Sorties du réseau d’éducation prioritaire (REP) suite à la nouvelle carte, les écoles élémentaires Henri Barbusse et Octobre d’Alfortville ne baissent pas les bras. Ce jeudi 5 mars matin, parents et enseignants d’Henri Barbusse étaient au rectorat en nombre, soutenus par un élu municipal et un délégué FO, tandis que des parents occupaient l’école Octobre.
“Notre première inquiétude concerne les effectifs. Vous ne pouvez pas faire cours à 30 élèves dans une seule et même classe, certains ont besoin d’une attention particulière, d’une focalisation importante pour aider les enfants en difficultés“, insiste Sophie, enseignante en maternelle. “L’autre point concerne la suppression de la décharge complète du directeur qui devra gérer l’établissement à mi-temps“, poursuit l’enseignante. Une charge inconciliable pour les parents qui évoquent les nombreuses difficultés sociales d’élèves et leurs familles auxquelles se confronte au quotidien la direction. “On parle d’enfants et de vies, ne l’oublions pas, il ne faut pas casser ce qui a été fait jusqu’à présent.Ce qui est injuste dans tout cela, c’est que si le collège sort de la ZEP, tout le monde sort, nous sommes liés les uns les autres“, indique un parent. L’ensemble scolaire Henri Barbusse d’Alfortville était en ZEP depuis 1999
Pancartes au cou, une cinquantaine de personnes patientent devant l’Inspection. Dans la matinée, une délégation est finalement reçue. Un entretien lors duquel est évoqué un engagement écrit concernant un regard particulier sur l’école, mais qui ne pourrait pas intervenir avant les élections départementales.
L’Ecole Octobre occupée
A l’école Octobre, les parents ont choisi d’occuper la direction de l’école. Une pétition ayant récolté 419 signatures a été faxée à l’Académie de Créteil.
“Nous sommes dans le flou total, les parents sont inquiets pour leurs enfants et craignent à nouveau un risque de ghettoïsation, confie Valérie, élue de la FCPE. Pour une logique comptable, ils vont faire du mal à l’école de la République. Et c‘est assez pervers, on essaye de nous culpabiliser en nous disant qu’il existe des situations pires ailleurs et que nous n’avons pas à nous plaindre.”
Dans l’après-midi, l’inspecteur de la circonscription, Antoine Baccellieri s’est rendu sur place, rappelant avoir fait remonter les demandes auprès de la direction académique.
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