Comment faciliter l’accès aux soins et à la prévention pour tous dans un département qui n’est épargné ni par la désertification médicale ni par la pauvreté d’un certain nombre de ménages, tel est l’enjeu des contrats locaux de santé (CLS) qui ont été signés ce mercredi 14 octobre entre 7 villes du Val-de-Marne et l’Agence régionale de santé (ARS).
Objectif : approfondir la connaissance des communes concernant leur offre de soins et l’accès de leur population à ces services pour proposer des réponses spécifiques locales, avec un coup de pouce financier de l’ARS. Seules les communes dont l’indice de développement humain (IDH2, un indicateur composite créé par l’Onu qui prend en compte l’espérance de vie, la durée de scolarisation et le niveau de vie) est inférieur à 0,52. En Ile-de-France, l’IDH2 est de 0,57 et en Val-de-Marne, de 0,56, avec d’importantes disparités au sein des territoires. Il est 0,36 à Valenton, 0,39 à Bonneuil…
Après des contrats de première génération entre 2011 et 2013 dans six villes (Alfortville, Bonneuil, Choisy, Créteil, Fontenay, Orly). Ce mercredi 14 octobre, 7 villes ont signé des CLS de 2e génération pour 6 ans avec le nouveau directeur général de l’ARS IDF, Christophe Devys et le préfet du Val-de-Marne, Thierry Leleu, à la délégation 94 de l’ARS : Bonneuil-sur-Marne, Choisy-le-Roi, Créteil, Fontenay-sous-Bois, Ivry-sur-Seine, Orly et Valenton. Cinq autres communes sont en cours d’élaboration d’un CLS : Gentilly, Vitry-sur-Seine, Villejuif, Champigny-sur-Marne et Villeneuve-Saint-Georges. Un Contrat local de santé intercommunal, associant les villes de la communauté d’agglomération de Seine Amont (Choisy-le-Roi, Ivry-sur-Seine, et Vitry-sur-Seine), est également en cours d’élaboration.
Les CLS recouvrent à la fois des priorités communes et des spécificités locales. Les priorités communes : promouvoir la santé des jeunes et prévenir leurs conduites à risque, améliorer la prise en charge en santé mentale, agir sur les déterminants environnementaux de santé (lutte contre l’habitat indigne par exemple), améliorer l’offre de prévention et la prise en charge des cancers, consolider l’offre ambulatoire et favoriser la démocratie en santé.
Dans le détail, chaque ville a mis l’accent sur un aspect particulier. Ainsi Ivry-sur-Seine souhaite-t-elle par exemple développer une approche globale de la santé de l’enfant. Créteil et Bonneuil-sur-Marne ont pour projet la création de Maisons de la santé. Les communes de Créteil, Fontenay-sous-Bois et Ivry-sur-Seine prévoient quant à elles la mise en place de Conseils locaux en santé mentale, à savoir des lieux de concertation et de coordination entre les élus locaux, le secteur psychiatrique, les professionnels de santé, les acteurs sociaux et médico-sociaux, les usagers, les aidants et tous les autres acteurs locaux concernés (bailleurs, éducation, justice, police…).
En contrepartie de ces engagements des villes, l’ARS intervient financièrement. Des premières participation jusqu’à 30 000 euros ont par exemple accompagné la phase de préfiguration des contrats.
Voir le détail des premiers CLS (de 1ere génération).
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Voilà une excellente initiative, et je félicite celles et ceux qui en ont permis la réalisation.
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