Société | | 26/05/2015
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Conférence régionale sur les Roms : le maire d’Ivry-sur-Seine insiste

Conférence régionale sur les Roms : le maire d’Ivry-sur-Seine insiste

philippe-bouyssou-roms-truillot-mai-2015-ivryPrendre la question des bidonvilles roms  bras le corps au niveau de la région, en impliquant dans une réflexion commune élus locaux et Etat,  telle est la demande réitérée de Philippe Bouyssou, maire PCF d’Ivry-sur-Seine, pour éviter le jeu de mistigri consistant  à évacuer un terrain installé depuis quelques mois ou plusieurs années, qui se reconstituera dans une ville voisine dans des conditions tout aussi précaires.

Une demande que l’élu a adressé à nouveau solennellement ce vendredi 22 mai à l’occasion d’une conférence de presse devant le bidonville Truillot, actuellement le plus important du département et qui doit faire l’objet d’une évacuation prochaine, l’AP-HP en ayant accepté le principe il y a quelques semaines après une interpellation à ce sujet du député MRC d ela circonscription, Jean-Luc Laurent.

On est tous d’accord pour dire que ce campement, ce n’est plus possible, mais il faut apporter des solutions, de logement, de scolarisation, d’intégration, et elles existent“, insiste Philippe Bouyssou, qui indique que la ville compte la moitié de la population rom du département, estimée à deux milliers.

A Ivry-sur-Seine, plusieurs dispositifs ont déjà été mis en place. 22 familles de la rue Truillot ont été relogées dans les locaux de l’ancienne gendarmerie, d’autres dans des logements voués à la démolition pour la construction d’Ivry-Confluences. “Ce ne sont que des logements provisoires où quatre familles partagent une cuisine et une salle de bain mais c’est toujours mieux qu’ici et ce sont des espaces disponibles”, insiste le maire.  “Mais Ivry-sur-Seine ne peut pas devenir une terre d’accueil  par défaut pour ces populations. C’est un sujet qui nous concerne tous, en banlieue parisienne, et si tout le monde faisait un peu d’efforts, il n’y aurait plus de problèmes à régler“, estime un bénévole du Collectif de soutien aux familles roumaines d’Ivry. “Il nous faut une solution globale, sous la houlette de l’Etat”, reprend Philippe Bouyssou, qui a écrit à François Hollande en début de semaine dernière pour réitérer sa demande.

Les efforts sont aussi financiers pour la commune. En trois ans, l’entretien du bidonville aura coûté au moins 700 000 euros aux finances municipale en comptant l’accès à l’eau, les groupes électrogènes, la collecte des déchets… estime l’élu qui regrette de ne pas obtenir le soutien officiel de ces collègues du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis.

Ce terrain n’est pas idéal, mais il nous permet d’être tous ensemble, solidaires, défend pour sa part Magdalena, adolescente, au nom de tous les habitants du bidonville. A Ivry, nous avons trouvé des voisins, des amis, des soins, l’école : nous voulons vivre de notre travail et avoir une vie meilleure que celle que nous avons connue jusqu’à maintenant, faîte d’expulsions, de discriminations et de rejet.

Vendredi 29 mai, le Collectif de soutien aux familles roms et roumaines d’Ivry a prévu de se rassembler à 17h devant la préfecture de Créteilpour manifester contre l’évacuation du bidonville.

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