Comment gérer l’après-Charlie en termes de mobilisation citoyenne? Tel était l’objet de la réunion qui s’est tenue ce jeudi, en sous-préfecture de Nogent, entre divers représentants de l’Etat et une trentaine d’associations val-de-marnaises.
Œuvrant pour la plupart dans les champs de l’insertion et de l’aide sociale, les associations ont d’abord exprimé la façon dont les attentats ont été ressentis dans leurs structures. “Il y a eu deux vagues d’émotions” explique Salif Dia, président d’une association de solidarité avec l’Afrique à Champigny. “Il y a eu celle du peuple, celle de la marche du 11 janvier. Et puis très vite, on a reçu des coups de fils de personnes qui se demandaient pourquoi elles devaient se justifier quotidiennement alors qu’elles n’avait rien à voir avec ces faits” précise-t-il. Pour une autre militante, qui a vécu les événements depuis un chantier d’insertion en Afrique avec une quinzaine de jeunes âgés de 18 à 25 ans, la question s’est aussi rapidement posée. “Ce que faisaient ces jeunes là-bas leur a permis de revenir Français à part entière. Et puis, en quelques clics sur les réseaux sociaux, ils apprennent la nouvelle et tout s’effondre. Certains voulaient rester en Afrique, ils avaient peur de rentrer“.
Passé cette expression de l’émotion, les participants de la réunion tentent d’établir un diagnostic commun. “Les parents sont dépassés” lance une militante, “la violence, qu’elle soit physique ou verbale, est omniprésente dans le discours des adolescents” rajoute une autre. “Il faut travailler sur l’identité : qu’est-ce qu’être Français ? Qu’est-ce que signifie être citoyen ?” s’interroge un père de famille. Le rôle des médias, l’échec de l’école ou le manque d’implication des parents sont autant de facteurs pointés du doigt. Mais les représentants associatifs ont des pistes.
Remettre les parents au cœur du débat… et plus de moyens
Le rôle des parents d’abord. “Il faut trouver un moyen de les impliquer : la plupart n’ont pas abdiqué, mais ils n’ont plus d’idées. Il faut les accompagner, faire parler les jeunes : la parole est très importante“explique un associatif, qui a œuvré dans le 20e arrondissement de Paris. “La question de la famille est cruciale. Certains jeunes issus de la 3 ou 4e génération, très bien intégrés, brisent leurs familles à 18 ans en décidant de voler de leurs propres ailes. Mais rien n’est prévu pour un jeune isolé entre 18 et 25 ans. Il peut vite se retrouver en difficulté” analyse Karine, engagée dans une association de Villiers-sur-Marne.
Les associations évoquent aussi leur manque de moyens. “Depuis dix ans, les budgets n’ont fait que baisser. Comment peut-on faire ? L’engagement associatif est prenant, épuisant” . Un employé du centre socio-culturel de Cachan explique que le “multi-partage est très intéressant mais très difficile à mettre en place sans moyens.”
Cette réunion n’était pas destinée à offrir des solutions concrètes mais aura permis aux acteurs de la vie locale et de l’aide sociale et culturelle de s’exprimer. Tous sont d’accord sont un point : il faut inciter les jeunes isolés à se faire accompagner, à parler.
Avez-vous bien compris que pour lutter contre les fanatiques islamistes sur notre teritoire il faut pénétrer leur mentalité, que nous sommes en guerre et qu’il faut prendre des dispositions en conséquence contre un ennemi qui n’hésitera pas à commettre des actions autrement plus meurtrières que pour Charlie Hebdo. Vous êtes vous mis dans la tête que l’humanisme n’a pas cours avec les malades de dieu et qu’il faut employer tous les moyens contre eux, sans lésiner, sans état d’âme ?
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