Société | | 22/11/2015
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A Alfortville, un millier de personnes rendent hommage aux victimes des attentats

A Alfortville, un millier de personnes rendent hommage aux victimes des attentats

Suzon Garrigues, Lola Ouzounian, David Perchirin,Manu Perez… Un à un, les noms des 130 victimes ont été énoncés devant une foule silencieuse d’un millier de personnes rassemblées sous le soleil ce dimanche midi devant la mairie d’Alfortville, à l’occasion d’une cérémonie hommage organisée par la municipalité.

Tour à tour, cinq représentants de cultes (pasteur, imam, rabbin, prêtre de l’église catholique et prêtre de l’église évangélique apostolique arménienne) ont ensuite pris la parole, appelant chacun à sa manière à “l’amour de l’autre” au nom de leur religion, l’un évoquant le meurtre d’Abel par Caïn (personnages mythiques de la Bible et du Coran), un autre lisant le message laissé par le mari d’une jeune femme assassinée lors des attentats. “Ils ont échoué car nous restons unis, au-delà de nos différences“, insistent les religieux.

Ce midi, nous célébrons la République, ses valeurs, la liberté, l’égalité et la fraternité. Nous sommes debout”, enchaîne Luc Carvounas, sénateur-maire PS de la ville. L’élu rappelle qu’il y a deux Alfortvillais parmi les blessés, mais que leurs jours sont hors de danger, et remercie les équipes qui sont intervenues pour faire face (forces de l’ordre, médecins…). Il rappelle aussi le bouclier contre la division : la laïcité.

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Suit une minute de silence conclue par une Marseillaise entonnée par la foule. En procession, les habitants qui le souhaitaient ont ensuite été déposer chacun une rose devant le monument aux morts de la ville.

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“Cette cérémonie était importante pour moi. Je suis d’origine arménienne. Une jeune femme d’origine arménienne fait partie des tués“, témoigne une habitante. “Il faut montrer que nous restons tous unis“, insiste une autre passante. “Moi je pense qu’il n’était pas nécessaire de faire intervenir des représentants du culte alors qu’on dit qu’il ne faut pas faire d’amalgame. Je ne me sens pas représentée par eux“, regrette en revanche une citoyenne de la ville, venue avec une copine. “Je ne partage pas cet avis. Ces discours étaient apaisants“, réagit sa voisine, institutrice en maternelle à Ivry-sur-Seine, qui explique comment les enseignants ont organisé à leur façon une minute de silence avec les tout petits le lundi 16 novembre, après leur avoir expliqué les faits avec des mots simples. “Religion et politique c’est pareil, peu importe qu’ils soient mêlés, l’essentiel est de mobiliser, de faire passer le message“, estime encore un autre habitant, d’une soixantaine d’année. L’octogénaire qui l’accompagne à cette cérémonie reste dubitatif “Moi vous savez, je n’y crois plus beaucoup…

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