A l’occasion de l’examen du projet de loi sur la biodiversité, la députée écologiste du Val de Marne, Laurence Abeille, a fait voter plusieurs dispositions concernant les bâtiments commerciaux et les plans climat-énergie.
Concernant l’urbanisme commercial, les nouveaux bâtiments devront comporter des panneaux photovoltaïques et / ou des toitures végétalisées. En outre, la taille des parkings des centres commerciaux sera restreinte si le revêtement utilisé est imperméable, ceci afin de permettre aux sols de jouer leur rôle de filtration et d’absorption des eaux.
Les plans climat-énergie territoriaux qui seront mis en place dans toutes les collectivités de plus de 50 000 habitants devront quant à eux intégrer la biodiversité. “La nature en ville joue un rôle fondamental pour améliorer le quotidien de nos concitoyens – surtout dans des territoires denses comme la région Parisienne – mais on néglige trop souvent son rôle dans l’adaptation de la ville au changement climatique et dans la lutte contre les pollutions. La biodiversité ne doit pas se limiter aux zones rurales et aux espaces protégés“, insiste la députée.
Merci pour votre action, cependant d’après le texte le plus récent que je vois (http://www.assemblee-nationale.fr/14/ta/ta0494.asp), la loi dit la chose suivante : “« Pour les projets mentionnés à l’article L. 752-1 du code de commerce, …”
– Je suppose qu’il s’agit des centres commerciaux –
“… le document autorise la construction de nouveaux bâtiments uniquement s’ils intègrent sur tout ou partie de leurs toitures, …”
– Est-ce qu’1m² compte comme une “partie de toiture” ? dans ce cas cela ne me paraît pas très coûteux ni très contraignant de venir mettre un panneau photovoltaïque –
“… et de façon non exclusive, soit des procédés de production d’énergies renouvelables, soit un système de végétalisation basé sur un mode cultural garantissant un haut degré d’efficacité thermique et d’isolation et favorisant la préservation et la reconquête de la biodiversité.”
– Les toitures végétalisées n’augmentent pas l’isolation thermique, elles augmentent à la rigueur l’inertie thermique. Les toitures végétalisées des centres commerciaux sont très souvent en bac acier léger et non en toiture terrasse, ce qui les rend incapable de supporter un complexe végétalisé – par contre des produits industriels pré-à-poser intégrant des panneaux photovoltaïques sont déjà bien vendus et présents sur le marché…
J’ai donc peur que cet article se résume pour les promoteurs à n’ajouter qu’une toute petite zone de photovoltaïque, qu’il utilisera en green-washing “ici vos voitures électriques peuvent être rechargées à l’énergie verte !”
Pour la partie “À compter du 1er janvier 2017, la surface des places de stationnement imperméabilisées compte pour le double de leur surface.”
– Cela me semble intéressant en revanche (quoique je ne connais pas bien la façon de calculer les places), mais reste à définir bien finement de quoi l’on parle quand on parle “d’imperméabilisation”.
Et aussi pensez bien à imposer qu’en cas de revêtement imperméable les eaux passent par un séparateur hydrocarbure pour éviter que les pollutions liées à la circulation des voitures aillent directement dans la nappe. L’idéal serait de pouvoir demander à ce que les eaux soient reversées dans un massif pour filtrer les pollutions de façon paysagère, mais cela demande de la place…
Tout le décret d’application reste à voter, bon courage dans ces nouveaux combats Mme Abeille.
Très fier du travail de ma députée EELV ! Bravo Laurence Abeille !
Je préfère les espaces verts aux “toitures végétalisées”. Comme une différence entre espace naturel et ersatz.
Sur le point de l’urbanisme commercial c’est bien d’essayer par ce moyen de rattraper la faute qu’a été l’abandon de la taxe sur les surfaces imperméabilisées prévue dès la Loi de 2006 et qui devait s’appliquer en 2015…
Merci.
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