A l’occasion de la première journée nationale contre le harcèlement, le collège Jean Macé de Villeneuve-le-Roi a dévoilé son projet d’élèves sentinelles.
Ces collégiens seraient référents et feraient le lien entre les victimes et l’équipe éducative, jouant le rôle de lanceur d’alerte. Afin d’être facilement identifiés par les élèves du collège, ces sentinelles porteraient un brassard “Non au harcèlement”, voire un tee-shirt ou un badge. Pour l’instant, une quinzaine d’élèves, dont trois-quart de filles, ont répondu à l’appel. La motivation : “que cela cesse !” Flora et Kévin reconnaissent certes avoir peur des représailles mais la volonté d’arrêter la bagarre, les insultes et autres moqueries est plus forte. “J’ai d’abord envie d’aider les parents de ces élèves harcelés“, résume Kévin. “On s’engage mais on demande aussi l’aide de nos amis“, ajoute Flora. “Vous faites une action citoyenne en portant assistance à une personne qui a besoin d’aide“, insiste Ophélie Candelibe, CPE de l’établissement, rappelant que la harcèlement scolaire est interdit par loi.
Pour accompagner le projet, le proviseur, Jean-Claude Jasmin propose de mettre en place un Conseil de vie collégienne, “sur le modèle du Conseil de vie lycéenne.” Y seraient élus 10 élèves représentants pour une période de deux ans. “Des collèges qui ont des projets comme Jean Macé et sont sensibles à la question, peuvent devenir des précurseurs pour d’autres“, motive Béatrice Gille, rectrice de Créteil, venue présenter aux enseignants le protocole de l’Education nationale pour repérer les cas de harcèlement, de la chute des résultats à la dégradation des affaires scolaires.
“Mais quand un cas se présente, c’est difficile de réagir car nous ne sommes pas formés“, témoigne un professeur. “Il y a quatre ans, j’ai assisté dans ma classe à une situation de harcèlement d’un élève envers une jeune fille qui subissait des violences verbales et physiques, impossibles à justifier, se souvient sa collègue. J’ai alerté, mais cet élève harceleur est toujours présent aujourd’hui.”
“La petite tape sur la tête”
“Certains élèves sont angoissés de venir au collège, s’inquiète l’infirmière du secteur, Fernanda Monteron. Le harcèlement est une forme de violence ordinaire vécue comme traumatisante pour eux.” Un constat partagé par les élèves qui témoignent dans le même temps que “c’est banal, on en voit tous les jours.” Car ces micro-violences sont souvent confondues avec des jeux, à l’instar de “la petite tape sur la tête” cite le proviseur-adjoint.
Pour prévenir le harcèlement scolaire, un site Internet national a été mis en ligne ainsi qu’un numéro de téléphone gratuit pour les élèves, parents et professionnels : 30 20.
Tres bonne initiative. Ceci est necessaire a Notre époque. Le harcèlement scolaire est bel et bien réel. Espère que cette initiative remportera un grand succès et que d’autre écoles suivront.
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