Syndicat d’études ou partenariats publics privés ou les deux ? Le débat sur les modalités de mise en oeuvre de la future Cité de la Gastronomie est désormais ouvertement sur la table alors que deux délégations viennent de se succéder à l’exposition universelle de Milan, dont le thème est “Nourrir la planète”.
En fin de semaine dernière, ce-sont quatre élus de la Seine-Amont et du pôle d’Orly qui se sont rendus sur place : Christian Hervy (PCF), Président de l’Association du Grand Orly, Michel Leprêtre (PCF), président de la communauté d’agglomération de Seine-Amont (Casa), Jean-Claude Kennedy (PCF), maire de Vitry-sur-Seine et Laurent Garnier (PCF), vice-président honoraire du Conseil départemental. En début de semaine, une délégation menée par la CCI emmenait le préfet du Val-de-Marne, Thierry Leleu, le président de la Communauté d’agglomération du Val-de-Bièvre, Jean-Jacques Bridey (PS), le vice-président du Conseil départemental Abraham Johnson (PS), le conseiller départemental chargé de l’emploi Pierre Bell’Loch (PCF), le président de la CCI Gérard Delmas, le président de la Semmaris Stéphane Layani, le président du CA de la Sogaris Jean-Bernard Bros, le chargé de mission Cité de la gastronomie de la SGP Joël Gayssot, le directeur des relations territoriales de la SGP Christian Garcia et encore des représentants d’entreprise et de la CCI.
Alors que les réflexions de la seconde délégation ont conduit à envisager d’abandonner le syndicat mixte d’études pour accélérer sur l’opérationnel en encourageant des partenariats entre public et privé (voir article), Christian Hervy, très impliqué sur le projet depuis le départ, défend au contraire le développement du syndicat d’études. “Les problèmes à régler entre les différents partenaires de ce dossier sont nombreux et complexes”, pose le président de l’association du Grand Orly. Les partenariats public-privés sont des contrats qui se signent entre des acteurs privés et des collectivités publiques, je ne connais à ce jour aucune collectivité publique porteuse du projet qui soit disposée à signer un tel contrat. En revanche, il est tout à fait clair depuis le début que le quartier de le gastronomie se construira par l’impulsion publique et avec la participation d’acteurs privés. Le projet a évidemment toujours été pensé comme cela. Le syndicat d’études prévu s’appuie sur un très fort partenariat.” En principe, la ville de Paris et la région devraient intégrer ce syndicat d’études dont les statuts doivent être définis et validés par les collectivités respectives (sauf la région en raison des élections) d’ici à la fin de l’année. (Voir article plus détaillé sur la composition du syndicat d’études) “L’exposition universelle de Milan témoigne bien des approches différentes entre les pavillons des pays tournés vers l’intérêt général, la protection de la planète, la réflexion sur la manière de produire en préservant les sols et développant des comportements solidaires, et ceux des multinationales de l’agroalimentaire qui mettent en avant des intérêts commerciaux. Chacun est à sa place, reprend l’élu. Cette visite m’a convaincu de la nécessité de mener un travail de fond sur les objectifs que doit poursuivre la cité de la gastronomie. J’ai été frappé par l’abondance du public et la très forte participation de la jeunesse, notamment des scolaires. C’est un indicateur de l’intérêt et du potentiel de ce thème pour mobiliser les publics que ce soit au niveau de la recherche, de la réflexion, du plaisir.”
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