Marcelin Berthelot, Teilhard de Chardin, François Mansart, Albert de Mun… les lycéens des différents établissements ne faisaient qu’un ce jeudi midi à Saint-Maur-des-Fossés pour défendre la liberté d’expression
et soutenir Louis, rédacteur en chef du journal lycéen Mouette Bâillonnée, qui a reçu sept messages anonymes de menaces de mort depuis le numéro spécial Charlie de janvier 2015. Près de 500 personnes se sont déplacées, majoritairement des lycéens, puis des parents d’élèves et quelques enseignants du lycée Berthelot. La rédaction de Charlie Hebdo était quant à elle représentée par la dessinatrice Coco, le directeur financier et des ressources humaines.
Au rythme de la Marseillaise et des refrains “résistance contre la censure publique” et “liberté d’expression” , les manifestants ont rejoint dans une ambiance bon enfant le parvis de la gare du Parc de Saint-Maur.
En tête : Benjamin, Clément, Thomas, et Théo, porte-parole du mouvement. “La marche est non-partisane “, insiste ce dernier, après les prises de position contrastées de la veille, regrettant un peu que le maire n’ait pas reçu des manifestants.
“On veut montrer que l’on est présent, défend aussi David, élève de seconde à Marcelin Berthelot. Même si certains pensent dans la classe qu’il n’y a pas d’intérêt, c’est pourtant symbolique, on tient à la qualité de vie et à la sécurité des élèves, on est en France quand même !”
“Je trouve abominable qu’un jeune mineur soit menacé de mort pour avoir écrit dans un journal. Cela me semblait la moindre des choses de venir le soutenir, indique Bertrand, un ancien parent d’élève de prépa, venu de Nogent. Au lendemain de l’entrée au Panthéon de quatre grands résistants, cette marche s’inscrit dans une continuité symbolique pour défendre les valeurs de la République, la démocratie et la laïcité. J’apprécie aussi que tout le monde ait joué le jeu et qu’il n’y ait pas eu de message de parti politique.”
Bienveillante, Sylviane, la soixantaine, est venue, elle aussi, “naturellement” soutenir “une génération en danger” mais s’étonne que les parents n’aient pas accompagné davantage leurs enfants. “C‘est une marche qui ne demande pourtant pas une invitation.”
Pour le rappel du contexte, un premier rassemblement s’était tenu jeudi dernier à l’initiative des enseignants, alors que sept menaces de mort, assorties de symboles comme une balle de revolver, ont été adressées à l’élève depuis le numéro hommage à Charlie de janvier 2015.
Huit pages de dessins, poèmes, textes et épitaphes adressés par les élèves, avec une Une illustrée par une colombe de la paix.Voir ci-dessous
Liberté d’expression, oui, mais n’oublions pas que la liberté de chacun s’arrête ou commence celle des autres !
Parmi ceux qui clament « liberté d’expression » en s’agitant comme des puces, il y en a qui n’hésitent pas à déposer plainte contre des dessinateurs qui ont fait d’eux des caricatures dans le genre de Charlie hebdo qui ne leur plaît pas. Là, la liberté ne s’applique pas. (un dessin montrant Hidalgo et Taubira léchant des babouches, est-ce plus inacceptable qu’un prêtre sodomisant un enfant ?)
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