La construction par Habitats Solidaires et le Secours Catholique d’un centre d’accueil pour mères isolées à Limeil-Brévannes a été nouveau empêchée par la mairie ce mardi 19 mai.
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Alors qu’une foreuse de 30 mètres de haut avait été acheminée dans la nuit, sur le terrain du diocèse avenue d’Alsace Lorraine, le camion de livraison qui devait apporter entre autres 112 pieux de fondation n’a pas pu entrer sur le chantier. Opposée au “bétonnage” de sa commune, la maire UMP, Françoise Lecoufle, a invoqué un arrêté municipal empêchant la circulation d’un 3,5 tonnes dans sa commune. Le Secours Catholique a déposé une main courante.
“C’est une situation totalement ubuesque” Bernard Baudry, responsable du logement au Secours Catholique du Val-de-Marne, ne décolère pas. Dans un premier temps, la nouvelle municipalité a d’abord pris un arrêté de caducité du permis de construire car ce dernier avait été signé en 2012 mais les travaux n’avaient pas commencé. La nouvelle édile motivait cette décision par un trop plein de constructions et la nécessité de mettre en face les services publics avant de poursuivre. Une mesure qui a suscité l’indignation jusqu’à l’évêque de Créteil et donné lieu à des recours juridiques dont un porté par la préfecture elle-même. Le mois dernier, la justice a donné raison aux promoteurs du projet, mais la maire n’a pas dit son dernier mot.
“Le transport exceptionnel est à la charge du maire” se défend Françoise Lecoufle, qui a dépêché la police municipale sur le chantier. L’élue assure également ne pas avoir reçu les notifications du tribunal administratif.
Un dialogue rompu
La confrontation a rapidement tourné court. Bernard Baudry, qui demandait qu’à “titre exceptionnel” le camion puisse livrer le matériel afin de remettre au travail les deux entreprises bloquées par la situation, s’est vu opposé un refus ferme par Françoise Lecoufle. L’édile élue a demandé à ce qu’on “lui montre les bons papiers”. “Tant que je ne suis pas sûre que vous êtes dans votre bon droit, le camion ne passera pas” . Excédé, Bernard Baudry a décidé “d’exposer tout cela à la police nationale.” Une main courante a été déposée et des représentants seront présents pour l’ouverture du chantier ce jour afin d’évaluer la situation.
Interloqués, les ouvriers du chantier n’avaient “jamais connu pareille situation. Finalement, on perd du temps, et de l’argent” indique le patron de la PME en charge de la construction du bâtiment. Le géomètre, qu’il avait embauché pour une journée, a pu faire ses mesures ce matin mais s’est vu refuser l’accès au chantier après sa pause-déjeuner. “2000 euros qui s’envolent…” souffle le patron.
Porté par Habitats Solidaires et le Secours catholique, ce projet de 23 logements passerelles doit accueillir 80 personnes. Le Centre d’hébergement d’urgence doit être construit sur un terrain du diocèse de 3 200 m², avenue d’Alsace Lorraine. Il sera géré par six salariés dont trois travailleurs sociaux.
Tant qu’une voie juridique est possible, je ne vois pas pourquoi le maire devrait s’en priver, après il sera trop tard …
car si elle ne le fait pas maintenant, on le lui reprochera un jour.
petit dragon tenez vous au courant l’affaire est close la justice a tranché le permis de constuire est bon. L’affaire est fini. plus de recourt
Et pour les collèges c’est réglé aussi ???
Apparement, la situation s’est débloquée ce matin, c’est donc que tout a été régularisé entre temps (de là à dire que la situation n’était justement pas régulière, je ne m’y risquerai pas …)
Si Le maire voit l’utilité de ne pas bétonner ce lieu de verdure ,il est le seul responsable de sa mairie .
Félicitation aux maires qui défendent leurs villes .
Entièrement d’accord : le maire a été élu par sa population et la représente, point barre.
L’âne de que vous dites est le maire de brévannes n’a pas été elu par la popultaion. il n’a reçu que 28% des suffrages des lecteurs inscrit
Les agissements de Mme Lecoufle rappelle ceux de son copain Didier Gonzalès maire de Vill le Roi qui en son temps avait tout tenter pour expulser une association de logement d’urgence : menace sur les permis de construire, pressions, menaces…
Il n’avait pas réussi cédant à l’indignation de nombreux habitants et des pouvoirs publics.
Ces élus sont les mêmes : ils avancent derrière des considérations juridiques pour masquer leurs réelles intentions : rejeter de leurs villes ceux qui souffrent, qui sont dans la difficultés car ils ne sont pas politiquement correctes… voila les vrais valeurs de ceux qui veulent s’appeler maintenant “les Républicains” et qui en bafouent les principes mêmes. Mais il faut bien faire oublier le doux nom de l’UMP empétrée dans l’affaire BIGMAGOUILLE, heu, pardon BIGMALION
Après les Orchidées, Lecoufle passe aux cactus…
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