Education | | 11/11/2015
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A Chennevières-sur-Marne, les enseignants ont manifesté pour garder leur salle de classe

A Chennevières-sur-Marne, les enseignants ont manifesté pour garder leur salle de classe

A l’appel des syndicats SNUDI-FO, SNUipp-FSU, SE-UNSA, Sud Education et CGT Educ’action, une trentaine d’enseignants, quelques parents et directeurs d’école se sont rassemblés devant la mairie de Chennevières-sur-Marne ce mardi 10 novembre pour protester contre la décision de la ville de réglementer l’accès aux salles de classe par les enseignants après l’école en exigeant notamment des demandes officielles à la mairie.

A l’origine de la décision de la ville de restreindre l’accès des salles de classe aux enseignants, des abus constatés dans certaines écoles. La mairie pointe notamment le bris d’une vitre par l’enfant d’un enseignant et des activités de loisir entre enseignants, voir article précédent.  “Une exagération et une déformation“, dénonce une enseignante. “Mon employeur, c’est l’Education nationale!” s’insurge un enseignant, qui affirme avoir reçu le soutien de l’Inspectrice. “Elle a fait comprendre aux gens qu’il fallait respecter la hiérarchie.” Luc Bénizeau, délégué SNUDI-FO, rappelle que les problèmes liés aux abus, avancés par la mairie, peuvent être gérés en interne. “Les écoles ont un directeur d’école“, insiste à son tour Chantal Balagna-Ranin, déléguée SNUipp-FSU 94, qui réclame un dialogue entre la mairie et l’Inspection. “Dire que les locaux appartiennent à la mairie ne suffit pas“, reprend-elle.

Mon avis est partagé, une école fait un faux pas et tout le monde trinque… la façon de faire n’a pas été la bonne, dommage que l’inspectrice ne soit pas présente, j’espère que le dialogue sera rétabli car tout le monde a besoin de tout le monde“, témoigne Jessica, parent d’élève d’une petite fille en grande section.

Corriger les cahiers, ranger la classe, préparer le travail du lendemain, recevoir les parents après la classe, autant d’activités exercées par les enseignants après la fin de la journée d’école qui souhaitent pouvoir rester dans leur classe sans avoir à rendre de comptes.  “Jamais nous n’avons été traités comme cela, la réforme des rythmes scolaires a provoqué la pagaille“, reprend un syndicaliste. Dans plusieurs communes, la nécessité de trouver des locaux pour mettre en place a en effet conduit à réquisitionner les salles de classe, suscitant la colère des enseignants. “Nous assistons de fait à une municipalisation des écoles, à cause du poids de la réforme nationale. Actuellement, nous sommes dans une situation d’entre-deux, je pense que c’est en réagissant, comme à l’Haÿ-les-Roses le 8 octobre dernier, que nous obtiendrons une avancée, en sortant les élèves de leur salle de classe pendant les activités périscolaires, et en cessant la confusion entre le temps scolaire et les loisirs“, insiste Luc Bénizeau qui suggère à ce titre une initiative à l’échelle départementale.

En début de soirée, une délégation a été reçue par la mairie.

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