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Emploi | | 24/03/2015
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De Mory Ducros à Mory Global : faillite définitive et salariés furieux

De Mory Ducros à Mory Global : faillite définitive et salariés furieux

IMG_2962Cette fois c’est bien fini pour le transporteur Mory-Ducros. Déjà en dépôt de bilan l’an en janvier 2014, l’entreprise qui comptait alors 5 000 salariés  en France avait été reprise par son actionnaire Arcole industrie,

moyennant un délestage de 2700 emplois, au terme d’une âpre négociation. A l’époque, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, était venu mouiller la chemise dans le Val de Marne, répondant pied à pied aux salariés en ébullition de l’agence de Limeil-Brévannes dont plus de la moitié des 186 salariés de l’époque faisaient partie de la charrette.

Un après, l’horizon ne s’est pas éclairci et la liquidation judiciaire doit être prononcée le 31 mars prochain.  Sur les quatre dossiers qui avaient été présentés pour une éventuelle reprise, la meilleure offre proposait de reprendre 140 personnes, et l’administrateur a décidé de demander la liquidation. Une fin de partie sans nouvelle manche pour les 2300 salariés qui restaient encore. Amers, ces derniers exigent de partir dans les mêmes conditions que leurs collègues un an plus tôt. “Ils nous ont licencié en deux fois, mais il s’agit de la même escroquerie. Nous exigeons le même plan social, dénonce Eric Jahier, délégué CFDT. L’entreprise a encore une valeur de 60 millions d’euros en comptant les 50 millions d’euros de foncier des 18 agences et les 10 millions € de matériel. Nous souhaitons que cet argent soit affecté à une prime supra-égale équivalente à celles d’il y a un ans, qui correspondait en moyenne à 12 000 € pour 20 ans d’ancienneté, et améliorer le contenu du plan social en termes de formation et reclassement. Nous ne demandons pas l’aumône à l’Etat.”

manif mory ducroc

C’est dans ce contexte que les agences encore existantes se sont mobilisées un peu partout. Ce mardi 24 mars, une soixantaine de salariés ont manifesté devant la préfecture de Créteil, alors que l’agence d’Alfortville compte encore une centaine de salariés.  “On est ici pour revendiquer nos droits, il va y avoir 2200 salariés licenciés en tout et aucune aide de prévue en plus des indemnités légales. Nous avons manifestés hier à Pompadour pour la même chose, on veut montrer à l’état  qu’il y a des personnes à la rue et qu’il faut se réveiller”, défend Faridi Dini Abdallah, délégué CGT.

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“La liquidation judiciaire sera prononcée le 31 mars, on se bat pour un PSE digne de ce nom afin de pouvoir suivre des formations pour une éventuelle reconversion. On demande également une indemnité supra-légale afin de pouvoir s’en sortir à l’avenir, on ne veut pas s’enrichir mais pouvoir survivre”, ajoute une salariée. Un ancien employé, licencié pendant le première vague de 2014, explique sa reconversion : ” J’ai suivi une formation dans la restauration pour les écoles. En avril, je vais travailler dans la cuisine d’une école et faire les cantines.”

manif mory ducroc

Un salarié se souvient de la venue du ministre l’an dernier :”Arnaud Montebourg nous a garanti une activité pendant deux ans, après la première vague de licenciement. C’était il y a un an et l’entreprise ferme… Nous demandons le même plan social les collègues de 2014.

manif mory ducroc

“C‘est un licenciement en deux temps et qui concerne au total 5 000 personnes. Le monde du transport s’écroule petit à petit.  La fermeture de Mory-Ducros est un gros coup pour le Val-de-Marne“, ponctue une salariée d’Alfortville. Et d’évoquer également les sous-traitants locaux, notamment à Alfortville.

Une délégation a été reçue en fin de matinée ce mardi, pour exprimer ses revendications.

 

 

 

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