Pour le troisième mercredi consécutif, les parents d’élèves du groupe scolaire Paul Langevin ont organisé une journée “école morte” pour réclamer l’ouverture de deux classes, en maternelle et en élémentaire. Une cinquantaine de parents ont aussi marché dans la ville pour aller manifester devant l’inspection de leur circonscription avant d’être reçus en mairie.
Avec une moyenne de 30 enfants par classe en maternelle, et 28,6 en élémentaire, la situation devient difficilement supportable, déplorent les parents réunis sous les locaux vitriots de l’Inspection Académique. “Dans la classe de CM2 de ma fille, les élèves sont obligés de mettre leurs cartables et leurs manteaux dans le couloir, faute de place” regrette Raquel Mazuelas, responsable de la FCPE de l’école. “En cinq ans, on est passé de l’une des meilleures écoles de Vitry à l’une des pires !” s’agace Badredine Benkhaled, représentant de l’API, une association de parents d’élèves locale, et père de 3 filles scolarisées dans l’école élémentaire.
Pourtant, les locaux sont prêts, insistent les parents. “La mairie a investi 300 000 euros pour la construction d’une nouvelle classe : il nous manque juste le poste”, insiste Raquel Mazuelas, pour qui le groupe élémentaire Paul Langevin, non classé en REP, est le moins bien loti de la ville. “Vitry-sur-Seine a accueilli 115 nouveaux élèves pour cette rentrée, ce qui a donné lieu à 9 créations de classes. Aucune sur nos écoles. Comment est pensée la répartition ?” s’interroge-t-il. “D’autant plus que plusieurs livraisons de logement sont prévus : 61 d’ici à la fin octobre et 144 entre janvier et mars. Il y a beaucoup de colère et d’incompréhension, le sentiment de ne pas être écouté.”
Non reçus à l’inspection, les parents ont été reçus par le maire PCF de la ville, Jean-Claude Kennedy, en fin de matinée. “Il nous a conseillé de demander une nouvelle audience à la Dasen (Direction académique départementale), ce que nous avons fait. Nous aviserons en début de semaine prochaine, en fonction de cette audience, de la suite à donner à nos actions”, indique Laurence Parisot, de la FCPE.
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