Début d’année meurtrier sur les routes du Val de Marne. A peine en février, déjà cinq accidents mortels sont survenus et deux jeunes filles viennent de perdre à la vie à une semaine d’intervalle, sur la RD111 à Ormesson-sur-Marne la semaine dernière et sur la RD5 ce vendredi matin à Choisy-le-Roi.
Si la semaine dernière, la collégienne de la RD111 avait commis une imprudence en traversant devant une voiture, la jeune fille percutée ce vendredi s’est fait renverser alors qu’elle traversait au passage piéton, au croisement de la rue du Four et de l’avenue de Newburn.
Hausse de la mortalité piétonne
Sur l’ensemble de l’année 2014, le nombre d’accidents de circulation mortels s’est élevé à 24 dans le département, en quasi-stabilité par rapport à 2013 (23). Mais la tendance nationale est à la hausse (3,7%) après douze années de baisse consécutive, représentant un total de 3388 personnes décédées contre 3268 en 2013, selon le premier bilan de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (Onisr). La mortalité piétonne est notamment plus forte, qui passe de 465 à 503 personnes d’une année sur l’autre. Dans le département notamment, la proportion de piétons est particulièrement importante, qui représente 10 victimes sur 24 en 2014.
Excès de vitesse et psychotropes
A noter également que la moitié des accidents mortels du département ont mis en cause des comportements addictifs, et 68% une vitesse inadaptée. Concernant l’alcoolémie par exemple, près de 10% (9,75% exactement) des 23092 dépistages effectués se sont révélés positifs. Les contrôles positifs de stupéfiants ont surtout progressé, passant de 647 à 1003, soit une progression de 55,02% alors que l’augmentation du nombre d’heures de contrôle des agents était de 40,73% (2094 heures au lieu de 1488).
Surtout, le non respect des limitations de vitesse a augmenté. Ainsi 384 707 infractions à la vitesse ont-elles été constatées par les radars fixes en 2014, en hausse de 57%, tandis que les radars mobiles ont relevé 3741 infractions contre 1832 l’année d’avant.
Les pistes : aménagement routier, sensibilisation, lutte contre l’addictologie
Pour prévenir les accidents en 2015, plusieurs actions sont en cours, évoquées ce vendredi 6 février lors du pôle plénier sécurité routière présidé conjointement par le préfet et le président du Conseil général. Concernant les routes départementales, à la charge du Conseil général, 80 axes ont été identifiés comme particulièrement accidentogènes et des actions immédiates ont été prévues sur 6 sites : la RD6 et la RD19 à Maisons-Alfort, la RD 100 et la RD143 à Vincennes, la RD5 à Choisy-le-Roi et la RD6A à Saint-Maurice Charenton-le-Pont. Un ensemble de mesures a également été pris pour sécuriser la RD111 où s’est produit un accident piéton mortel fin janvier.
Au niveau de la préfecture, la prévention s’articulera autour de deux axes : la sensibilisation, notamment des jeune, et la lutte contre l’addictologie. Concrètement, sont prévues des interventions auprès des collèges, avec le Conseil général, mais aussi dans les lycées et les CFA (Centre de formation des apprentis). Un module sécurité routière sera également intégré à la Journée défense et citoyenneté (JDC) (anciennement appelée journée d’appel de préparation à la défense -JAPD) à laquelle sont convoqués tous les jeunes qui viennent d’avoir 18 ans.
Ou alors on a tout faux, et les automobilistes seraient chargées d’une mission (divine?) de réduction de la population mondiale?
C’est peut-être tout simplement ça en fait.
C’est bien quand la langue française est maîtrisée par ceux qui écrivent des articles : “la jeune fille s’est faite renversée” au lieu “s’est fait renverser”.
Renverser aurait dû être à l’infinitif (s’est fait prendre) et le verbe faire est invariable lorsqu’il est suivi d’un infinitif !
Le code de la route reste largement méconnu, j’ne veux pour preuve :
Code de la route, Article R412-37 “Les piétons doivent traverser la chaussée en tenant compte de la visibilité ainsi que de la distance et de la vitesse des véhicules. ILS SONT TENUS D’UTILISER, LORSQU’IL EN EXISTE A MOINS DE 50 M, les passages piétons prévus à leur intention.
Qu’est-ce que le devoir de prudence, désormais dans le code ?
http://velobuc.free.fr/principedeprudence.html
ARTICLE R412-6
MODIFIE PAR DECRET N°2008-754 DU 30 JUILLET 2008 – ART. 15
I.-TOUT VEHICULE EN MOUVEMENT OU TOUT ENSEMBLE DE VEHICULES EN MOUVEMENT DOIT AVOIR UN CONDUCTEUR. CELUI-CI DOIT, A TOUT MOMENT, ADOPTER UN COMPORTEMENT PRUDENT ET RESPECTUEUX ENVERS LES AUTRES USAGERS DES VOIES OUVERTES A LA CIRCULATION. IL DOIT NOTAMMENT FAIRE PREUVE D’UNE PRUDENCE ACCRUE A L’EGARD DES USAGERS LES PLUS VULNERABLES.
Bonjour. les actions de sensibilisation, des élèves et parents d’élèves, vont dans le bon sens, mais ne seront pas suffisantes.
Vous dites : “Si la semaine dernière, la collégienne de la RD111 avait commis une imprudence en traversant devant une voiture, la jeune fille percutée ce vendredi s’est faite renversée alors qu’elle traversait au passage piéton”.
Réglementairement, “l’imprudence” est caractérisée s’il n’y avait pas de passage piéton à moins de 50M. Dans la cas contraire (je ne sais pas), non seulement la pauvre jeune fille d’Ormesson n’a pas été imprudente, mais en plus elle était dans son droit (ce qui ne change rien à ce drame). En effet , depuis le décret 2010-130 article 17 : le nouvel article R.415-11 du code de la route précise :
“TOUT CONDUCTEUR EST TENU DE CÉDER LE PASSAGE, AU BESOIN EN S’ARRETANT, AU PIÉTON S’ENGAGEANT RÉGULIÈREMENT DANS LA TRAVERSÉE D’UNE CHAUSSÉE OU MANIFESTANT CLAIREMENT L’INTENTION DE LE FAIRE….”
Lisons cette page :
http://velobuc.free.fr/passagepieton.html
Qu’est-ce qu’une “traversée régulière” ?
Il faut certes éduquer tout le monde, mais aussi :
1) aménager la chaussée en conséquence
2) sanctionner sévèrement les contrevenants
Trop d’impunités sur les routes donc les automobilistes se font plaisir (dans 68% des cas la vitesse inadaptée).
Bref, ça veut aussi dire que certains se prennent pour les rois sur les routes.
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