Un document de campagne, beaucoup de bouche à oreille, un peu de réseaux sociaux et quelques réunions d’appartement… Pour ces régionales Ile-de-France, Nous citoyens mise sur une campagne de réseau.
Au-delà de la taille du parti qui ne dispose pas de grandes équipes pour tracter et faire du porte-à-porte massif, c’est une question de tactique. “Le tractage sur les marchés ne sert pas à grand-chose, il y a une certaine agressivité de la part des gens et on ressent un vrai ras-le-bol des politiques que l’on ne voit qu’au moment des élections. L’intrusion sur les réseaux sociaux est moins violente”, défend Anne Auvrignon, tête de liste Val-de-Marne. Médecin et parent d’une jeune femme lourdement handicapée, auteur de plusieurs ouvrages sur la place de la personne handicapée dans la société, dont “Les exilés mentaux, un scandale français”, paru en 2014 chez Bayard, c’est en tant que militante associative de l’Apei que la candidate est rentrée en politique, après avoir rencontré l’ancien adjoint en charge du handicap de la ville de Saint-Maur-des-Fossés. “C’est comme cela que je me suis retrouvée sur la liste de Jacques Leroy aux municipales, puis que j’ai rencontré la démarche de Nous Citoyens. Je suis venue en tant qu’experte de certains domaines.”
En termes de programme, le mouvement créé par le chef d’entreprise Denis Payre en 2013, défend une ‘”vision entrepreneuriale de la région” et veut déléguer davantage aux entreprises et aux associations. “Les association sont des gentils consultants. Souvent, on les fait venir, on leur demande leur avis mais on n’en tient pas compte, défend Anne Auvrignon qui veut aussi soumettre les grandes dépenses à l’approbation des habitants via Internet. “En redonnant une partie de la décision aux citoyens, on les implique de manière plus concrète. Nous sommes aussi opposés aux politiciens de métier qui empilent trois ou quatre mandats et perdent le sens des réalités“, poursuit la candidate. Le mouvement souhaite également supprimer “au moins une strate”, entre la région, le département, les territoires, les communes et la métropole. Sur le plan économique, le mouvement de centre-droit veut développer l’aide à l’export des petites entreprises, rendre obligatoire les formations des chômeurs non diplômés et aussi renforcer l’agriculture en créant un fonds régional d’aide à la reprise d’exploitation et développer les circuits courts dans les cantines des lycées.
Autre axe de campagne : les économies. “Nous souhaitons éviter la gabegie d’équipements doublons comme des médiathèques dans toutes les villes pour privilégier d’autres investissements comme la mise en accessibilité des équipements aux personnes handicapées. Concernant le handicap, si nous prenions en charge les 10 000 à 15 000 franciliens handicapés au lieu de laisser les familles être obligées d’aller loin, parfois hors de France, nous générerions de l’emploi“, insiste Anne Auvrignon.
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