Effervescence de Noël à la nouvelle librairie de Limeil-Brévannes

La ville de 20 663 habitants ne comptait plus une seule librairie, avant que cet ancien dessinateur  industriel ne reprenne un local de la mairie, “après 3 ans de cogitation et 2 ans de recherche d’un local ” pour donner naissance à une librairie généraliste, un délai dû au prix des loyers trop élevés qui pouvaient rendre le projet non viable. Avec une surface de 42 m² dédiée à tous les genres et tous les styles, l’entrepreneur stocke jusqu’à 3 700 références.

“L’envie est là, et quand je vois les clients qui reviennent, cela me donne envie de continuer, les chiffres feront le reste ! Je ne regrette pas d’avoir ouvert” , assure le propriétaire de l’Arche des Héros, satisfait par la fréquentation en cette veille de Noël.

Des habitants comblés

Soulagés de ne plus devoir parcourir des kilomètres pour trouver un livre, bien que la commune bénéficie d’une grande bibliothèque, les clients louent à l’unisson ce nouveau commerce de proximité. “Je suis absolument ravie, un peu de culture fait du bien“, lance Dominique.

Un bande dessinée sur la conduite accompagnée, un livre pour bébé, le dernier roman “Une femme à 1000 degrés” d’un auteur Norvégien, Eddy a fait ses emplettes pour toute la famille.  “Nous sommes de grands lecteurs“, reconnaît-il. La librairie “fait revivre la ville“, se réjouit sa compagne, Nathalie. Sarah, bibliothécaire, est venue de Villeneuve-Saint-Georges et a jeté son dévolu sur Le petit chasseur de bruit et un livre sur la Bretagne.

“Ce que les gens veulent pour Noël, ce sont les nouveautés en littérature, les coffrets aussi, puis les bandes dessinées, autant pour les enfants que pour les adultes, du super-héros à la BD classique“, constate Christophe Chef. “J’ai choisi comme nom l’Arche des Héros, parce qu’on y retrouve un peu de tout et qu’il y a toujours un héros dans un livre!”

La récompense ? “L’enrichissement culturel ! “

“Ma stratégie, c’est de rendre le meilleur service au client. Pour le moment, j’essaie déjà de répondre aux commandes” , pose le libraire. “Je travaille environ 16 heures par jour pour 95 heures par semaine et m’autorise un petit break le dimanche…” relativise-t-il. La récompense ? “L’enrichissement culturel!” Et le lien. “Dans une époque où l’on se renferme, c’est agréable d’être proche des gens et de les fidéliser.” Le bilan, il le fera d’ici 1 an et si tout roule, Christophe, le héros de l’arche, a déjà de nouvelles idées pour étoffer sa librairie, comme par exemple ouvrir un club de lecture à une association.