C’est en place des anciens jardins du roi Louis XV, sur une parcelle désormais ceinturée par le parc départemental des sports et la Seine, que l’usine Renault de Choisy-le-Roi contribue à la révolution économie circulaire du groupe automobile.
300 personnes s’y attellent à rénover et reconditionner des dizaines de milliers d’organes mécaniques chaque année pour proposer aux clients le remplacement de leurs pièces défectueuses en échange standard à des prix 30% à 50% moins cher et garantis un an.
L’économie circulaire en pratique
Une initiative qui a valu à l’usine val-de-marnaise de remporter le prix des premiers Trophées de l’Economie circulaire organisés par l’Institut de l’Economie circulaire en juillet 2014.
Cette activité d’échange standard, transférée en 1949 de l’île Seguin (située à Boulogne Billancourt, cette île accueillait un important site industriel Renault jusqu’en 1992), a même commencé à fournir des organes mécaniques pour des voitures neuves à partir de 2010, et augmente chaque année son catalogue d’intervention. Elle devrait ainsi s’attaquer aux colonnes de direction l’année prochaine. En attendant, l’usine a traité en 2014 quelques 24 000 moteurs, 18 000 boites de vitesse, 15 000 pompes à injection, 2500 culasses… Ici pas d’activité de production à partir de matière brute mais du démontage, tri, lavage, polissage, rénovation, ré-assemblage, tests et reconditionnement. Un processus qui progresse aussi dans son taux de recyclage du produit initial, passé de 43% de la masse en 2013 à 58% en 2014. Le reste des pièces est soit recyclé dans des fonderies extérieures, soit valorisé.
Pour boucler la boucle, les observations liées au recyclage des produits remontent aussi à l’étape de conception. “Nous proposons des modifications qui ne sont pas forcément compliquées à mettre en oeuvre lorsqu’elles sont pensées en amont mais qui facilitent et optimisent le recyclage des produits en aval“, indique Philippe Loisel, directeur de l’usine.
Une filière formation-recrutement locale
Pour renouveler ses forces vives, l’entreprise industrielle, qui a dû réduire ses effectifs ces il y a quelques années, a fait appel à des partenaires de l’emploi au niveau local . Un partenariat a été noué avec la Chambre de commerce du Val-de-Marne (CCI 94), Pôle Emploi, le Greta, l’Education nationale, Manpower, Randstad, les missions locales et la Cité des métiers du Val-de-Marne pour mettre en place une POEC (Préparation opérationnelle à l’emploi collective) dont l’objectif est de permettre aux demandeurs d’emploi de bénéficier d’une formation adaptée aux besoins du marché du travail avant la prise de poste.
Le principe : une pré-qualification et remise à niveau en mathématiques et Français d’une durée de trois mois, assurée par le Greta, préalable à un contrat de professionnalisation en alternance d’un an pour passer un CAP de conducteur d’installation de production (CIP).
Une centaine de personnes, le plus souvent informées via leur mission locale, se sont ainsi rendues à la Cité des métiers du Val-de-Marne pour des réunions d’information et 80 ont passé les tests de sélection. Les pré-requis consistaient en un niveau troisième, des compétences de base en Français et mathématiques, et surtout, un attrait pour les métiers de la mécanique. 24 personnes ont été sélectionnées dont 22 jeunes et 2 personnes de plus de quarante ans, qui ont suivi une formation préalable du Greta au Lycée Edouard Branly de Créteil de début décembre à mi-février 2015, explique Anne-Marie Abinal Longo, chef des ressources humaines.
Désormais en contrat de professionnalisation depuis début mars 2015, les 24 stagiaires devront valider leur CAP en mars 2016. Au sein de l’usine, ils sont épaulés par des tuteurs qui les forment au métier sur le terrain et les conseillent.
La plupart de ces stagiaires sont des jeunes qui ont connu des échecs scolaires, et ont connu les jobs à la petite semaine avant de chercher un cap via les missions locales. “J’ai été orienté en administratif alors que je rêvais de faire de la mécanique. Aujourd’hui, je suis vraiment dans mon élément“, témoigne Youssef, la vingtaine, qui s’est fixé comme ligne d’horizon le bac pro, après le CAP.
“Moi aussi j’ai commencé comme apprenti à 22 ans, témoigne Romuald Heuzet (2e sur la photo en partant de la gauche), la quarantaine tout juste entamée. Et puis j’ai passé mon CAP, BEP, Bac Pro, suis passé agent de maîtrise et désormais cadre.”
Venu constater sur le terrain la mise en oeuvre du dispositif, le préfet Thierry Leleu encourage l’initiative, rappelant les coups durs pour l’emploi dans le Val-de-Marne portés successivement par les réductions d’effectif ou liquidations judiciaires chez Mory Global, la Fnac, Kodak ou encore l’imprimerie du Monde ces dernières années, et ce chômage qui a désormais dépassé la barre des 101 000 personnes dans le département. “Il faut absolument fixer l’emploi dans l’Est. On ne peut laisser l’emploi dans le seul Ouest parisien et les logements abordables dans l’Est, avec des temps de trajet de plus en plus long pour relier le lieu de vie à l’emploi.”
Bonjour,
nous cherchons des informations concernant les casses des moteurs Renault 1.2 TCe et Nissan 1.2 DIG-T, notamment comprendre quels sont les moteurs “neufs” et ceux reconditionnés (échange standard).
Renault refusant toute communication sur le sujet (c’est dommage, un peu de transparence ne nuirait pas à leur image), nous serions très reconnaissant à ceux qui ont des informations à nous transmettre de se mettre en relation avec nous.
Je précise que nous ne cherchons rien de confidentiel, juste comprendre les codes moteurs présents sur nos factures car on entend hélas tout et son contraire de la part des membres du réseau 🤨
https://www.facebook.com/groups/365306860735230/
Tu es un peu hors sujet, non?
Hors-sujet ?!?
Comment dire…je m’adresse à ceux qui bossent à l’usine qui précisément reconditionne ces moteurs…
Donc il me semble que c’est précisément eux qui sont le plus à même de répondre à mes questions justement !
Précision utile; nous avons (collectif de victimes des moteurs H5Ft) adressé un courrier à l’usine de Choisy, ainsi qu’à la direction de Renault afin qu’ils nous donne connaissance des chiffres réels de production de ces moteurs pour l’usine de Choisy depuis 2012.
Si, comme Renault l’affirme, il n’y a pas de soucis sur ces moteurs, alors ces chiffres pourraient être rendus public sans difficulté il me semble ?
Nous n’avons jamais eu la moindre réponse à ces courriers (ni aux mails, ni par téléphone…), ce qui en dit long sur la transparence du groupe sur ce dossier !
Encore une fois Renault reste dans le déni sur ce scandale mais l’absence permanente de réponse face à tous les articles de presse et aux demandes d’explication des victimes est hélas édifiant et contribue à confirmer tous les doutes qui pèsent sur cette motorisation.
Ce qui fait qu’au final, en plus d’avoir des soucis de fiabilité, les “heureux” possesseurs des ces moteurs (1.2 TCe pour rappel) subissent la “double peine” ; défauts de conception ET préjudice financier à la revente.
Je comprends que les ouvriers de Renault Choisy ne soient pas en mesure de communiquer sur ce dossier, mais comprenez bien qu’il ne faut pas se tromper…ce site va être fermé car les dirigeants de Renault l’ont décidé avec le consentement tacite de l’état actionnaire.
Alors que c’est un site très compétitif…
Les clients victimes de défauts de conception Renault n’y sont pour rien et sont eux aussi victimes du déni des dirigeants de Renault ET de l’inertie de l’état actionnaire de Renault (la DGCCRF ne compte pas lever le petit doigt pour se pencher sur ces défauts de conception alors qu’ils ont tous les éléments en leur possession).
Bref, les ouvriers Renault et les clients-victimes de Renault font face aux mêmes élites qui refuse de les entendre…inutile donc de leur donner raison en se tournant le dos…il serait plus constructif de dénoncer de concert l’attitude de ceux qui nous font du tort !
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