C’est parti pour le label Fleurs de France, lancé officiellement ce jeudi 21 mai au MIN de Rungis par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Un label attendu des professionnels alors que ce segment est en crise.
“Il était temps qu’on vienne nous voir, se réjouit Maxime François de Fleurassistance. D‘habitude, il n’y en a que pour le secteur alimentaire à Rungis. Les grossistes sont les personnes qui vendent le plus de fleurs en France et ils n’achètent pas seulement aux Pays-Bas “, insiste le chef d’entreprise. Certes, la fleur française souffre la concurrence, non seulement de la Hollande mais aussi de sa voisine l’Allemagne. “Si les consommateurs n’achètent plus les fleurs françaises, c’est évidemment à cause de la baisse du pouvoir d’achat”, analyse pour sa part Thierry Vion, artisan fleuriste. Le spécialiste des plantes veut toutefois y croire. “J‘ai déjà le label plante bleue et plante Île-de-France, et je crois en Fleurs de France.” Jean-Pierre Gueneau, président de Hortis, association nationale regroupant les directions d’espaces verts publics, espère pour sa part “déclencher une réflexion sur la production nationale qui n’est pour l’instant pas conforme au code du marché public.”
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MIN de Rungis : alimentaire en hausse, fleurs en baisse
Au sein du MIN de Rungis même, le secteur des plantes et de l’horticulture est en baisse depuis 2012. En 2013, le volume des roses, qui représentent plus du tiers des fleurs coupées vendues sur le MIN a diminué de 5%, comme les tulipes (-18%) et les fleurs exotiques (-59%). Le volume des anémones progresse en revanche de 30% et celui des œillets de 10%. Les ventes de feuillage augmentent également de 4%.
“Au nom de la solidarité économique, les consommateurs sont devenus sensibles à l’achat-citoyen, défend Jean-Marc Vasse, délégué général de Valhor, syndicat interprofessionnel des horticulteurs, fleuristes et paysagistes, satisfait des premiers retours chiffrés concernant l’appropriation du label par les professionnels. 1 500 fleuristes sur 15 000 en France sont concernés, soit déjà 10%, 289 producteurs se sont quant à eux engagés et 35 grossistes ont actuellement signé.”
“Le label France aidera et favorisera les entreprises à promouvoir la qualité du savoir-faire français “, insiste Stéphane Le Foll.
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