magazine municipal du mois de mai (page 12). “Ne me reconnaissant plus dans une partie de l’équipe dirigeante de la Fédération du Parti Socialiste du Val-de-Marne, j’ai pris la décision, après quelques semaines de réflexion, de quitter le groupe Saint-Maurice Autrement. Afin d’exercer mon mandat en cohérence avec mes idées, je siègerai, dès le prochain Conseil, de façon autonome et indépendante, c’est-à-dire sans être affiliée à un parti.” La conseillère d’opposition ne quitte pas son siège municipal pour autant. “Soutenir, dans certaines circonstances, les décisions d’un maire d’une autre couleur politique, ce n’est ni trahir sa sensibilité, ni faire preuve d’allégeance, comme certains mauvais esprits voudront le laisser croire”, défend l’ex-militante PS. A Saint-Maurice, le PS avait obtenu 2 sièges au sein de l’équipe municipale.
Sans parler des élus minoritaires qui doivent subir des décisions qui sont déjà validées et arbitrées dans les couloirs de la Mairie et bien avant qu’ils en débattent en Commission…
Sans parler non plus de l’apparition de la “donation du pouvoir ” entre le Maire et son “Dauphin désigné”, nouvelle arme anti démocratique à souhait 😉
T.V.
Il n’y a rien d’étonnant à ce que les élus locaux minoritaires, suffisamment intelligents et courageux pour ne pas sombrer dans l’opposition systématique ou l’adhésion inconditionnelle s’éloignent de la maison mère quand cette dernière ne cesse de trahir aussi grossièrement sa parole et les convictions sur lesquelles ils se sont engagés.
Se trouver élu municipal minoritaire ne procure aucun avantage d’aucune sorte, exige beaucoup de présence et de travail, et expose à des coups souvent vicieux, le plus souvent en provenance de son propre camp.
Ceci posé, François Hollande me fait penser à Guy Mollet, qui, il y a un peu plus d’1/2 siècle, après avoir été secrétaire de la SFIO (ancêtre du PS), fut Président du Conseil,soit le véritable chef du gouvernement sous la 4ème République.
Là ne s’arrêtent pas les comparaisons. Adoptant une posture de droite dans l’affaire Algérienne (mais pas que) G. Mollet a commis quelques bévues que nous n’avons pas fini de payer.
Le Canard Enchaîné comparait ce triste sire aux radis : rouges à l’extérieur mais bien blancs au dedans.
La botte de radis en réunion chaque mercredi matin autour de François le Petit sont en plus creux et indigestes.
Guy Mollet a laissé la SFIO à l’état de ruines, et aussi la 4ème République, bien aidé en cela par la classe politique de l’époque, tous partis confondus. Bravo les gars !
À mon avis il n’y aura pas plus de lieux publics au nom de François Hollande qu’il y en a au nom de Guy Mollet.
Que ceux qui habitent une rue ou une place Guy Mollet me disent où elle se trouve !
C.O.
C’est la droite du parti socialiste qui se comporte comme le soviet suprême envers la gauche du parti. Etonnant pour un sympathisant et électeur du PS, comme moi. Au secours ! François (chacun choisira le sien) ils sont devenus fous ! Heureusement les électeurs sont loin de ces chamailleries d’arrière cuisine. Je dirai : “un peu de dignité messieurs dames les élus” Quand pensez-vous à vos électeurs une fois élus ?
Ca existe le PS dans le Val de Marne ?
Le PS ,le PCF un vieux concept qui ne survivra pas dans les temps moderne . Pensée unique .
C’est l’hécatombe !
Personne ne s’interroge sur les méthodes et finalement l’incapacité d’une cohésion des “troupes” par celui qui en est le premier Fédéral ?
Evidence, qu’il existe bien un gros PROBLEME de personne, de leadership et de d’expression (tu ne penses pas comme moi, tu sors) au sein du PS 94…
Sans compter qu’il arrive parfois au PS de sacrifier son propre résultat comme à Bry sur Marne ou le PS local à fait le jeu du maire de droite JP Spilbauer lors de la dernière campagne municipal en ne le critiquant que très modérément et en faisant même à la veille du 2ème tour, un tractage commun avec lui à la gare du RER de Bry pour l’aider contre la liste UMP qui s’opposait à lui. Pourquoi donc être socialiste à Bry ou dans le val-de-marne?
Le parti Socialiste n’a pratiquement aucuns pouvoirs de décision dans le Val de Marne, ils se couchent à chaque fois devant les communistes pour ne pas leur faire de l’ombre lors des élections. Le Val de Marne, c’est un cadeau des Socialistes aux Rouges afin d’avoir leurs soutiens lors des grandes décisions Nationales. Je plains les adhérents de ce parti de Gauche qui doivent toujours se mettre en retrait pour laisser passer son extrême-gauche. Pas étonnant qu’il y est des responsables qui quittent le navire ou qui ne respectent pas la ligne de conduite.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.