Société | | 04/10/2015
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Manif FN contre la Marianne migrante à Fontenay-sous-Bois

Manif FN contre la Marianne migrante à Fontenay-sous-Bois

Nouvelle mise à jour : voir le reportage sur la manif et contre-manif. Mise à jour : Front de gauche, EELV et PS ont appelé à contre-manifester. 104 artistes contemporains exposent tout le mois d’octobre à Fontenay-sous-Bois dans le cadre d’Art-Cité, dont le thème est cette année : “Les sources qui ont inspiré les œuvres et instruit les artistes”. En cette fin 2015, la question des réfugiés figure naturellement dans ces sources qui ont inspiré les artistes.

C’est aussi dans ce contexte que la mairie a décidé d’accueillir pour quelques semaines une Marianne singulière en sa grande salle du Conseil municipal, à la place de la statuette habituelle.

A partir du portrait d’une jeune réfugiée prise par la photographe Nathalie Bardou dans les campements de Calais en 2014, l’artiste Corine Pagny a imaginé une Marianne en lui apposant un bandeau tricolore, et a fait tenir à la jeune fille un carton représentant un gros pouce Facebook avec écrit en dessous “like me”. Une juxtaposition de trois univers, les réseaux sociaux où il est facile de s’engager sur tout et n’importe quoi en levant un pouce virtuel, le symbole de la République et la réalité vécue par la jeune réfugiée, dont on ne voit que le regard dans ce cliché en noir et blanc. De quoi interpeller le spectateur.

Un geste symbolique destiné à faire réfléchir mais qui n’a pas été compris en ce sens par tous.

Ce lundi 5 octobre, le Front National du Val-de-Marne a organisé une manifestation devant la mairie de la ville en fin d’après-midi pour protester et réclamer le retour de la Marianne habituelle, après avoir lancé une pétition “Rendez-nous Marianne“, considérant ce geste comme de “l’ indécence civique”. “Si, « Marianne n’a pas de race ni de couleur », elle a une Nationalité et elle est Française”, s’insurge le FN 94.  Ce samedi 3 octobre, la tête de liste FN Ile-de-France, Wallerand de Saint-Just, avait lancé l’offensive par tweet.

L’exposition se tient dans quatre lieux de la ville jusqu’au 31 octobre, à la mairie,  la Halle Roublot, la Maison du citoyen et la médiathèque Louis-Aragon.Entrée libre.

 

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