Chantiers du Grand Paris Express : des opportunités pour les entreprises

A Villiers par exemple, la ZAC Marne Europe, qui devrait être signée d’ici à la fin 2015, constitue un chantier de 500 millions d’euros entre les 600 logements et 450 résidences programmées, les 80 000m² de bureaux, 25 000m² de commerces et même un projet de centre de conférences et d’hôtel. “Des marchés qui doivent absolument profiter aux entreprises locales et servir l’emploi“, insiste Jacques-Alain Bénisti, député-maire LR de Villiers-sur-Marne, précisant que 7% du total d’heures de chantier signés dans le cadre des marchés publics devra être réservé à l’insertion.

“5 milliards et 700 millions d’euros vont être dépensés sur le secteur, c’est impensable que les citoyens du territoire n’en profitent pas“, poursuit Dominique Adenot, maire PCF de Champigny-sur-Marne, qui accueillera une gare avec Bry et Villiers mais aussi une à Champigny-Centre ainsi qu’un site de remisage des rames de la ligne 15 Sud, représentant à lui seul 450 emplois. A Bry-sur-Marne, en pleine révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU), ce sont 17 000 m² de logements, de commerces et de services qui vont sortir de terre à Maisons-Rouges. Le maire divers droite, Jean-Pierre Spilbauer, ambitionne aussi de créer un pôle d’entreprises spécialisées dans l’imagerie numérique (voir article détaillé), dans la ZAC des Fontaines-Giroux, à côté des studios de cinéma de Bry. 6 hectares et demie de terrain peuvent encore être aménagés.

Comment attaquer un gros chantier à plusieurs entreprises ?

Pour profiter des ces opportunités, il faut d’abord être informé, d’où l’intérêt de cette réunion, appréciée par les entreprises. “C‘est important de savoir ce qui va être concrètement fait pour le Grand Paris Express“, motive la représentante d’une société qui recycle les déchets des chantiers en asphalte pour les routes.  “Il faut être courant et supporter ce genre d’initiatives“, reconnaît cet entrepreneur du groupe Evariste.  Problème, beaucoup de PME n’ont pas les épaules assez larges pour décrocher seules un appel d’offres de ces dimensions. C’était aussi l’enjeu de cette rencontre destinée à proposer quelques outils, comme les Groupements momentanés d’entreprises (GME), qui visent à mutualiser les forces vives de plusieurs entreprises – salariés, capital, savoir-faire – pour répondre communément à un appel d’offres. Par exemple, une entreprise pourra apporter son fond de garantie à une autre, ou réaliser une partie de chantier spécialisée. L’alliance ne peut évidemment être que ponctuelle. “Cela peut être intéressant mais c’est dur d’avoir confiance en ses partenaires“, réagit un jeune couvreur.

D’autres opportunités de rencontres devraient être organisées dans les mois à venir. La Chambre de commerce et d’industrie du Val-de-Marne (CCI94) organise par exemple une réunion entre les entreprises et les donneurs d’ordres du monde sportif le 10 décembre prochain, alors que  le département va accueillir plusieurs fédérations avec leurs chantiers. “Il faut avoir l’œil sur tout“, conclut un représentant de la société de gardiennage de chantier BlackShield. La CCI a par ailleurs signé une convention avec la Société du Grand Paris (SGP), maître d’ouvrage du Grand Paris Express pour accompagner les entreprises, tant au niveau des menaces que des opportunités. Voir article détaillé à ce sujet.